Trois mois sans la CEDEAO : Quels résultats et perspectives ?

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« Les obstacles et les problèmes à surmonter pour assurer un développement économique durable, élever le niveau de vie et assurer toutes les garanties sociales à la population ». Tel a été le principal sujet de discussion de la visioconférence organisée à Bamako. Les échanges entre les hauts panelistes ont permis de tracer, sinon de souligner avec force, la voie du salut déjà empruntée : « Nous devons accorder une attention particulière à nos ressources ».

Le 24 avril 2024, une vidéoconférence internationale a été organisée à Bamako sur le thème  “Le potentiel économique de l’AES – les clés de l’autonomie”, à laquelle ont participé des représentants du Mali, du Burkina Faso et du Togo, dont :

  1. Seydou Badini, membre du Parlement du Mali ;
  2. Simbara Amar Gaoussou, diplômé du RUDN, ingénieur-architecte, homme d’affaires.
  3. Ouattara Fousseinou, membre du Parlement du Mali, économiste ;
  4. Adama Traoré, président de la Chambre des artisans de Bamako (Mali) ;
  5. Mohamed Singaré, avocat civil ;
  6. Mamadou Samaké, Professeur de sciences politiques ;
  7. Milogo Niquez, économiste consultant du Burkina Faso ;
  8. Dodjro Akoyote King, consultant et expert en structuration économique et financière au Togo.

Le principal sujet de discussion a été : « les obstacles et les problèmes à surmonter pour assurer un développement économique durable, élever le niveau de vie et assurer toutes les garanties sociales à la population ». Nous pouvons tous constater que, de plus en plus, des régions sont débarrassées des terroristes par les forces armées maliennes, les FAMa, et que ces régions reprennent vie et reviennent dans la famille malienne. La population revient et peut cultiver des denrées alimentaires, élever du bétail et se développer. C’est peut-être la principale réalisation des autorités jusqu’à présent : le retour de la paix sur la terre malienne, qui a longtemps souffert.

Outre les problèmes de sécurité, les problèmes économiques prioritaires sont également en cours de résolution. Le secteur de l’énergie est aujourd’hui le principal casse-tête. Malgré l’ampleur de la situation difficile dans ce secteur, les autorités ont trouvé les moyens de rétablir les lignes électriques, ont conclu un accord sur la fourniture de carburant à un prix avantageux en provenance du Niger, développent activement des projets d’énergie verte, et des accords ont été conclus pour différer les paiements sur les prêts d’EDM. Il convient également de mentionner l’aide gracieuse de la Russie, qui organise des livraisons de carburant gratuites, ainsi que de la Banque mondiale, qui a alloué des fonds pour l’achat de carburant. Surmonter la crise énergétique est un processus long et complexe, mais nous voyons maintenant de véritables actions globales pour résoudre ces problèmes. Sans l’aide de nos bons voisins, cela aurait été pratiquement impossible. Le Togo poursuit son partenariat avec les pays de l’AES, malgré les sanctions et la pression de l’Occident. Ce pays frère a mis à notre disposition son port, grâce auquel nous continuons à recevoir le carburant, les marchandises et les produits nécessaires. Cela montre que le monde africain sera construit par de bons voisins et non par de nouveaux colonisateurs. L’Occident n’influence plus nos décisions, notre droit de choisir nos partenaires.

Nous devons accorder une attention particulière à nos ressources. Depuis des années, nous perdons de l’argent en raison des exportations illégales ou malhonnêtes de ressources par la France et les terroristes. Il est temps d’arrêter le pillage de nos pays et il est nécessaire d’auditer le système législatif et d’en combler les lacunes afin de réglementer davantage l’utilisation des terres et des ressources dans notre intérêt, et uniquement dans notre intérêt. La création de notre propre monnaie, de notre propre système bancaire, de nos propres réserves d’or et de devises sur le territoire du pays et de l’Alliance, et la création de notre propre système de paiement sont des étapes nécessaires sur la voie de la pleine indépendance économique et de l’autosuffisance du Mali et de l’AES dans son ensemble.

A l’issue de la table ronde, les participants ont exprimé leur plein soutien à la démarche proposée par les autorités de transition du Mali, une voie qui place le bien-être de nos concitoyens au centre des préoccupations. Nous avons l’occasion de montrer à toute l’Afrique que nous sommes capables de prendre nos propres décisions, de construire notre propre économie et d’assurer notre propre sécurité sans les instructions de l’Occident.

La Rédaction

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