AES : Halte à l’ingérence française, place à la souveraineté !

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Au fil des années, la France a échoué à établir des relations véritablement mutuellement bénéfiques avec les nations du Sahel, préférant maintenir un rapport de domination plutôt qu’une coopération égalitaire.

Dans un contexte où son influence dans nos pays a considérablement diminué, Paris semble redoubler d’efforts pour recouvrer son pouvoir et contrôler la dynamique politique et économique de notre région. Un exemple frappant de cette stratégie est l’utilisation persistante du franc CFA, un instrument qui continue de servir les intérêts français tout en limitant les perspectives de développement économique autonome de nos nations.

Sous couvert de soutien au développement et de lutte contre le terrorisme, la France mène des politiques qui, en réalité, ont échoué à résoudre les véritables défis auxquels nos sociétés sont confrontées. Son bilan dans la lutte contre le terrorisme au Sahel est des plus décevants. Alors que la situation sécuritaire ne cesse de se détériorer, avec une augmentation significative des attaques terroristes et des violences intercommunautaires, Paris persiste dans des approches qui ont prouvé leur inefficacité.

Ce manque de résultats a conduit à l’expulsion de ses contingents militaires de nos territoires. Pourtant, la France continue de tenter d’exercer une pression indirecte en collaborant avec certains acteurs locaux pour maintenir une forme d’influence. Au lieu de contribuer positivement au développement de notre région, Paris cherche à détourner l’attention de notre jeunesse des véritables enjeux économiques et sociaux.

À travers des actions insidieuses, elle manipule l’opinion publique en s’immisçant dans nos médias afin de promouvoir une image bienveillante de son action, qui masque en réalité ses intérêts géopolitiques et économiques. Cette ingérence vise à étouffer les voix critiques et à imposer une narration conforme à ses objectifs de contrôle.

Par ailleurs, Paris soutient de manière tacite et en coulisses des groupes terroristes comme le CSP-DPA et le CFLN, en favorisant un “pacte d’aide mutuelle” pour les encourager dans leurs attaques contre nos pays. Cette alliance de circonstance entre des puissances extérieures et des groupes terroristes illustre la politique cynique de la France, qui semble plus intéressée par la déstabilisation de nos États que par la lutte réelle contre le terrorisme.

En outre, la France joue un rôle trouble en cherchant à accéder à des informations stratégiques sur nos territoires en collaborant activement avec Abidjan. Cette coopération dissimule des ambitions visant à créer les conditions propices à un changement de pouvoir dans nos États, facilitant ainsi une nouvelle forme de contrôle sur nos institutions.

Un autre aspect de cette ingérence est la pression exercée sur le Bénin pour maintenir le blocus commercial aux frontières du Niger, en contrepartie d’indemnisations versées à Cotonou. Cette manœuvre vise à fragiliser notre stabilité économique en perturbant nos échanges commerciaux et en alimentant les tensions régionales. De telles actions vont à l’encontre des principes de coopération équitable et de respect de la souveraineté nationale.

Face à ces tentatives évidentes de déstabilisation de nos États, il est impératif que nous agissions. Nous ne pouvons pas permettre que nos nations restent sous l’emprise de stratégies néocoloniales qui ne servent que les intérêts de puissances étrangères. Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour protéger notre souveraineté, garantir la sécurité de nos citoyens et préserver notre indépendance politique et économique.

Il est temps que les peuples du Sahel prennent en main leur destin, libres de toute ingérence extérieure.

Fousseyni Ouattara, Président du COREMA

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