La ville de Ségou, reconnue pour son riche patrimoine culturel et son dynamisme artistique, accueille chaque année de nombreux événements culturels qui attirent un public diversifié. Cette année encore, le Centre Culturel Korè, dévoile son programme pour la rentrée culturelle 2024-2025.
Comme il est de tradition, chaque année, après le Festival sur le Niger, l’équipe du Groupe korè Art et Culture (GKAC) reprend ses activités annuelles. Le lancement de l’année 2024-2025 s’est tenu, vendredi après midi dans les locaux du Centre culture korè (CCK). Le directeur de cabinet du département en charge de la Culture, Yamoussa Fané a présidé la cérémonie de lancement en présence du Maire de la ville de Ségou, Nouhoun Diarra, du Président du CCK, Mamou Daffé. L’occasion était opportune pour d’éminents hommes de culture de se retrouver autour de l’activité annonciatrice de la programmation d’avril 2024 à février 2025.
Le Centre Culturel Korè a toujours eu à cœur de proposer une programmation éclectique, reflétant la diversité et la richesse des cultures maliennes et africaines. Pour cette rentrée, les amateurs d’art auront l’embarras du choix avec une multitude d’activités et d’événements : expositions d’arts, spectacles vivants, des ateliers et formations, un espace de rencontre et d’échange.
La Rentrée culturelle de cette année se différencie de celles des autres années par de nombreuses innovations. Mamou Daffé a décliné les grands axes.
Prenant la parole, le directeur de la Fondation Festival sur le Niger, dira que, le programme annuel contenu dans un catalogue est décliné par semaines, par mois bref c’est toutes les activités d’avril 2024 à février 2025 qui sont contenus dans ce catalogue.
Cette année, dira t-il, la programmation s’annonce « Verte ». « Elle s’annonce verte parce que nous avons lancé un grand programme il y a quelques mois qui s’appelle : « Jeunesse, Environnement et Culture, un programme d’éducation environnementale. Pour lui « étant donné que le changement climatique est une réalité, les acteurs culturels vont travailler pour apporter leur petite contribution à ce programme ».
La seconde innovation, aux dires du président de la Fondation Festival sur le Niger, concernera « l’art social pour le changement de comportement ». Selon M. Daffé « Nous sommes entrain de construire à travers les villages et les Communes sur comment amener l’eau et l’hygiène dans les communautés à travers une mobilisation des communautés avec l’art, le théâtre et le conte. A ses dires « Nous allons atteindre un niveau assez élevé dans ce programme, parce que nous allons lancer carrément un sommet panafricain pour le changement des comportements ». Et de poursuivre « Nous allons aussi lancer notre nouveau programme qui s’appelle « Maaya et bèsèya », parce que nous travaillons déjà dans une centaine de villages à Ségou.
« Faire de l’art utilitaire, c’est-à-dire faire de l’art pour éduquer, sensibiliser et amener les communautés à adopter des comportements positifs « C’est cela véritablement notre travail au CCK. Donc nous allons beaucoup travailler sur les changements de comportements cette année ».
La 3e innovation, poursuit M Daffé, c’est l’arrivée des activités de l’Institut Korè Art et métiers (Ikam) dans le programme annuel des activités. Etant un Groupe, il a été souhaité de décliner toutes les activités dans un seul programme. L’IKAM va travailler à un niveau de renforcement des capacités, au niveau du développement des compétences. Le vendredi, 12 avril 2024, l’IKAM a lancé la formation des directeurs du centre culturels. Aussi, depuis un an, ils ont lancé 4 autres instituts korè des arts et métiers à travers l’Afrique. Il s’agit de : Ikam Lomé, Mauritanie, Congo, Burkina. L’orateur s’est félicité d’avoir pu former plus de 400 acteurs culturels de l’Afrique de l’Ouest pendant 3 ans. « Depuis quelques années, une grande partie de l’Afrique vient se former dans la cité des balazans. Nous allons travailler d’avantage pour mettre à niveau cette question de développement des compétences », a-t-il indiqué.
En conclusion, M. Daffé estime que la solution aux problèmes maliens doit venir de la Culture. « Ceux qui sont dans la culture ou en dehors de la culture ont reconnu que s’il va y avoir paix au Mali, c’est par la culture », a-t-il indiqué.
Le chef de Cabinet du Ministre de la culture, Yamoussa Fané s’est dit nullement surpris par l’initiative du GKAC pour leur amour pour la culture. La Rentrée culturelle qui décline le programme de la saison 2024-2025 est placée sous le signe de la diversité, de la paix et de l’unité et rentre dans la vision des plus hautes autorités du pays, à savoir faire de notre diversité culturelle, un atout, le socle de la paix, de la cohésion sociale et du vivre ensemble. « Nous devons exploiter cette diversité culturelle pour nous réconcilier, vivre en parfaire harmonie ».
Le chef de cabinet du département en charge de la Culture, Yamaoussa fané, n’a-t-il pas mis l’accent sur la valorisation de l’éducation et la transmission des savoirs : L’éducation est un levier puissant pour inculquer et promouvoir les valeurs sociétales auprès des jeunes générations. Il est donc crucial d’investir dans l’éducation et la formation, et de mettre l’accent sur la transmission des savoirs traditionnels et des valeurs fondamentales du Mali.
Le maire de Ségou, Nouhoun a félicité Mamou Daffé et ses collaborateurs qui abattent un travail formidable pour le développement de la culture, de la paix et de la cohésion sociale au Mali.
En sommes, l’année culturelle 2024-2025 du Centre Culturel Korè s’annonce donc sous les meilleurs auspices. Entre une programmation riche et variée, un espace de rencontre animé et un engagement indéfectible en faveur de la culture, le Centre Culturel Korè est plus que jamais un lieu incontournable pour tous les amoureux d’art et de culture à Ségou et au-delà.
Yaye Astan Cissé
(envoyée spéciale)