L’UNTM, le CNJ-Mali et d’autres organisations de la société civile ont animé une conférence de presse le jeudi dernier dans le but de faire de l’UEMOA et de la CEDEAO des amertumes mais sans haine ni de rancune contre les dirigeants de ces deux organisations sous régionale en particulier. L’UNTM et alliés ont demandé à toute la population de sortir massivement pour la grande mobilisation de ce vendredi 14 janvier 2021 au Boulevard de l’Indépendance suite à l’appel lancé par les autorités de la transition lors du conseil des ministres du 10 janvier 2021. A l’issue de cette rencontre l’homme fort de l’UNTM a fait une forte annonce.
Yacouba Katilé, le secrétaire général de l’UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali), principale centrale syndicale du pays, notifie que la guerre par procuration que mènent l’UEMOA et la CEDEAO contre le Mali est due au fait que le Mali ne veut plus être géré par le trésor public de la France. « Le Mali veut exercer sa souveraineté sur son territoire, sur ses ressources dont il y a à travers le continent des hommes et des femmes épris de justice, de paix qui nous ont apporté leur soutien, prêts à se battre pour le droit à la vie, à l’existence de notre peuple, » martèle le secrétaire général de l’UNTM.
” Reconnaissons-le, le Mali n’est qu’une partie de la Guinée et inversement. Est-il possible à la minute présente d’avoir en circulation la monnaie guinéenne sur le sol malien ? Nous devons l’adopter ” selon lui. Il a rappelé l’insurrection de mars 1991 sous l’impulsion de l’UNTM et de l’AEEM rejointes par les dignes fils de la nation comme étant en soi une seconde décolonisation. ” Les militaires de nos jours n’ont pas connu un seul jour de domination coloniale pour avoir des complexes vis-à-vis du colonialiste et du néo-colonialiste. Ce sont des Africains purs, décidés à mettre définitivement fin à l’humiliation de leurs peuples, de leurs pays par les occidentaux dont les politiques d’aliénation, d’exploitation nous maintiennent dans la pauvreté ” souligne le secrétaire général.
Le président par intérim du CCJ-CIV Drissa Kamissoko alias Sorcier et certains membres du CCJ-CIV ont officiellement pris part à la rencontre. Drissa Kamissoko a martelé que les sanctions inhumaines et injustes qui violent en partie les idéaux et principes de création de la CEDEAO et de l’UEMOA elles-mêmes, nous offrent l’occasion de réitérer notre soutien indéfectible aux plus hautes autorités de la transition et en appelle à toute la jeunesse malienne consciente et soucieuse du devenir de la nation, à l’union sacrée.
Le président du comité exécutif CNJ-MALI Habib Dakouo a pris la parole au nom de toute la jeunesse malienne en demandant à la CEDEAO et I’UEMOA de lever les sanctions illégales et inhumaines prises contre le peuple malien qui consistent à l’attaquer dans sa dignité. Il a donné le rendez-vous pour le vendredi au grand meeting de soutien pour la réussite de la transition.
Kader DIARRA