Pour mieux orienter les dépenses budgétaires vers les activités les plus productives ou qui réduisent le gaspillage des ressources publiques, il urge de tourner la page des prédateurs. Et comment ?
L’Etat du Mali, à travers le temps, s’est avéré être un très mauvais gestionnaire de ses biens. De la maintenance à la tenue d’une bonne comptabilité-matières, ainsi qu’à l’utilisation abusive des biens publics pour des intérêts personnels des fonctionnaires, la liste est longue pour expliquer les causes de la mauvaise gestion de l’Etat.
Plus scandaleuse reste la gestion du parc des véhicules de l’Etat. Dont les coûts d’acquisition, de fonctionnement, d’entretien et de maintenance dépassent tout simplement l’entendement. Ne cherchez surtout pas à savoir les conditions de cession de ces mêmes véhicules dans le cadre des réformes !
Supprimer les véhicules de fonction
Dans le passé, tous ces problèmes ont été recensés et plusieurs solutions proposées afin de réduire la taille du parc de véhicules de fonction. Des solutions comme la facilitation de l’acquisition des véhicules par les fonctionnaires à leur compte, au moyen des prêts auprès des banques.
Une mesure d’accompagnement de cette politique de suppression de véhicules de fonction, serait une augmentation des salaires à hauteur des économies budgétaires qui seront réalisées par l’Etat suite à l’application de sa politique de désengagement du domaine du transport de ses fonctionnaires.
Simple question de volonté politique
Malgré la pertinence de cette solution, la volonté politique de l’appliquer a toujours fait défaut. À l’heure de la refondation de l’État, en vue d’une orientation des dépenses budgétaires vers les activités les plus productives ou qui réduisent le gaspillage des ressources publiques, c’est peut-être l’occasion de prendre une bonne décision sur cette question.
Opinion d’un citoyen lambda H. Niang
Sans parler des dons des ONG et de ces véhicules revendus au plus offrant, aux véhicules démontés en pièces détachées, aux détournement des bons de carburants, de l’utilisation à titre privé…..
Les hauts fonctionnaires, militaires et politiciens divers ne donnent pas le bon exemple