«A toutes les Muses» est le recueil de poèmes que l’écrivaine et éditrice Mme Niaré Fatoumata Kéita vient de publier par sa maison, Figuira éditions. La cérémonie de lancement de l’ouvrage a été organisée en collaboration avec Badama édition et des Jeunes esprits de la littérature Malienne (JELMA) le samedi 28 septembre 2024 à l’espace culturel la Pirogue, qui a vibré au rythme des déclamations de poèmes et des témoignages.
Chaque lancement de livre est un événement quand il s’agit de Fatoumata Kéita qui n’est plus à présenter sur l’espace littéraire africain. Auteure prolifique, on ne peut plus parler des grandes voix des lettres maliennes sans parler d’elle, comme en témoignent ses nombreuses publications à succès, presque dans tous les genres majeurs de la littérature, à savoir, le roman, l’essai, la nouvelle, la poésie.
Oui la poésie, puisque c’est d’elle qu’il s’agit dans cette nouvelle publication intitulée : «A toutes les Muses». Ce sont des mots au service de l’art exprimant les inspirations, les aspirations et les expériences.
Dans ce recueil de poèmes, qui rassemble des textes de plusieurs années d’essai, la poétesse partage avec ses lecteurs ses combats et son optimisme pour le Mali.
En effet, Fatoumata Kéita trouve en la poésie non seulement un moyen de refoulement de souvenirs, de célébration de l’amour, mais aussi une arme de combat pour changer le monde. Le titre «A toutes les Muses» est, selon elle, un appel aux forces, «les diverses formes d’expressions pour chanter la souffrance humaine et sauver l’humanité».
Du lyrisme à l’engagement poétique
Des poèmes-phares comme «Laissez-moi parler!», «A minuit!», «A ma mère», «Réinventer l’avenir», «Notre foi au Mali» déclamés lors de la cérémonie, en disent long sur le sens de l’engagement de l’écrivaine pour un monde juste, égalitaire et pacifié. L’émancipation dans l’expression et dans la création, la dénonciation de la mauvaise gouvernance, l’immoralité des intellectuels et la prédation des consciences sont, entre autres, des thématiques développées dans cette œuvre.
Son amour pour la patrie, sa foi en un Mali unifié, stable et prospère est inébranlable. Car, le Mali c’est ce qui nous unit, notre héritage commun dont la défense est un devoir pour tous les citoyens. «L’état de providence est fini, c’est au peuple de se battre pour bâtir la nation», clame-t-elle dans «Notre foi au Mali».
Les représentants des ministres de la Culture et de l’Education ont apprécié la qualité de l’ouvrage. Son style révolutionnaire «transgresse les règles classiques de la création poétique», dira Amadou Salif Guindo, représentant du ministre de la Culture.
Pour l’ancien ministre, Kassim Dénon, «Fatoumata est dense, elle est immense», des qualités qui ne se limitent pas à la plume, mais s’étendent à toutes ses actions dans la société. En tant que promotrice de Figuira éditions, elle fait la promotion de la production intellectuelle en offrant l’opportunité aux jeunes écrivains de s’affirmer.
Pour le président des JELMA Modibo I Kanfo, «il est bien de se réunir lors des mariages ou des baptêmes, mais il est encore mieux de se réunir autour d’un livre. C’est de la discussion que jaillit la lumière.»
Broulaye Koné, Stagiaire.
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