Tribune : Morts pour la Patrie

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Au nom de Dieu le Clément le Miséricordieux ! Que le repos soit accordé aux soldats tombés sur le front de la guerre à Tinzaouatine. Par Dieu et Son Prophète Mouhammad (Psl). Ils sont tombés au front et sont morts pour leur Patrie. Mais le succès des martyrs leur est garanti au bout de l’effort de guerre et des épreuves traversées actuellement…

Ce que nos ennemis ignorent, eux et leurs parrains locaux, du nombre de leurs sponsors internationaux et commanditaires organisationnels, c’est que les soldats maliens d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec ceux qui les ont précédés de 30 ans dans le métier du maniement des armes. À la vérité, tout ce qu’ils ont acquis aujourd’hui en termes d’instruction militaire, de renforcement en capacités, en moyens et équipements militaires et en matériels logistiques, engins et véhicules de guerre, est sans commune mesure avec ce qu’on soupçonnait auparavant au Mali de posséder ou de manquer en tout point, pour lui imposer un sévère embargo sur l’achat d’armements. Un classement récent des instituts d’études stratégiques a placé les Fama 3ème Armée derrière le Nigeria et la Côte d’Ivoire en Afrique de l’ouest. En termes d’effectifs et d’équipements modernes et sophistiqués, cela s’entend. Mais qu’à cela ne tienne. Cela leur est dû grâce à la générosité de la Russie et sa bienveillance à assister le Mali dans sa lutte impitoyable contre les GAT (Groupes armés terroristes).

Cependant, la partie algérienne ne l’entend pas de cette oreille et se met à jouer à dessein au provocateur, plaçant le Mali sous les feux de l’actualité à  nouveau, pendant qu’elle développe une incohérence dans le discours aussi bien sur l’Accord d‘Alger, que sur le problème Gazaoui avec Israël, le Liban et l’Iran impliqués dans la résolution définitive de la question palestinienne. Le tout sur fond de bisbilles avec la diplomatie française active dans la sous-région, notamment au travers de la Cedeao. Or toutes ces prises de positions publiques ou privées, devant caméras ou hors caméras ne visent qu’une chose : alimenter le pseudo conflit touarègue au nord Mali par toutes sortes de combustibles pour qu’il s’entretienne feu inextinguible. Aux fins de continuer à piller les ressources du sous-sol malien à son hémisphère nord. Cela démontre bien que l’Algérie, depuis la fin de sa guerre d’indépendance contre le colon français, n’a eu d’autre dessein inassouvi de voisin jaloux que de se maintenir dans la suprématie et le souverainisme qu’elle dénie à nous Maliens. Pour quelle raison l’État algérien viendrait se substituer à la France chez nous et en solidarité aux mêmes populations spécifiquement touarègues et arabes dont il se dit le défenseur et le garant à travers de factices parchemins appelés «Accords d’Alger » ? C’est cette question impie que les principaux protagonistes de ce conflit qui ne veut dire son nom se gênent à se poser. Aussi bien à l’Onu où l’Algérie est membre du Conseil de Sécurité jusqu’en septembre, qu’à l’Union européenne où il semble que le rôle joué par l’Algérie jusque-là satisfait toutes les parties prenantes aux enjeux surveillés du Cartel international dans ce grand Sahel.

Aussi paradoxal que cela puisse être, l’Algérie que le Mali a vaillamment soutenue lors de sa guerre d’indépendance ne reflète plus ses qualités de solidarité et ce sentiment de fraternité. L’Algérie actuelle n’est plus ce voisin d’hier que l’on avait aidé dans sa guerre de libération pour accéder à l’indépendance et à la souveraineté en novembre 1962. Non plus, elle n’est pas un voisin accommodant qui ne verrait aucun inconvénient à ce que les Fama pénètrent sur son territoire pour poursuivre les combattants djihadistes qui se seraient réfugiés chez elle et qui se trouveraient ainsi livrés à la merci des patrouilleurs des Fama. Ou encore ce voisin qui fermerait systématiquement sa frontière avec le Mali à chaque fois que ces maudits assaillants et faux musulmans tenteraient de battre en retraite en effectuant un repli stratégique dans ce pays qui a toujours considéré notre pays comme son arrière-cour où il se donnait tous les droits à cause des besoins manquants et exprimés par les populations locales et les communautés ethniquement soudées de ces contrées éloignées du septentrion malien.

Pour mettre fin à cette situation anarchique et de chaos permanent qui a assez perduré, les combats de la semaine dernière à Tinzawatin, du 25 juillet au 1er août, il aura fallu que nos hommes meurent en compagnie des soldats russes de Wagner, qui étaient eux aussi sur le terrain avec nos patrouilleurs, d’Inafarak à Tinzawatin. Cette fameuse localité où tout est arrivé pour que l’on parle de guerre ouverte ou de conflit installé ou de guerre froide entre le Mali et l’Algérie. Rien qu’à se référer aux propos du chef de la diplomatie algérienne, on a le frisson en pensant que la guerre va commencer dès demain. C’est vous dire comment la partie est cette fois-ci bel et bien engagée, car les autorités algériennes après leur première et regrettable sortie au sommet des Non-alignés, ne compte rien céder au Mali sans le respect et la restauration de l’Accord d’Alger de 2015, qui est à l’avantage absolu de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma)/ Faut-il croire que le chef de la diplomatie algérienne et l’ensemble des autorités de ce pays sont unanimes à condamner le Mali pour ses frappes et sa véhémente riposte de l’attaque terroriste globale et généralisée qui se tramait dans son dos et qui s’apprêtait à passer à sa phase d’exécution en ces mois d’août et septembre qui se préparait derrière les collines et à Tinzawatin Algérie et Tinzawatin Mali ? Il n’y a qu’un pas à franchir pour le penser et se le faire accroire, tant est épatant la manière dont ces milliers d’hommes, comme une meute de loups affamés, avaient été minutieusement armés via l’Otan et la Mauritanie, passeur d’armes et livreurs d’armes et de drones, puis renseignés à suffisance par des Ukrainiens télé pisteurs et recruteurs de mercenaires jusque dans le Sénégal voisin, mais surtout conditionnés et placés sous le commandement du Jnim et de la Cma-Cps, pour ainsi réaliser un vieux rêve du drapeau azawadien flottant à nouveau sur Kidal et plusieurs localités du nord et même du centre. Cela supposerait que nos Fama sont des enfants de chœur ou dorment sur leurs deux oreillers, or en patrouille le long des deux frontières algéro-mauritaniennes, pour débusquer justement tous ces ennemis insignifiants à la vie courte et vite achetée puis troquée. C’est dans ces circonstances, que la puissance de feu des Albatros L30 et Sukoï, nos vecteurs aériens qui assistent les drones dans la reconnaissance et les frappes a permis de les neutraliser par centaines, même si au départ nos pertes en vies humaines se sont élevées à 47 ou plus de tombés au front et morts pour la Patrie, ainsi qu’au moins 84 forces paramilitaires des alliés russes du Wagner y ont perdu la vie en vaillants guerriers, valeureux soldats et martyrs convaincus de la juste cause qu’ils poursuivaient.

Or c’est tous les jeunes maliens, vidéastes, artistes, chanteurs, musiciens, danseurs, cultivateurs, élèves et étudiants etc. qui devaient se sentir plus impliqués comme tous ces VDP (Volontaires pour la défense de la Patrie) du Burkina dans la gestion au plus près de ce conflit qui n’en finit plus pour qu’on se tourne vers les vraies priorités. Et ce, conformément à l’esprit et en respect de la lettre de la Constitution du 22 juillet 2023 en vigueur, en son article 24, qui stipule que : «La défense de la Patrie est un devoir pour tout citoyen. Tous les citoyens âgés de 18 ans au moins peuvent être mobilisés aux côtés des Forces Armées et de Sécurité pour la défense de la Patrie». Dans ce sens, le recrutement bat son plein, car selon l’article 26 du texte fondamental, «en cas de calamité constatée, tous les citoyens ont le devoir d’apporter leur concours dans les conditions définies par la loi». C’est d’en déduire, pour terminer, qu’aux Nations Unies aussi bien qu’à l’Union africaine, les données sont claires pour que l’on ne s’apitoie plus sur le sort du Mali et des Maliens, mais d’entendre la voix de sirène des autorités algériennes, parlant d’agression sur des communautés sous sa protection. Où est donc passé le droit des peuples et le respect de la vie de la personne humaine où le cache-t-on pour se focaliser strictement sur la question des droits de l’homme et de la démocratie ? Qui compte-t-on prendre à ce jeu à nouveau ? Non, pas Assimi et son gouvernement, ni l’opinion nationale assez outillée, informée et les yeux ouverts sur l’internationalisation du conflit Ukrainien dans le Sahel via le Mali en guerre sur son territoire contre des agresseurs djihadistes, combattus à l’international, mais on se rend compte maintenant que ce n’est qu’hypocritement qu’on dit être en lutte contre le terrorisme international.

Dans tous les cas, et nonobstant, le Mali s’est engagé à garantir le respect des droits humains, en particulier ceux de la femme, de l’enfant et de la personne vivant avec un handicap, consacrés par les traités et accords sous régionaux, régionaux et internationaux ratifiés ; mais le Mali s’engage aussi à lutter contre toutes les formes de violences et réaffirme son attachement à la réalisation de l’unité africaine, à la promotion de la paix, de la coopération sous régionale, régionale et internationale, au règlement pacifique des différends entre États dans le respect de la justice, de l’égalité, de la liberté et de la souveraineté des peuples. Or ces considérations, en plus de ces trois principes cardinaux : respect de la souveraineté, respect des choix stratégiques et orientations dans ses relations internationales et respect des intérêts de ses populations –  le divorce des États de l’AES avec la communauté internationale ou la communauté des démocraties est inévitable. Il faut aussi songer à régler leur compte aux ennemis de l’intérieur, suppôts de Satan et de la main de l’étranger, qui œuvrent sournoisement en dessous pour faire lier le pays et comme ça ils se retrouveraient dans un autre Mali kura où leurs intérêts individuels seraient satisfaits par la puissance tutélaire toute trouvée : l’Algérie ou la France. Pour ce motif : «espionnage, atteinte à la sûreté extérieure de l’État et complot militaire» en complicité avec l’ennemi djihadiste.

Khaly Moustapha LEYE

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