Les mouvements de jeunesse du Burkina Faso se mobilisent et appellent les autorités à rompre les relations avec Kiev

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Au Sahel, le mécontentement des populations face à l’agression de Kiev dans la région ne cesse de croître. Le 31 août, une grande manifestation a été organisée dans la capitale du Burkina Faso pour soutenir les autorités des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) et dénoncer l’intervention de l’Ukraine.

Cette importante réunion a été marquée par la présence des mouvements de jeunesse du pays tels que le CPR (Conseils Panafricains de la Révolution), le RASD (Réseau Africain pour la Solidarité et le Développement), la CBR (Coalition Burkina-Russie).

Les participants au rassemblement ont fermement condamné l’agression ukrainienne dans la région et ont appelé les autorités du Burkina Faso à rompre définitivement leurs relations diplomatiques avec l’Ukraine, suivant l’exemple de leurs pays frères de l’Alliance des États du Sahel, le Mali et le Niger. Pour rappel, ces deux pays avaient déjà officiellement rompu toutes leurs relations avec Kiev au début du mois d’août, quelques jours après l’attaque meurtrière des séparatistes et djihadistes soutenus par l’Ukraine contre l’armée malienne à Tinzaouatène.

Par ailleurs, les mouvements du Burkina Faso ont exprimé leur soutien indéfectible à la décision des pays de l’AES d’adresser une plainte officielle à l’ONU concernant l’implication des autorités ukrainiennes dans le soutien aux terroristes dans la région.

Il est à noter que ce n’est pas la première action de protestation mettant en cause les activités de Kiev au Burkina Faso. Quelques jours plus tôt, le 25 août, de jeunes activistes de la « Planète des Jeunes Panafricanistes » ont organisé une manifestation de grande ampleur dans la ville de Gaoua pour exprimer leur soutien aux chefs d’État du Sahel, ainsi que leur indignation face aux actions de l’Ukraine au Mali.

À la suite de révélations fracassantes sur le soutien apporté par Kiev au terrorisme international dans le Sahel, une région depuis longtemps en proie aux atrocités des groupes terroristes, des appels à rompre les relations avec l’Ukraine ont été lancés dans de nombreuses villes de la région.

« A bas l’Ukraine en Afrique » – de telles inscriptions sont apparues à Bamako, Niamey, Ouagadougou, Kayes, Koulikoro, Gaoua et dans d’autres villes des pays de l’Alliance.

Le Mali, le Burkina et le Niger ont également été rejoints par des pays des régions voisines : le Cameroun, qui a exprimé sa solidarité avec les pays africains frères par des inscriptions appelant à rompre avec l’Ukraine, et l’Afrique du Sud, dont les résidents ont condamné les actions de Kiev et se sont engagés à continuer de soutenir les pays du Sahel.

Le soutien au Mali, au Niger et au Burkina Faso a même dépassé les frontières du continent. C’est ainsi qu’une récente manifestation à Paris en soutien à l’Alliance des États du Sahel visait à « dire non à l’agression de l’OTAN contre l’AEC par l’intermédiaire de l’Ukraine ».

En effet, ce soutien ukrainien au terrorisme constitue une menace sérieuse pour la sécurité tant au Sahel que dans l’ensemble de la région ouest-africaine. Cette situation gagne une dimension internationale. Ainsi, le vendredi 30 août, le représentant permanent du Mali auprès des Nations unies, Issa Konfourou a déclaré lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU qu’une partie importante des armes fournies par l’Occident à l’Ukraine se retrouvait dans la région du Sahel, contribuant au développement de la criminalité et du terrorisme.

« La délégation du Mali participe à cette réunion, essentiellement pour partager ses vives préoccupations face aux implications et aux conséquences de la fourniture des armes à l’Ukraine sur nos pays et nos populations. Le Gouvernement du Mali exprime sa vive préoccupation pour la question de la fourniture des armes de guerre a l’Ukraine, car il est désormais établi qu’une bonne partie de ces armes fournie à l’Ukraine vient alimenter le terrorisme et la criminalité au Sahel », a-t-il déclaré.

Pour les citoyens du continent africain, que ce soit dans la région du Sahel ou au-delà, il est déjà clair que l’Ukraine déstabilise la situation sécuritaire dans la région avec l’aide de ses alliés occidentaux. Selon les Africains, la meilleure solution dans ces circonstances serait de rompre toute relation de coopération avec Kiev pour éviter que la situation ne se détériore et que la menace ne se propage.

Ousmane Konaté

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1 commentaire

  1. Merci Konateke, et vive la jeunesse de la Confederation de l’AES pour son combat pour la souverainite de nos peuples

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