L’an dernier (2024), 14 biens et rituels africains ont fait leur entrée sur les listes du patrimoine immatériel mondial de l’Unesco. Un record, depuis 2008, qui confirme la volonté de l’organisation onusienne et des pays candidats de valoriser la richesse et la diversité du patrimoine africain.
Faire en sorte qu’elles ne soient plus seulement des reliques du passé, mais bien des trésors vivants et une source d’inspiration pour les nouvelles générations. Telle est l’ambition qui a guidé le choix de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) dans le choix des 14 biens et rituels africains qui ont enrichi le patrimoine immatériel mondial en 2024. L’an dernier, l’Unesco a mis l’accent sur la protection des cultures locales face à la mondialisation et à la modernisation.
C’est le cas de l’attiéké. Ce mets typique ivoirien élaboré à base de manioc fermenté est menacé par l’industrialisation de sa production. Quant au henné, il subit l’influence de produits chimiques altérant sa pratique traditionnelle. Au-delà du sentiment de fierté pour les pays et les communautés concernés, «ces reconnaissances visent à encourager les États à documenter, transmettre et promouvoir ces traditions», dit-on à l’Unesco.
Costumes, arts du spectacle, rituels, artisanat… Plus de 118 pratiques culturelles africaines ont été reconnues par l’Unesco depuis 2008, date de la première inscription officielle sur la liste du patrimoine immatériel. Parmi ces inscriptions, vingt-cinq nécessitent une sauvegarde urgente. Malgré un bilan encourageant ces dernières années, l’Afrique reste le continent le moins représenté sur cette liste. En effet, son patrimoine vivant ne pèse que 15 % dans le total des inscriptions. Un déséquilibre qui s’explique par un manque de ressources pour préparer les candidatures et des défis structurels liés à la documentation
Naby
Avec Jeune Afrique (N°3145-Février 2025)