Convocation de l’ambassadeur algérien-retrait du Cemoc-Plainte à l’ONU : La riposte de Bamako à l’agression algérienne

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Dans un communiqué (n°073) de l’administration territoriale et de la Décentralisation, le Gouvernement de la Transition a informé l’opinion de l’abattage d’un drone immatriculé TZ-98D des Fama dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, l’aéronef s’est écrasé à Tinzawatène, dans le Cercle d’Abeïbara (Région de Kidal). Selon les autorités maliennes, l’épave a été localisée précisément dans une zone dont les coordonnées géographiques sont les suivantes : 19°52’04.738″N 2°53’38.101″E à 9.5 km au sud de la frontière Mali-Algérie.

Suite à cet incident, une enquête a été immédiatement ouverte et les résultats de l’investigation préliminaire révèlent des zones d’ombre relatives à des questions hautement techniques comme les coordonnées géographiques ci devant relevées : 19°51’50.526″N 2°53’36.099″E, soit à 10,2 km au sud de la frontière Mali-Algérie ; distance entre le point de rupture de liaison avec l’appareil et le lieu de localisation de l’épave qui est de 441m. Le ministère affirme que ces deux points sont tous situés sur le territoire national, lorsque la liaison a été perdue avec l’appareil alors située sur le territoire malien. Les autorités maliennes ont pu décrypter le dernier message du drone abattu et qui est relatif à une rencontre de la horde de terroristes qui planifiait des actions de masse.

Pour en venir à l’explication la plus plausible, le ministre Daoud Ali Mouhamedin dira sur les antennes de L’Ortm que “l’aéronef est tombé à la verticale, ce qui, probablement, ne peut s’expliquer que par une action hostile causée par des tirs de missiles Sol-Air ou Air-Air.

Suite à ce constat, le Gouvernement de la Transition a pris connaissance, par voie de presse, d’un communiqué du Ministère de la Défense algérienne revendiquant la destruction d’un drone qui aurait survolé l’espace aérien de l’Algérie sur 02km, puis, après rectification mensongère de leur part, sur 1km. Pour étayer ces faits, le pouvoir militaro industriel algérien n’a jusqu’ici pu fournir aux autorités maliennes des éléments probants qui témoignent de la violation de leur espace aérien par un drone de reconnaissance malien.  Et donc, rien ne prouve avec certitude, que le drone des Fama a été détruit suite à une action hostile préméditée du régime algérien.

Face à ce silence coupable du régime algérien, et son refus de coopérer, sa responsabilité est entièrement engagée dès qu’il a été reconnu qu’il y a eu incident aérien. Le Gouvernement du Mali précisé que, par les données enregistrées de la trajectoire de l’appareil dans la boîte noire, l’appareil n’a jamais quitté l’espace aérien du Mali. Ce qui fait croire à “l’absurdité de l’argument de la violation de l’espace aérien algérien sur 02km : sinon, comment expliquer que l’épave du drone se soit retrouvée au Mali à 9.5km de la ligne de frontière, après avoir soi-disant violé l’espace algérien sur 02km ?

Réaction du Collège des chefs d’État de l’AES

Face à la gravité de cet acte d’agression inédit dans l’histoire des relations entre le Mali et l’Algérie, le Gouvernement de la Transition condamne avec la dernière rigueur cette action hostile, inamicale et condescendante des autorités algériennes, dont le Chef de l’Etat, affirmait récemment en mondovision que «90% des solutions maliennes se trouvent en Algérie».

Le Collège des chefs d’État de la Confédération des États du Sahel a lui aussi réagit dans un communiqué en date du 6 avril 2025, signé du Président de la Transition et Président de la Confédération des États du Sahel (AES), le Général d’armée Assimi Goïta.

Assimi Goïta a rassuré les populations civiles que les Forces de défense et de sécurité demeurent pleinement mobilisées à leurs côtés pour assurer et garantir leur sécurité et défendre l’intégrité de l’espace confédéral.

À cette cause, le Collège des Chefs d’État de la Confédération de l’AES estime qu’une agression de ce type qui a touché le Mali, est une agression qui vise à la fois tous les États membres de l’AES.

Cet incident marque une escalade dans les tensions entre l’AES et l’Algérie, soulignant les préoccupations sécuritaires et territoriales partagées par les pays membres de l’Alliance.

Après la reprise de Kidal par les FDS du Mali et la mise sous éteignoir de l’accord d’Alger de 2015, l’Algérie ne pouvait plus se cacher derrière ses éléments radicaux radicalisés djihadistes et transformés en groupes armées terroristes.

En conséquence, le Collège des Chefs d’État de la Confédération AES, par sa décision en date du 22 Décembre 2024, avait décidé, entre autres mesures, de faire de l’espace confédéral un théâtre unique. Aussi, considère-t-il la destruction du drone des Forces Armées et de Sécurité maliennes, comme étant une agression visant tous les États membres de la Confédération AES et une voie perfide de promouvoir le terrorisme ainsi que de contribuer à la déstabilisation de la région. Le Collège des Chefs d’État de la Confédération de l’AES condamne avec la plus grande énergie cet acte irresponsable du régime algérien, en violation du droit international et à rebours des relations historiques et fraternelles entre les peuples de la Confédération AES et le peuple algérien.

Par extension, «l’espace aérien du Mali est fermé aux aéronefs immatriculés en Algérie, aéronefs allant en Algérie ou venant d’Algérie, et aéronefs ayant traversé ou venant de l’espace aérien algérien».

Par ailleurs, la justice malienne a ouvert une information judiciaire. En effet, le procureur de la République du Pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée a, à travers un communiqué datant du mardi 08 avril, ouvert une information judiciaire.

Cet agissement d’État voyou prouve, si besoin en était, que le régime algérien parraine le terrorisme international. Car, la destruction du drone a clairement indiqué que les officiers algériens se sont vertement opposés à la neutralisation de groupes armés hébergés sur son sol et qui opèrent au Mali voisin et dans les pays de l’AES

Le Gouvernement de la Transition, en cette triste circonstance, tout en rappelant la teneur de son communiqué n°64 du 25 janvier 2024 et celle de l’Allocution du Mali, lors de la 79ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, “condamne l’attitude du régime algérien qui, en plus de servir de base arrière aux groupes terroristes, s’engage aujourd’hui dans la lutte armée pour perpétrer des agressions contre un Etat voisin, en vue de protéger ses suppôts terroristes.

En réponse à cette énième provocation du régime algérien, le Gouvernement de la Transition décide de : Convoquer l’Ambassadeur algérien pour protester contre l’hostilité du régime algérien ; Se retirer avec effet immédiat du Comité d’Etat-Major Conjoint (CEMOC) ; Porter plainte, devant des instances internationales, contre le régime algérien, pour actes d’agression.

Aussi, le Gouvernement de la Transition fait remarquer que cette agression flagrante du régime algérien contre le Mali est en contradiction avec la participation effective de la République du Mali à la guerre pour d’indépendance de l’Algérie, pour soutenir le

Front de Libération Nationale (FLN).

Enfin, il demande au régime algérien, exportateur de terrorisme, de cesser d’être une menace à la paix et à la sécurité régionales, puis d’adopter un comportement responsable visant à promouvoir la paix et le développement.

Khaly-Moustapha LEYE 

 

 

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1 COMMENT

  1. Algeria is bitch nation like punk on United States streets searching for what they do not deserved being they have not earned it. AES have firm hold on how to manage punk bitch ass leaders from Algeria.
    Africa First.
    People of Books.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

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