À sa naissance, la CEDEAO était un “instrument de progrès dans le cadre de la construction du panafricanisme”, rappelle à Sputnik Afrique le vice-président en charge des projets stratégiques des BRICS.
“Cet instrument est progressivement devenu un bâton. D’abord cela a marché sur des béquilles, des béquilles occidentales, puisqu’une bonne partie des financements venait de l’Occident. Et maintenant c’est devenu un bâton contre tous les États qui veulent se libérer”, déplore Ahoua Don Mello.
Les pays souverainistes ont alors choisi de se libérer de ce “carcan”, a affirmé le responsable.
Selon lui, le nouveau modèle de panafricanisme “va avoir pour tâche essentielle de proposer un nouveau schéma d’intégration des États africains”.
Et d’ajouter: “Les BRICS sont là pour ouvrir cette opportunité-là à un monde multipolaire qui est en construction”.
Le 28 janvier, le Mali, le Niger et le Burkina Faso avaient déclaré vouloir quitter la CEDEAO. Une décision motivée en partie par le trouble jeu de l’organisation autour d’une potentielle intervention au Niger, comme l’expliquait récemment à Sputnik Tarno Mamane, de l’Université Abdou-Moumouni de Niamey.
Source: https://fr.sputniknews.africa/
“La sortie des trois pays de la CEDEAO va “créer une nouvelle page de panafricanisme”” !
C’est certain que la sortie du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO va entraîner l’écriture d’une nouvelle page du panafricanisme.
La CEDEAO a été infiltrée par la France et les Occidentaux dès le début des années 90″, à la chute du mur de Berlin. La CEDEAO a ensuite été patiemment “travaillée” de l’intérieur par ces étrangers qui ont profondément dénaturé les objectifs initiaux de progrès économique pour les peuples fixés à la naissance de cette organisation africaine par les Pères fondateurs putschistes. D’outil de libération et de progrès économiques de l’Afrique de l’ouest, la CEDEAO a été transformée en instrument politique de domination de l’Afrique aux mains de puissances occidentales colonialistes et impérialistes, sous le couvert de démocratie et d’élections, notamment avec l’adoption des protocoles politiques de 1999 et 2001.
Beaucoup de choses sont dites en ce moment concernant la justification du retrait de la CEDEAO.
Je crois qu’il faut relire attentivement les textes initiaux qui sont à la base de la fondation de la CEDEAO et de l’OUA/UA pour se faire une idée juste de qui des trois États de l’AES et des autres États de la CEDEAO ont trahi les principes fondateurs du panafricanisme, qui impliquent a minima la primauté de la solidarité des États africains sur toute autre forme de solidarité vis-à-vis des États extra-africains, ainsi que la lutte pour l’indépendance totale de l’Afrique et l’affirmation de la personnalité africaine.
Traité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) conclu à Lagos le 28 mai 1975
Préambule
[…]
Conscients de la nécessité impérieuse d’accélérer, de stimuler et d’encourager le progrès économique et social de leurs Etats dans le but d’améliorer le niveau de vie de leurs peuples;
Convaincus que la promotion du développement économique harmonieux de leurs Etats exige une coopération économique efficace qui passe essentiellement par une politique résolue et concertée d’indépendance;
Reconnaissant que l’intégration progressive des économies des pays de la sous-région exige une analyse objective et la prise en considération du potentiel économique et des intérêts de chaque Etat;
Acceptant la nécessité de répartir d’une manière juste et équitable les avantages de la coopération entre les Etats Membres;
Notant que les formes actuelles de coopération économique bilatérale et multilatérale dans la sous-région permettent d’espérer une coopération plus étendue;
Rappelant la Déclaration sur la Coopération, le Développement et l’Indépendance Economique de l’Afrique adoptée par la Dixième Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Organisation de l’Unité Africaine;
Conscients que les efforts en vue de la coopération sous-régionale ne doivent pas entraver ou contrarier d’autres efforts du même genre pour promouvoir une plus large coopération en Afrique;
Affirmant que l’objectif final de leurs efforts est le développement économique accéléré et soutenu de leurs Etats, ainsi que la création d’une société homogène, aboutissant à l’unité des pays de l’Afrique de l’Ouest, notamment par l’élimination des obstacles de tous genres à la libre circulation des biens, des capitaux et des personnes;
Décident d’instituer une Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et conviennent des dispositions qui suivent :
Chapitre I. Les principes
[…]
Article 2. Objectifs de la Communauté
1. Le but de la Communauté est de promouvoir la coopération et le développement dans tous les domaines de l’activité économique, particulièrement dans les domaines de l’industrie, des transports, des télécommunications, de l’énergie, de l’agriculture, des ressources naturelles, du commerce, des questions monétaires et financières et dans le domaine des affaires sociales et culturelles avec pour objectif d’élever le niveau de vie de ses peuples, d’accroître et de maintenir la stabilité économique, de renforcer les relations entre ses membres et de contribuer au progrès et au développement du continent africain.
2. Aux fins énoncées au paragraphe précédent et conformément aux dispositions particulières du présent Traité, l’action de la Communauté portera par étapes, sur :
(a) l’élimination entre les Etats Membres des droits de douanes et toutes autres taxes d’effet équivalent à l’importation et à l’exportation des marchandises;
(b) l’abolition des restrictions quantitatives et administratives au commerce entre les Etats Membres;
(c) l’établissement d’un tarif douanier commun et d’une politique commerciale commune à l’égard des pays tiers;
(d) la suppression, entre les Etats Membres, des obstacles à la libre circulation des personnes, des services et des capitaux;
(e) l’harmonisation des politiques agricoles et la promotion des projets communautaires des Etats Membres notamment dans les domaines de la commercialisation, de la recherche et dans celui des entreprises agro-industrielles;
(f) la réalisation de programmes concernant le développement commun en matière de transports, de communications, d’énergie et d’autres équipements d’infrastructure ainsi que l’élaboration d’une politique commune dans ces domaines;
(g) l’harmonisation des politiques économiques et industrielles des Etats Membres et la suppression des disparités du niveau de développement des Etats Membres;
(h) l’harmonisation nécessaire au bon fonctionnement de la Communauté des politiques monétaires des Etats Membres;
(i) la création d’un Fonds de Coopération, de Compensation et de Développement;
(j) toutes autres activités visant à atteindre les objectifs communautaires que les Etats Membres peuvent entreprendre en commun à tout moment.
[…]
Acte additionnel A/SA. 7/01/07 relatif à l’adoption de la version amendée de l’hymne de la CEDEAO et des paroles adaptées en anglais et en français, adopté par les chefs d’État et de gouvernement à Ouagadougou le 19 janvier 2007
LES HAUTES PARTIES CONTRACTANTES,
[…]
CONVIENNENT DE CE QUI SUIT :
ARTICLE 1
La version amendée de l’hymne de la CEDEAO est adoptée. Les partitions musicales figurent dans l’annexe 1 au présent acte additionnel.
[…]
ARTICLE 4
1. Le présent Acte additionnel entre en vigueur dès sa publication. En conséquence, les Etats membres signataires et les institutions de la CEDEAO s’engagent à commencer la mise en œuvre de ses dispositions dès son entrée en vigueur.
2. Le présent Acte additionnel est annexé au Traité de la CEDEAO dont il fait partie intégrante.
[…]
HYMNE DE LA CEDEAO
1.
États ouest africains, liés par une solidarité historique
Unissons-nous pour bâtir une économie florissante.
Libérée du joug de l’oppression,
Voici l’Afrique de l’ouest devenue communauté
Glorieux furent nos royaumes, jadis
Nos liens retrouvés à jamais survivront,
Sans l’ombre d’un doute,
Nous ferons l’histoire.
Œuvrons pour la prospérité de la CEDEAO.
2.
La paix, l’unité, la justice partout triomphantes,
L’intégration et la liberté, nous proclamons !
Ensemble, construisons un avenir radieux.
Notre Etat-région consolidera notre union
Sans aucun doute,
Nous faisons l’histoire.
Des rivages des mers au désert, à travers les savanes,
Dans toutes nos contrées,
Nous poursuivrons, main dans la main
Notre progrès dans la CEDEAO.
“…la CEDEAO a violé le droit d’accès à la mer et la liberté de transit du Mali, prévu par la Convention de l’Onu, souligne le Mali dans un communiqué…..”
Plutot que de faire le perroquet , il aurait été souhaitable pour éclairer le lecteur de donner le nom de la Convention violée et surtout son article
Mais bon, …….
Les Brics, ce sont l’Inde contre la Chine et les sud-africains qui bloquent l’entrée de trop d’autres pays Africains pour ne pas perdre son influence. L’Algérie s’en souvient amèrement.
Mentir ne grandit pas du tout! l’Algérie vu ce qu’elle fait dans le Sahel ne doit pas avoir acces aux BRICS!
Mais a sa candidature tu étais fan de l’Algérie ????
TU vois les ravages de l’AVC
Zanga quand on regarde ce que la CEDEAO a fait au Burkina, au Mali et au Niger tous des pays enclaves sans littorale, c’est impensable. Si on regarde le cas du Niger quand la CEDEAO a demande au Nigeria de couper la fourniture Electricité au Niger laissant les malades mourir dans les hôpitaux et détruire la productivité industrielle, en bloquant le mouvement de nourriture et de medicaments, etc.. En toute honnêteté la CEDEAO doit passer devant la Cour Internationale de Justice car ses chefs d’État ont commis des acts de crime contre l’humanité et du genocide
Kinguiranke, le grand patriote, digne fils du Mali.
Quand les troll s’agitaient parce que l’AES parle de sortie sans delai, j’avais expliquer que:
Parce que la cedeao n’a pas applique les textes de la cedeao, la cedeao n’a rien respecter…donc AES n’a va pas respecter le delai d’un An pour sortir de la cedeao.
A patir de 28/01/2024 la cedeao ne va plus recevoir les contributions du Mali, Faso et Niger.
Il n’aura pas d’interminables negociations comme le Brixist.
Parce que aes trouve que la cedeao n’etait plus une organisation des pays membres, du peuple Africain.
AES a tire toutes les consequences.
Kinguiranke, une partie de la declartion officielle du Mali pour expliquer le terme ‘sans delai’
“Ni ses textes, ni aucun autre instrument juridique de l’Organisation ne prévoit la fermeture des frontières à un État membre”.
De plus, la CEDEAO a violé le droit d’accès à la mer et la liberté de transit du Mali, prévu par la Convention de l’Onu, souligne le Mali dans un communiqué.’