Mali : Crise chez les pêcheurs de sable

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Al Qarra – Koulikoro est situé à une cinquantaine de kilomètres de Bamako. Ici, le fleuve Niger est exploité pour son sable. Ces hommes qui plongent en apnée toute la journée sont ce qu’on appelle des pêcheurs de sable.

Ils récoltent sable et gravier pour les entreprises de bâtiment.

Un travail pénible qui fait vivre des milliers de famille dans la région.

Ali Traoré, Pêcheur de sable

«Je suis de la région de Mopti. Je suis venu à Koulikoro pour gagner de l’argent en ramassant le sable. Je travaille dans un groupe de cinq. Un chargement de camion de sable, Nous rapporte entre 70 et 100 USD en fonction de sa taille. C’est ainsi que je parviens subvenir aux besoins de ma famille restée à Mopti »

Mais depuis le début de l’offensive française au Mali, ce business du sable marque le pas.

De nombreuses entreprises ont fermé leurs portes à cause de l’insécurité.

Et de son côté, le gouvernement n’a plus les moyens de poursuivre les projets de construction.

Or pour certains habitants de la région, la récolte du sable constitue leur unique gagne-pain.

Ainsi femme et enfants sont mis à contribution.

Ils ramassent le sable qui retombe dans l’eau pendant l’extraction et le transport.

Pour Salimata Coulibaly, le revenu qu’elle gagne de la pêche du sable est moindre mais néanmoins indispensable pour subvenir aux besoins de sa famille.

Salimata Coulibaly, pêcheur de sable

«Je viens ici tous les matins avec mon seau. Je recueille le gravier qui tombe quand les hommes déchargent. Ensuite je construis mon propre tas de gravier et je le vends dans la soirée. Je peux me faire entre 2 et 3 dollars par jour. Mais c’est trop peu, car mon mari est malade. »

Autre secteur touché par la crise, celui des transports.

Une fois récolté, le sable de Koulikoro est acheminé par camion vers Bamako et d’autres villes.

2.000 chauffeurs sont employés par le syndicat des camionneurs du Mali, seulement 900 travaillent actuellement. Une perte de chiffre d’affaire de 40%.

Modibo Ba, Secrétaire général de l’Union des camionneurs.

« Avant la crise, il y avait 125 à 130 camions par jour, mais aujourd’hui, nous n’avons pas plus de 60-75 camions par jour. Ces 60-75 camions ne travaillent pas tous les jours, ils travaillent seulement 2-3 jours »

Après des pourparlers avec le gouvernement en Mars, le Fonds monétaire international a déclaré que les perspectives économiques du Mali pour 2013 étaient encourageantes.

Le rythme de croissance devrait augmenter de 4,8% grâce à de bonnes récoltes.

 

Par Wissal Ayadi   Le 09.04.2013

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1 commentaire

  1. comme ça vous allez foutre la paix au fleuve niger et notre environnement sera tranquille comme avant…

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