Suite à son élection à la tête du Syndicat National des Travailleurs des Administrations de l’Etat, nous avons approché le nouveau Secrétaire Général afin de connaitre les raisons qui l’ont poussé à briguer ce poste.
Le Pays: Vous venez tout juste d’être élu Ségal du SYNTADE, pouvez-vous nous faire part des raisons qui vous ont poussé à être candidat?
Yacouba Katilé: je vous remercie pour l’intérêt que vous accordez à notre cause. En un mot, il n’y a pas à spéculer sur les raisons qui m’ont poussé à être candidat. En tout premier lieu, ce sont les camarades même qui m’ont sollicité pour que je sois candidat, pour beaucoup de raisons, et à l’analyse de la situation avec ces camarades, on a conclu qu’il y avait besoin de faire quelques choses. Vous savez, le camarade sortant est à ses 16 ou 17 ans à la tête de ce grand syndicat. On lui reconnait tout ce qu’il a pu faire, mais un individu à toujours des limites, et on a estimé à un moment donné qu’il était à ses limites. Il y a beaucoup d’autres situations qui flottent et on ne parvient pas vraiment à avoir des solutions aux moments où nous voulons. Au delà de cela, nous sommes le Syndicat National des Travailleurs des Administrations de l’Etat et comme tel, autant il y a des principes de fonctionnement au niveau des services publics autant il y’en a pour le syndicat et conformément à ses principes si ça ne va pas, il faut revoir. Parmi ces principes il y a question d’adaptation aux nouvelles exigences du moment. Les choses évoluent, il y a dix ans certaines choses étaient possibles aujourd’hui ce n’est plus le cas. Les exigences deviennent de plus en plus fortes autant du coté des travailleurs que du coté des usagers et c’est conformément à ce principe qu’on a dit que le secrétaire général sortant a fait ce qu’il pouvait faire et à la date d’aujourd’hui il faut revoir autrement pour la gestion syndicale et c’est ce qui nous a vraiment amenés à nous présenter, pour que davantage les travailleurs puissent être encore défendus et leur redonner espoir pour dire qu’encore dans le syndicalisme on peut faire quelque chose. Au-delà de tout cela, il y’a d’autres disfonctionnements notamment la non tenue des réunions, et même la non tenue du conseil central conformément au statut et règlement, bref c’est l’ensemble de ces situations qu’il faut revoir. Et nous osons espérer, qu’avec l’ensemble de nos camarades nous allons insuffler un souffle nouveau au mouvement syndical.
Le Pays: Selon certaines indiscrétions, le secrétaire général sortant vous aurait proposé plusieurs millions et le poste de PCA de l’INPS pour que vous renonciez à votre candidature?
YK : en toute honnêteté je suis un musulman, je ne vais pas mentir il ne m’a pas fait de propositions dans ce sens. Nous nous sommes entretenus deux fois, et la proposition qu’il m’a faite c’était d’être son adjoint et la réponse que je lui ai donné est que cela ne dépendait ni de lui ni de moi mais plutôt des délégués du congrès, et il n’y a pas eu non plus de promesse de ma part lui disant que j’accepterai d’être son adjoint ou autre. Et par rapport au conseil d’administration c’est un autre camarade qui m’en a parlé et il m’a demandé de renoncer au secrétariat général au profit du poste de PCA, mais ma réponse a été que ce n’est pas cela ma motivation, mais plutôt aider les travailleurs à avoir le minimum pour mieux vivre. Ce n’est pas une question d’ordre personnel ni une question financière pour moi donc il n’y avait rien à marchander.
Le Pays: Avez-vous déjà pensé aux 1ers changements que vous comptez mener au sein du Syntade?
YK : le changement ? Je peux dire que cela a déjà commencé, car il n’est autre que l’on reste dans l’application des principes statutaires et réglementaires. Rester vraiment dans la logique de la défense des droits des travailleurs à quelques niveaux que ce soit et leur redonner espoir. Je pense que déjà nous sommes dans cette logique et nous sommes déjà en train de terminer les différentes recommandations et révolutions du congrès pour les porter à la connaissance de toutes les autres structures affiliées au syntade pour qu’elles prennent aussi connaissance de notre programme.
Le Pays : Comme votre prédécesseur l’avait fait, pensez-vous briguer le secrétariat général de l’UNTM quant on sait que le congrès n’est plus très loin?
Y K : pour le moment ce n’est pas l’objectif, dans tous les cas la volonté de Dieu déterminera tout et si c’est cela qui est prévu par Dieu personne n’y peut rien, que je l’accepte ou pas cela se fera mais pour le moment ce n’est pas mon objectif. Et le grand syndicat qui est le Syntade c’est une grande structure et avec le Syntade on est à mesure de faire bouger beaucoup de choses à travers notre contribution à l’UNTM.
Hamidou