Le Musée national a servi de cadre à la rencontre des antiquaires du Mali ce 12 septembre 2024. L’objectif de cette rencontre était d’ouvrir le dialogue entre les antiquaires et le Musée national afin de trouver des solutions idoines aux problèmes. C’était en présence du représentant du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme Mahamadou Cissé.
D’entrée de jeu, le président des antiquaires, Amadou Diabaté, a précisé que l’objet de la rencontre est d’échanger avec le directeur du Musée pour une bonne dynamique de partenariat. “Cette rencontre a lieu à la suite d’une visite chez le ministre de la Culture. On était parti lui dire que les antiquaires ne sont pas reconnus au Mali.
Le ministre a répondu qu’ils n’ont pas œuvré dans ce sens. C’est sur cette note qu’il a délégué un conseiller technique pour nous assister”, a-t-il expliqué. Et d’indiquer qu’après plusieurs échanges, ils ont eu un consensus avec le Musée national.
“Je suis en train de travailler pour la restitution des objets de mon pays. Je demande à tous les antiquaires de respecter scrupuleusement les lois du pays concernant les œuvres d’art. Je ne cautionnerai personne pour ça”, a-t-il averti. Les revendications de l’association portent, entre autres, sur le prix des objets, un espace pour les expositions et la restitution des objets d’art.
En échos, le directeur du Musée national, Daouda Kéita, a déclaré qu’“il fallait faire cette rencontre pour d’abord se connaitre, échanger et ensuite trouver les solutions aux problèmes qui nous oppose. Au cours de la rencontre chacun a exposé ses problèmes et ses doléances et on a discuté sur tous ceux qui nous séparent. Pour moi, c’est le plus important”.
Selon lui, ils pensaient que les uns étaient contre les autres mais il n’y a pas un grand fossé qui les sépare. “Ce qui nous séparaient c’était le manque de communication. Et aujourd’hui nous avons échangé et tout est rentré dans l’ordre. Nous allons poursuivre les débats et échanges pour trouver les solutions définitives aux problèmes qui nous oppose”, a-t-il noté. Avant de demander aux antiquaires de travailler avec le Musée d’une manière normale sans trop de souci. Le Musée et le ministère, dira-t-il, sont là pour les accompagner. “Nous travaillons avec la loi que l’Etat a prise pour la protection du patrimoine culturel”, a-t-il conclu.
Aoua Traoré