Récemment l’Etat-major général des armées a lancé une vaste campagne de recrutement au sein de plusieurs corps. A l’annonce de cette nouvelle, ils étaient plusieurs milliers de jeunes candidats à postuler dans l’optique de faire carrière dans l’armée. Malheureusement pour beaucoup de prétendants, le rêve de porter treillis et chaussures rangers ne sera pas réalisé.
Après avoir passé les étapes préliminaires, ces derniers ont échoué au niveau de la visite médicale. Une situation qui a fait beaucoup parler jusqu’au sommet de la hiérarchie militaire. Profitant de la conférence de presse mensuelle du mois de février, le patron de la direction des relations publiques des armées (Dirpa) a jugé nécessaire de tirer l’affaire au clair en apportant plus de précisions sur le processus de recrutement notamment les contours de la visite médicale.
« Il est important que la population sache que les visites d’incorporation au sein des forces armées se distinguent considérablement des visites médicales ordinaires. Un postulant peut être un grand athlète et même un recordman national sans être apte pour le recrutement puisqu’il y a plusieurs facteurs qui entrent en ligne de compte lorsqu’il s’agit d’un recrutement militaire lesquels facteurs sont consignés dans les directives nationales d’incorporation dans l’armée », a expliqué le colonel-major Souleymane Dembélé.
Il poursuit : « le traumatisme chez les militaires n’est pas traité de la même façon que dans le civil. Il faut un traumatologue de guerre pour les militaires ». Autre handicap pour les candidats recalés, c’est le renforcement du contrôle sur le volet stupéfiant. « L’accent a été particulièrement mis sur le contrôle des produits psychotropes », a fait savoir le directeur de la communication des armées. Face aux remous soulevés par les visites médicales, « Le Chef d’Etat-major général des armées a demandé beaucoup plus de compréhension et d’indulgence des populations et rassuré que tous les jeunes candidats au recrutement demeurent égaux et sont traités sur un pied d’égalité face à la réglementation en vigueur. »
A. C.