Le vendredi 16 novembre 2018, les forces de l’ordre ont violemment réprimé le meeting pacifique de la grande coalition formée par les deux regroupements de l’opposition, FSD-COFOP, devant la Bourse du travail. Cette répression viole les textes du Bureau International du Travail (BIT) auquel le Mali a souscrit et selon lesquels la Bourse du travail est inviolable. Ladite violation suscite la colère des syndicalistes dont la CSTM qui envisage d’entrer en action dès cette semaine.
De violation en violation des droits fondamentaux, le régime IBK finit par irriter tout le monde et la ligne rouge a été franchie, selon les syndicalistes. A travers la répression du rassemblement pacifique du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) et la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) le vendredi dernier, le régime IBK a touché à l’intouchable. Selon nos sources, la répression sur l’esplanade de la Bourse du travail viole les textes du Bureau International du Travail (BIT) auquel le Mali a souscrit parce que cet espace, protégé par la loi, reste inviolable. C’est le lieu de manifestation des travailleurs.
Notre source nous précise que même si l’UNTM ne s’est, jusqu’à présent, pas prononcée sur le sujet pour dénoncer la violation de cet espace, la CSTM déciderait de sortir de son silence pour décrier cette situation. Elle fera, selon notre source, une déclaration pour condamner cette violation de la Bourse du travail dès cette semaine. « Ce qui est sûr, la CSTM fera une déclaration pour dénoncer la violation de la Bourse du travail », nous confie-t-elle. La même source annonce que Hamandoun Amion Guindo et ses collègues comptent même se prononcer sur le sujet dès demain, jeudi 23 novembre 2018, sauf cas d’empêchement.
Il nous est aussi revenu que même sous le régime dictatorial du général Moussa Traoré, l’esplanade de la Bourse du travail n’a jamais été violée. « Même Moussa Traoré a respecté la Bourse du travail puisque tous les grands rassemblements se faisaient devant cette Bourse », rappelle notre source.
Donc, il faut s’attendre à la réaction non pas seulement de la CSTM, mais à celle de l’UNTM dans les jours à venir. En réprimant cette manifestation de l’Opposition, le régime s’est encore enfoncé dans les turbulences.
Boureima Guindo