L’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), comme chaque année, a organisé un défilé dans le cadre de la célébration de la fête du travail. Le mercredi 1er mai 2019, les travailleurs affiliés à cette centrale syndicale, ont été nombreux à avoir défilé sur le Boulevard de l’Indépendance pour célébré leur journée. C’était en présence du Secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé et le Secrétaire Général du Ministère du Travail et de la Fonction public en relation avec des institutions, Yaya Gologo. L’occasion était bonne pour le patron de la plus puissante centrale syndicale du pays, d’interpeller nos autorités sur les risques que court notre pays.
La célébration de la journée du travail est une occasion pour les travailleurs et travailleuses de l’UNTM de rendre hommage aux hommes et aux femmes du Mali, toutes catégories de travail, qui se sont battus pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs.
« L’UNTM est insatisfaite car les conditions de vie, comme en 2018, reste dérisoire, malgré de récent accord et des mesures tendant à infléchir la courbe de la cherté de vie, insatisfaite face à cette forme insidieuse d’anti-syndicalisme visible à travers des consultations du président de la République qui, selon ses habitudes, ne juge pas les syndicalistes dignes d’intérêt, pour recueillir leurs avis sur la destinée du Mali. Mais il est loin d’être seul, ou le premier à avoir ce sentiment… », a indiqué Yacouba Katilé, Secrétaire général de l’UNTM
Il a affirmé que l’UNTM sera intéressée très prochainement à l’éradication de certaines iniquités, inégalités entre citoyens maliens, entre travailleurs maliens qui, eux, doivent avoir un minimum de 15 ans de service pour avoir le droit à la pension, tandis que d’autre, non-travailleurs, en ont droit à seulement dix-ans d’une certaine activité qui leur apporte cependant d’autres avantages énormes.
Il a lancé un vibrant appel au colmatage des brèches pour que le mouvement syndical malien s’accapare de toutes sa place dans les orientations majeures de notre évolution.
Le secrétaire général, Yacouba Katilé, a invité les structures syndicales de l’INPS et de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, à jouer tout leur rôle vis-à-vis de leur hiérarchie syndicale, car selon lui, leur existence dépend de la stabilité de leur outil de travail.
Pour terminer, il a ajouté que « en ce jour du 1er mai, l’UNTM, déplore que notre pays se meurt à petit feu sous l’étreinte conjuguée des incapacité politiques, la recrudescence de l’insécurité, et la règne des injustices sociales ».
Pour sa part, le Secrétaire général du Ministère du Travail et de la Fonction Publique, Yaya Gologo, affirme que la liberté syndicale et l’exercice de ses droits sont des réalités bien ancrés dans le droit positif dans les relations des travailleurs du Mali, tout en souhaitant une bonne fête de travail à tous les travailleurs et travailleuses du Mali.
Fatim B. Tounkara
===================
Célébration du 1er mai 2019: Les travailleurs et travailleurs se prononcent…
Les travailleurs entre satisfécit et inquiétude…
Ibrahima Sinaba, Secrétaire général de la Compagnie commerciale et industrielle du Mali : « je souhaite l’entente entre le gouvernement et l’UNTM »
Comme chaque année, l’organisation de la fête a été une réussite. Je souhaite l’entente entre le gouvernement et l’UNTM afin que les acquis des travailleurs soient renforcés et pérennisés.
Dao Salimata Dao, Secrétaire général du comité syndical de l’Agence nationale d’évaluation des hôpitaux : « Je suis très comblée… »
Je suis très comblée car c’est la première fois dans l’histoire que notre structure participe aux festivités du 1er mai. Nous souhaitons bonne fête de travail à tous les travailleurs et travailleuses du Mali et une bonne continuité de cette activité de l’UNTM.
Karamoko Sissoko, Secrétaire générale de SOMANAP : « cela donne de la visibilité à certains travailleurs… »
La célébration du 1er mai est une très bonne chose pour nous tous et je suis très heureux. Cela donne de la visibilité à certains travailleurs qui sont cachés chez nous au Mali. Je demande à nos autorités de bien penser à tous les travailleurs, d’améliorer notre condition de vie afin d’éviter des grèves chaque fois.
Fanta Sacko, agent de la SOMANAP : « je demande à nos dirigeants de bien veiller sur, nous les femmes… »
La fête du 1er mai est une joie totale pour moi. Je profite de cette occasion pour demander à nos dirigeants de bien veiller sur nous, les femmes, car nous occupons une place prépondérante dans le développement du pays. Que Dieu apporte la paix dans notre pays.
Réalisé par Fatim B Tounkara