A l’instar de la communauté internationale, le Mali à travers la centrale syndicale (UNTM) a célébré le 1er mai (fête du travail). Pour l’occasion, le traditionnel défilé a été respecté.Il y a eu le passage des syndicats affiliés à l’UNTM. C’était le lundi 1er mai 2017 sur le boulevard de l’indépendance, en présence de Mme le ministre du travail et de la fonction publique, Diarra Racky Talla. Le Secrétaire général de l’Union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) n’a pas manqué d’annoncer que l’analyse de la situation nationale est la trame de notre intervention en ce jour 1er mai 2017.
C’est le boulevard de l’indépendance qui a servi de cadre pour le traditionnel défilé. Les syndicats affiliés à l’UNTM vêtus en uniforme brandissaient des banderoles et pancartes sur lesquelles, on pouvait lire des messages comme «Oui à la promotion des droits des travailleurs du Mali», «Oui à la défense des droits de travailleuses et travailleurs». Selon le secrétaire général de l’UNTM, YacoubaKatilé, il est quasi impossible de poser la problématique du développement social durable sans la prendre comme la résultante de la situation économique, qui est inséparable des lignes caractéristiques de la politique. Pour lui, la fonction première et fondamentale d’un syndicat est la défense et la promotion des droits et libertés des travailleuses et travailleurs avec comme objectif final leur bien-être, celui de leur famille et par extension celui de tout le peuple. En effet, à travers les meilleures conditions de travail et d’existence, les travailleuses et travailleurs, couche dynamique et productive, partie intégrante des populations, apporteront les bienfaits de leurs acquis, à l’ensemble du pays. Leur combat pour le Secrétaire général se résume en fait au combat pour le progrès de la Nation. La fête du travail inciterait à aborder délibérément les données du monde du travail. L’année 2016-2017 s’est révélée une année éprouvante au plan social et politique : la question du nord, les élections tenues dans les conditions délicates, la difficile question des autorités intérimaires sur une partie du territoire et l’ombre des élections de 2018 qui se profilent, avec en arrière-plan les menaces terroristes. Au plan économique, le secrétaire général rapporte que l’économie de marché, en tant que modèle unique écrase les sentiments et réflexes de solidarité républicaine, de morale, de vertus prêchées depuis des décennies, et refoule dans l’oubli, les valeurs authentiquement africaines de l’existence. «L’analyse de la situation nationale est la trame de notre intervention en ce jour du 1er mai 2017», a annoncé M. Katilé. Le contexte de crise hypothéquant les rêves de grandeur et de prospérité du peuple n’est pas, loin s’en faut, une chimère si la volonté de se ressaisir, quitte à briser les ambitions saugrenues, habite les filles et fils de la nation. Il nous faut, dit-il, un autre échafaudage politique, car celui installé dans l’après 26 mars a vite montré ses limites, incapable d’assurer un avenir radieux à l’ensemble du peuple, le refuser, et s’accrocher obstinément à des textes sans efficience sur nos réalités, relève du dogmatisme, du fétichisme pour préserver des privilèges, des avantages inavoués. «Il nous faut reconstituer les embryons de développement industriel que nous a légués la 1ère République afin de nous propulser dans l’avenir, de faire agir notre génie national, aujourd’hui brimé, altéré et sortir par conséquent du statut de marché de consommation», déclare-t-il. Il a ajouté que ce faisant, nous devons chercher à promouvoir la justice sociale à travers des dispositions établissant l’égalité de chance entre les enfants d’une même République, par le renforcement d’une démocratie nationale en totale adéquation avec les réalités nationales, susceptibles de répondre et de satisfaire les besoins du pays et de ses populations. La justice sociale, dans une économique tendant vers des performances, stimule la capacité de l’Etat à promouvoir l’emploi, à s’occuper tout à la fois du droit au travail pour chacun et du travail, qui est dans un état déplorable au Mali, du fait des influences politiques et de la prédominance des intérêts étrangers. L’UNTM impute la responsabilité des troubles sociaux, qui rendent bancales nos entreprises à l’absence de négociation collective, à l’impossibilité de conclure des accords d’établissement, au manque de dialogue social bien codifié.
DK
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JOURNEE INTERNATIONALE DU TRAVAIL: Union régionale des travailleurs de Kayes/ UNTM respecte la tradition
Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), la centrale malienne la plus importante à l’instar des autres travailleurs du monde entier a commémoré le 1er mai, journée internationale du travail. L’Union régionale des travailleurs de Kayes/ UNTM n’est pas restée en marge de cet important évènement. C’est dans la capitale des rails avec la chaleur tropicale et le soleil ardent, accablant que les travailleurs kayesiens célèbrent le 1er mai 2017.
La cérémonie de la célébration de la fête du travail, 1er mai de l’année 2017 était présidée par le directeur de cabinet du gouverneur de la région de Kayes, Méîssa Fané, représentant le gouverneur de ladite région. On notait la présence du bouillant secrétaire général de l’union régionale des travailleurs de Kayes/UNTM, Abdoulaye Coulibaly,du préfet du cercle de Kayes, du président du Conseil Régional de Kayes, Bandiougou Diawara, du président du conseil du cercle de Kayes, du Maire de la Commune Urbaine de Kayes, de plusieurs responsables et personnalités, des camarades syndicalistes, des militants et sympathisants de l’union régionale des travailleurs de Kayes (URTK ) et autres invités de marque de la région.
Des milliers de travailleurs de la région de Kayes qui sont sortis massivement pour célébrer cette fête.
Les travailleurs sont venus de 7 cercles de la région pour communier ce moment de joie.
Le défilé des milliers des travailleurs a commencé à la gare de la compagnie Sonef de Kayes pour s’achever au rondpointdu monument de la Bougie.
Après les salutations d’usage, Abdoulaye Coulibaly a souhaité à tous et à toutes la bienvenue à cette fête.
Le secrétaire général a fait une synthèse sur la genèse de la fête internationale du travail. Il a rendu un vibrant hommage à tous les travailleurs du monde en général et ceux de Kayes en particulier. Au cours de cette fête, une minute de silence a été observée à la mémoire de tous les martyrs de la démocratie, et aux camarades membres de l’union régionale morts.
Il a signalé que le 1er mai marque des moments de souvenirs certes, mais surtout des moments forts de communion entre les travailleurs à travers diverses manifestations
syndicales. C’est aussi un moment de rencontre et d’échanges entre travailleurs, employeurs et gouvernement sur les préoccupations sociales qui sont d’intérêt commun.
Malgré que nos relations avec le Gouvernement, aient connu des hauts et des bas, au plan national dans certaines branches professionnelles, il me revient de reconnaitre qu’au plan régional, nos rapports n’ont été, en aucun moment, entachés de difficultés majeures.
Rappelons que la cérémonie de commémoration de la fête du travail de l’union régionale des travailleurs de Kayes/ UNTM a été agrémentée par la musique folklorique, du savoir-faire et s’est très bien déroulée sans incident majeur. Le rendez-vous est pris pour l’année prochaine.
Bonne fête à tous les travailleurs.
Mamadou Sissoko