« Au nom de la CEDEAO, la Commission veut exprimer ses sincères condoléances au gouvernement et au peuple de la République du Mali, ainsi qu’aux familles des victimes. En outre, la CEDEAO saisit l’occasion pour exprimer sa ferme désapprobation et condamnation de toute ingérence étrangère dans la région susceptible de constituer une menace pour la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest, et de toute tentative visant à entraîner la région dans les affrontements géopolitiques actuels. En conclusion, la CEDEAO réaffirme son engagement à travailler en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest. Elle reste à disposition pour toute initiative visant à atteindre ces objectifs ». C’est libellé d’un communiqué, publié avant-hier lundi 05 août 2024, de la Commission de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La CEDEAO commence-t-elle à se réveiller in fine ?
Une chose est certaine, la Commission de la CEDEAO a désormais exprimé sa préoccupation concernant l’évolution de la situation sécuritaire au Mali, à la suite des attaques récentes contre les forces de défense et de sécurité maliennes à Tin Zaouatine, dans le nord du pays. Puisqu’elle condamne fermement les attaques des Groupes Armés Terroristes (GAT) qui ont causé de nombreuses pertes parmi les forces maliennes. Cette condamnation de principe, même si elle intervient une semaine après les évènements, prouve un changement notoire du comportement de cette organisation sous-régionale ouest-africaine envers un ancien pays membre. Mais ne serait-elle pas une conséquence des récentes rebellions menées par certains députés communautaires qui ont virulemment critiqué le déphasage des Chefs d’Etat et de Gouvernements avec la réalité ?
Falaye Keïta