Retrait de l’AES de la CEDEAO: bientôt des missions des parlementaires dans l’AES

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Le vice-président de la Chambre des représentants du Nigéria, Benjamin Kalu, a confirmé ce samedi 17 août, que des mécanismes de diplomatie parlementaire sont déployés en vue d’éviter la désintégration de la CEDEAO avec le retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Bientôt, a-t-il annoncé, des missions du parlement de la CEDEAO sont attendues dans ces trois pays qui forment la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).

La capitale ivoirienne a abrité, ce week-end, une réunion du comité conjoint du Parlement de la CEDEAO présidée par le vice-président Benjamin Kalu. En marge de cette rencontre, l’élu nigérian a abordé avec les journalistes la situation conflictuelle au sein de la CEDEAO avec le préavis de trois de ses membres : le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

Alors que le sommet des chefs d’Etat de l’organisation ouest africaine a mandaté les présidents sénégalais et togolais pour mener des négociations, le Parlement de la CEDEAO ne veut pas aussi rester en marge. L’objectif ultime est d’éviter le retrait de ses trois pays de la CEDEAO.

Convaincu que le dialogue conduirait à leur réintégration au sein de l’organisation sous régionale, M. Kalu a affirmé que des lettres avaient été envoyées aux gouvernements des pays concernés et que des visites de représentants parlementaires suivraient bientôt.
« Il existe déjà des mécanismes en place, à travers ce qu’on appelle la diplomatie parlementaire, pour les atteindre. Des lettres leur ont été envoyées et très bientôt, certains d’entre nous commenceront à visiter ces pays pour dialoguer avec les chefs de gouvernement », a-t-il indiqué.

« Nous allons leur ouvrir les portes pour qu’ils reviennent dans la famille ; nous avons besoin d’eux. Nous leur dirons, par exemple, que, certes, ils ont peut-être été offensés par une ou deux choses, mais asseyons-nous à nouveau et discutons », a souligné le vice-président du parlement qui craint que le retrait de ces Etats augmente les problèmes de sécurité dans la région.

Kalu a également noté que même dans le pire des cas où les trois pays procéderaient à leur sortie, la stabilité financière de la CEDEAO ne serait pas menacée.
Il a souligné les multiples sources de revenus de l’organisation, notamment la taxe communautaire et les contributions des agences de développement.

« Il existe de nombreuses autres sources. Nous voulons donc nous assurer de rationaliser le processus et de savoir d’où proviennent les fonds. Si cela ne suffit pas, nous augmenterons parce qu’il y a tellement d’agences de développement, il y a tellement de gens qui s’intéressent à la sous-région », a soutenu M. Kalu.

« Il existe de multiples façons de collecter des fonds pour le Parlement, ainsi que pour la communauté », a-t-il déclaré.

En plus de se pencher sur les sorties potentielles, le Parlement de la CEDEAO fait pression en faveur des réformes visant à renforcer l’indépendance législative.

Le vice-président qui préside également le Comité de révision constitutionnelle de la Chambre des représentants du pays, a déclaré que les lois régissant la CEDEAO doivent être mises à jour pour refléter l’évolution du paysage politique.

Depuis des mois, il y a eu plusieurs appels des personnalités politiques et des dirigeants du monde appelant les pays de l’AES à reconsidérer leur position en vain.

Pour les présidents du Mali, du Niger et du Burkina Faso, le processus de retrait de la CEDEAO est irréversible. Renforçant leur solidarité et complicité, ils ont créé l’Alliance des Etats du Sahel (AES) devenue ensuite une confédération présidée par le président Assimi GOITA pour un an.

PAR SIKOU BAH

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