A la lumière du meeting du 25 juillet 2013, tenue dans la cour de la bourse du travail, Yacouba Katilé et ses camarades, ont affiché une option sérieuse pour le contrôle du Syndicat national des travailleurs de l’administration d’Etat (SYNTADE).
S’il y a encore une parcelle de pratique démocratique à l’UNTM, notamment au SYNTADE, l’ancienne garde doit se convaincre qu’elle a perdu le contrôle de la section syndicale nationale des travailleurs de l’administration d’Etat. La mobilisation qu’il nous a été donnée de voir le 25 juillet 2013, dans la cour de la bourse du travail, lors du meeting de Yacouba Katilé, nouveau secrétaire général du SYNTADE, doit convaincre tout esprit intelligent du camp qui regroupe la grande majorité des travailleurs affiliés au SYNTADE. « En vous appelant ici, le Bureau légitime du SYNTADE sorti du Congrès légal, entend restaurer, en votre présence, la vérité, toute la vérité sur le drame que vit votre syndicat », a déclaré Yacouba Katilé. Selon lui, le congrès a été dument convoqué par Siaka Diakité, secrétaire général sortant, suite à une réunion du bureau national du SYNTADE.
Selon lui, le 25 juin 2013, il y a eu la tenue du Conseil national, sans accroc et le 26 juin 2013, après la cérémonie d’ouverture, le congrès procéda à la vérification des mandats. « Mais, comme les tentatives antérieures de Siaka Diakité visant le retrait de ma candidature au poste de secrétaire général contre le poste de 1er adjoint au secrétaire général ont échoué, l’homme conscient qu’il ne peut inverser la tendance majoritaire autour de ma candidature, a procédé à la mise en œuvre de la technique du dilatoire, en introduisant d’emblée un faux problème autour de l’article 5 dont il faisait une interprétation à laquelle, il est le premier à ne pas croire », a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter que les congressistes ont rejeté son interprétation nouvelle de l’article 5. « C’était nouveau, car lui-même a été élu et réélu à maintes reprises avec les même dispositions, normales et anciennes de cet article », a-t-il indiqué. Selon lui, « le conseil national qui met le Bureau en place, est composé de 7 délégués par section nationale, de deux délégués par division. Comme à ce 12ème congrès, il savait qu’il n’a pas la majorité ni parmi les délégués des sections, ni parmi ceux des divisions, et que sa chute est inévitable, il a entrainé le congrès dans le dilatoire ».
Pour convaincre les nombreux militants et sympathisants du SYNTADE regroupés dans la cour de la bourse du travail, de la mauvaise foi du secrétaire général sortant, Yacouba Katilé a rappelé que si l’on devait suivre la logique de Siaka Diakité, il aurait fallu regrouper 576 délégués pour le conseil national, pour la mise en place du Bureau national. « Or dans sa lettre circulaire en date du 20 juin 2013, Siaka Diakité a informé toutes les sections nationales, les divisions régionales et divisions locales, de se faire représenter au 12ème congrès du SYNTADE, respectivement par 7, 2 et 1 délégués », a indiqué Yacouba Katilé. Avant d’ajouter qu’« en définitive sur les 141 délégués prévus pour le 12ème congrès, 92 étaient présents dans la salle, à la mise en place du nouveau bureau », a indiqué Yacouba Katilé. Tout porte à croire que Siaka Diakité est en passe de perdre le contrôle du SYNTADE, s’il ne la pas déjà perdu.
Assane Koné