A quelques semaines de la fin de l’année civile, la direction des impôts ne se fait aucun souci quant à l’atteinte de ses objectifs de recettes fiscales. Le service des Grandes entreprises, comme les autres, relèvent le défi. Encore une fois.
Pour l’année 2024, les objectifs de recettes des impôts du district de Bamako sont d’environ 162 milliards F CFA. Au 30 novembre, la structure était déjà à plus de 93 % de taux de réalisation. “Si l’on ajoute les recettes des grandes entreprises et des autres services des impôts au niveau de la capitale, nous sommes à un taux de réalisation cumulé de 95 %”, explique un agent de la structure.
Comme de coutume, la palme revient à la direction des Grandes entreprises. Sous la direction de l’inspecteur Hamadou Dianka Fall, la DGE continue à tirer vers le haut les recettes de l’Etat. “Il resterait à peine une quarantaine de milliards à recouvrer pour être en phase avec les objectifs annuels”, affirme notre interlocuteur.
A un mois du terme de l’exercice finissant, ça n’est pas du tout la mer à boire pour une structure, dont les réalisations atteignent déjà 96 % des objectifs annuels. Ceux-ci sont pourtant considérablement revus à la hausse par rapport à l’année précédente et passent de 980 milliards en 2023, 1060 milliards F CFA en 2024. Sur ce montant, plus de 800 milliards F CFA se trouvaient déjà dans l’escarcelle de l’Etat.
La DGE conforte du coup ses réserves excédentaires d’un montant supplémentaire de 66 milliards F CFA et tient majestueusement son rang de locomotive de la machine fiscale nationale. Un exploit dont la saveur et la teneur ne se mesurent qu’à la singularité des circonstances défavorables dans lesquelles les résultats ont été engrangés.
A la différence des exercices précédents, explique-t-on, la particularité des recettes fiscales de cette année résident dans leur recouvrement en liquidités rubis sur ongle, sans les compensations habituelles de prélèvements aux portes. Ce n’est pas tout. La DGE a dû également déployer un effort exceptionnel pour compenser les gaps imputables à l’audit du secteur minier. L’audit est notamment suspensif de toute action fiscale à l’endroit des opérateurs dudit secteur alors que leur apport représente 40 % environ des recettes annuelles des grands contribuables.
Au plus fort de la crise économique consécutive à la Covid-19, la structure s’illustrait déjà par un dépassement des objectifs de recettes de plus d’une dizaine de milliards, pour un apport de plus de 846 milliards sur une prévision de 838 milliards. Un record de réalisation de 101 % qui sera reproduit et même pulvérisé, l’année suivante, avec un exploit de 103 % de taux de recouvrement pour une contribution d’environ 842 milliards à la cagnotte fiscale qui s’élevait à l’époque à près de 996 milliards. Idem en 2023.
En dépit de la persistance de la crise multidimensionnelle ainsi que des aléas de l’activité économique, les objectifs de l’exercice ont été bouclés sans le moindre empiètement sur l’exercice suivant, avec un recouvrement de 981,393 milliards pour une prévision de 980,618 milliards, soit un excédent de 775 millions F CFA et un taux de réalisation de 102 %.
Comme on le voit, d’années en années la barre des objectifs est portée plus haut et inspire à la DGE des prouesses dans la cadence des attentes des hautes autorités dans le domaine des finances publiques.
Le record spectaculaire du mois de novembre écoulé s’inscrit dans cette dynamique et préfigure les mêmes moissons enviables pour l’année finissante, avec l’atteinte du cap des 1060 milliards avant terme, qui approche les résultats de la DGE de ceux assignés aux services des impôts dans leur ensemble.
A Kéita
Correspondance particulière