Pour apprécier et soutenir pleinement les actions posées par les autorités de la Transition, il est impératif de faire une analyse rétrospective pour se rappeler les périodes tumultueuses qui ont marqué l’histoire politique de notre pays.
Ces moments sombres qui ont forgé notre résilience collective et façonné le nouveau Malien ont fait de notre pays un exemple en Afrique.
Les années IBK : cause de tous nos malheurs
Sous le régime IBK la démocratie a été vantée à travers le score de 78% jamais obtenu par un Président élu. Le monde a acclamé et les Maliens ont cru en un homme providentiel. Au bilan, le pays a traversé des épreuves d’une gravité inégalée. Kidal était devenu une enclave autonome qui n’a pas hésité à organiser une fête de son indépendance tous les ans le 6 Avril en y conviant des diplomates accrédités auprès de la République du Mali. Quelle humiliation subie par les Maliens !
La Minusma, Barkhane et la communauté internationale n’ont pas hésité à souvent conseiller aux autorités maliennes de ne pas réagir ou de ne pas exhiber le drapeau national vert jaune rouge dans cette zone sécessionniste pour ne pas mettre de l’huile sur le feu. Le Mali divisé ainsi est finalement obligé de signer un fallacieux accord pour préserver une soit disant paix.
Au même moment le népotisme est institutionnalisé en mode de gouvernance à travers une implication totale de la famille du Président : tantôt un neveu est bombardé ministre et ensuite secrétaire général de la Présidence, un commercial d’espace publicitaire de Jeune Afrique devient d’abord Directeur de Cabinet du Président et ensuite Ministre de la communication. Un beau frère du Président, à l’époque au chômage, car accompagnant son épouse, fonctionnaire international à Dakar devient le tout puissant ministre de la Solidarité et de l’Action sociale et qui par la suite conduit les négociations d’Alger pour l’accord de paix. Une illustre inconnue employée d’une ONG aux USA se voit propulsée au poste combien prestigieux de Ministre des Affaires étrangères. Enfin le beau-père du « fiston national » est installé au perchoir de l’Assemblée Nationale, deuxième institution du pays tout en veillant à installer le fiston comme député Président de la Commission défense donc en charge de l’armée nationale.
Ces nominations qui ne sont pas exhaustives ont marqué les esprits et les mémoires des Maliens laissant des frustrations amères et des cicatrices profondes et indélébiles. Quel Malien n’a pas été frustré de voir la famille du Président empruntant l’avion présidentiel pour faire des emplettes en France ou à Abu Dhabi.
C’est finalement le tripatouillage des résultats des élections législatives qui vont sonner le glas de ce régime. Se croyant tout permis, procédant à la violence et à l’intimidation pour s’imposer au peuple malien, ce régime a fini par creuser sa propre tombe.
Des manifestations comme armes
Le pays bloqué, des milliers de manifestants dans les rues, les droits fondamentaux bafoués, des infrastructures détruites voilà le tableau de l’époque.
Les récits de quelques victimes et témoins de cette sombre période nous offrent un précieux aperçu des souffrances endurées et des leçons tirées.
Moussa Diarra aujourd’hui âgé de 28 ans, se souvient encore : « C’était une époque de désespoir, d’humiliation et de honte. Mais nous avons survécu parce que nous avons gardé l’espoir que des jours meilleurs viendraient ».
Selon Mariam Sangaré historienne, « Comprendre les erreurs du passé est primordial pour bâtir un futur parmi les plus justes et prospères« .
Djeneba Togola renchérit : « Heureusement que cinq jeunes officiers ont pris leur responsabilité pour nous libérer, libérer tout un peuple ».
Héritage de IBK : un pays en lambeaux
Les répercussions de ces événements se font encore sentir aujourd’hui. Les nouvelles autorités ont hérité non seulement d’un pays en lambeaux sur les doubles plans institutionnels et sécuritaires mais aussi sur le plan économique.
La récente crise énergétique en est une parfaite illustration. Jamais le pays n’a connu un tel niveau de délestage. Des esprits mal intentionnés pensent rendre responsables de cette situation les autorités de la Transition oubliant que les Maliens ont de la mémoire et sont dotés d’un bon sens : EDM SA a été mal géré depuis longtemps.
En rappelant ce passé sombre, il ne s’agit pas de remuer le couteau dans la plaie, mais de rappeler que les erreurs pour ne pas se reproduire doivent trouver des solutions idoines et pérennes.
Les Maliens doivent becs et ongles soutenir les autorités de la Transition dans leur mission combien titanesque de refondation et de l’avènement du Malikoura.
Il est de notre devoir collectif d’honorer la mémoire de ceux qui ont perdu la vie pour rendre possible un Mali stable, bien géré et mieux respecté.
Mali de la Refondation : un pays en net progrès
Les autorités de la transition depuis leur reprise en main du pays obtiennent des résultats extraordinaires. Minusma, G5 sahel, Takuba et Barkhane sont out, Kidal est libéré, les terroristes sont « terrorisés », les apatrides en fuite, les voleurs traqués, les finances publiques mieux gérées et assainies, une volonté ferme de mettre l’économie sur pied est perceptible. Une forte volonté de parer au délestage est en cours !
Nous avons donc le devoir de soutenir cette Transition car le souvenir du passé ne doit pas être simplement un devoir de mémoire pour les Maliens, mais plutôt un impératif moral de soutenir les nouvelles autorités pour construire un Mali sécurisé, juste, uni et prospère. Un sondage exhaustif leur fournit le soutien des classes populaires du Mali tout entier. Presque personne ne conteste la gestion des autorités de la Transition. Donnons donc du temps au temps !
Soutien total et massif du peuple aux autorités de la Transition
Les ennemis du Mali en exil, aidés par les pays qui détestent la nouvelle voie tracée par les autorités de la Transition œuvrent inlassablement pour stopper cette avancée vers notre indépendance totale. Bientôt le Mali notre pays, grâce à la vision et au leadership des autorités de la Transitions sera un pays stable, démocratique et solidaire de l’Alliance des États du Sahel, le pendant de l’intégration sous-régionale en marche vers le progrès et l’unité.
Souvenons-nous alors pour soutenir la transition.
Amadou Diouf
Ontario – Canada