Préserver l’œuvre de son défunt père : Sousaba Cissé, désormais gardienne de l’héritage cinématographique de Souleymane Cissé

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Qui pour perpétuer l’héritage de Souleymane Cissé ? C’est la question qui hante les esprits à la 29ᵉ édition du FESPACO, quelques semaines après la disparition du légendaire cinéaste malien. Une de ses filles a exprimée avec émotion sur son engagement à préserver l’œuvre de son père.

A Ouagadougou, une présence discrète mais symbolique intrigue : celle de Sousaba Cissé, l’une des filles du regretté réalisateur. Peu visible dans les activités officielles et les salles de projection, elle s’est pourtant exprimée avec émotion sur son engagement à préserver l’œuvre de son père. Main sur le cœur, les yeux embués de larmes, elle a réaffirmé sur la télévision BF1 sa « volonté de faire vivre cet héritage exceptionnel » de son défunt père.

La disparition soudaine de Souleymane Cissé, survenue à la veille du festival, a laissé un vide immense dans le paysage cinématographique africain.

Souleymane Cissé a durablement marqué le cinéma africain, tant par la force de ses récits que par l’exigence de sa mise en scène. Premier cinéaste africain primé à Cannes, il a remporté en 1987 le Prix du Jury pour « Yeelen », chef-d’œuvre intemporel explorant la transmission du savoir et le choc des générations.

Il est aussi l’un des rares réalisateurs à avoir décroché deux fois l’Etalon d’or de Yennenga, la plus prestigieuse distinction du FESPACO, pour « Baara » (1979) et « Finye » (1983).

Ses films interrogent les tensions entre tradition et modernité, dénoncent les abus du pouvoir et valorisent des récits ancrés dans la culture africaine.

Son influence dépasse largement les frontières du Mali, inspirant des créateurs à travers tout le continent. Cependant, assumer un tel héritage n’est pas chose aisée. Si certains réalisateurs maliens et africains tentent de suivre ses pas, ils doivent composer avec des défis majeurs.

Soussaba Cissé a étudié au Conservatoire Libre du Cinéma Français, à Paris et a réalisé plusieurs courts métrages : « Que le Père soit », « Oka ». « Bogolan » et  « N’gunu N’gunu Kann » (2013) est son premier long métrage.

Djibril Founèkè

 

 

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