Café littéraire à l’Institut Français de Bamako : Yacouba Sanogo magnifie le roman « Hanwini » !

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Ce samedi 23 septembre 2023, l’Institut français de Bamako(IFB) a accueilli dans sa salle médiathèque,  le  Club des Lecteurs du Mali pour la présentation  du nouvel ouvrage  écrit par  Gnikiri Innocent Diarra. Yacouba Sanogo, membre du Club, a eu l’honneur de le présenter.  « Hanwini » ou l’envie et la haine d’être mère  est le titre de  l’ouvrage.  C’est un genre littéraire romanesque. La synthèse !

Comme à l’accoutumée,  le Club des Lecteurs du Mali a tenu sa rencontre hebdomadaire, le samedi 23 septembre 2023 dans la médiathèque de l’institut français du Mali. C’était en présence : de  ses responsables, membres et sympathisants, du Directeur de l’Institut, Patrick Perez, de Mariam Boubacar Maïga, journaliste-réalisatrice  à l’ORTM et écrivaine, membre du Club. Au cours de cette rencontre, le roman de Gnikiri Innocent Diarra, « Hanwini  ou l’envie et la haine d’être mère » a été présenté par Yacouba Sanogo.

D’après lui, « Hanwini est le récit d’une femme qui se bat dans son foyer contre vents et marées pour avoir une progéniture, source de bonheur pour toute femme au foyer en Afrique.  « Plusieurs mystères entourent la vie des humains. A longueur de journée, ils côtoient les Hommes dans leurs joies, leurs succès, leurs naissances, les maladies bénignes ou graves et les décès.  L’Homme ne doit jamais, qu’il soit enfant, jeune, homme, femme ou vieux, badiner  avec la vie. Laquelle  est une vallée de roses et une vallée de larmes. C’est exactement dans ce contexte que se situe cette œuvre romanesque de Gnikiri innocent Diarra intitulée « HANWINI » ou l’envie et la haine d’être mère, que j’ai le privilège de vous présenter », a déclaré M. Yacouba Sanogo pour  contextualiser le  livre dont il a eu l’honneur de présenter.

En présence de l’auteur  et d’un public  très attentif, Yacouba Sanogo a longuement  expliqué le contenu de l’ouvrage. Il dira que le livre Hanwini est le récit de la femme courageuse, battante, qui, après plusieurs années de mariage, ne parvenait pas à procréer. C’est ainsi, dit-il, qu’elle va mettre tout en œuvre pour avoir un enfant. Elle va se rendre chez le devin qui lui indiquera qu’elle aura deux enfants, mais le premier sera un enfant terrible. A côté de cette histoire de Hanwini, le livre évoque la relation entre la démocratie et la religion, le fanatisme religieux, l’éducation, la tradition et la modernité, entre autres.

D’après  le présentateur, les thèmes phares de ce livre sont : la condition de la femme africaine, la quête du bonheur, la mort et la tradition. « Tout ce que les personnages de ce livre entreprennent a pour but, le bonheur. Par ailleurs, l’auteur ne prône pas un bonheur individuel, mais plutôt un bonheur collectif. L’engagement de Hanwini à Dofinilo est  pour la cause de la procréation afin de rendre heureux son foyer, sa famille et son village en général en est une preuve palpable », est-il convaincu.

Toutefois, M. Sanogo  dira que les enseignements fondamentaux de ce livre riment  avec des questionnements tels que : « A quoi sert-il à un roi de diriger son royaume d’une main de fer,  s’il n’a pas un héritier pour assurer la relève ? ». Mais  la quête de ce bonheur semble très difficile,  parce que tout ce que Hanwini et les autres personnages du livre ont entrepris pour le bonheur a  quasiment échoué. De ce fait, la quête d’un bonheur véritable, durable et collectif n’est-elle pas vaine ? Les Hommes sont-ils faits pour être heureux sur terre ? Si tout le monde cherche le bonheur, y compris celui qui va se suicider, la mort serait-elle une solution efficace à la souffrance ou au malheur de l’être humain ? Autrement dit, la mort rendrait-elle heureux ? Et si le bonheur n’était qu’une illusion ? ».

L’auteur du livre, Gnikiri Innocent Diarra, s’est fait le devoir de  justifier  le choix du thème et le titre  de son  livre. A ses dires, les Africains ont perdu leur culture. Il leur faut retourner à leur tradition.  Car, selon lui, l’abandon de cette tradition est à la base des maux qui sévissent dans nos sociétés, notamment la mauvaise éducation, la dépravation des mœurs. Les interventions du public ont porté sur les différentes thématiques qui sont dans le livre.

Au paravent, Patrick Perez le Directeur de l’Institut français, a tenu un discours dans lequel il encourage les jeunes à lire, avant de préciser que son accompagnement ne fera pas défaut pour le rayonnement de la littérature à travers la promotion des jeunes écrivains. La présentation des nouveaux adhérents et la photo de famille ont mis fin à la rencontre littérature.

D’après Nelson Mandela  « Une nation qui lit est une nation qui gagne ». Lisons donc énormément !

Bata Kamissoko, Stagiaire

(Encadré) Qui est  Gnikiri Innocent Diarra?

Gnikiri Innocent Diarra est né le 02 janvier 1991 à Maréna (cercle de Yorosso). C’est  un  enseignant, écrivain poète et romancier. Il est membre du Club des Lecteurs du Mali, du Mouvement des Jeunes Esprits de la Littérature Malienne(JELMA). M. Diarra est  Secrétaire Général du Club des Lecteurs de l’ENSup de Bamako et ancien Responsable des Revues du Centre Africain de Recherches et d’Innovations Scientifiques de Bamako. il est aussi coauteur du recueil de poèmes « Poème à un jeune soldat inconnu » publié en 2019 et auteur du recueil de poèmes «  Au seuil du désespoir »,  publié en 2021, évidemment auteur du roman HANWINI (publié en  2023) et d’une pièce de théâtre « Le Prof Kata ». Il est aussi sélectionné  au concours de soutien à la publication des jeunes auteurs maliens par l’Ambassade de France au Mali en 2023.

 

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