Depuis janvier 2017, le Mali est frappé par une épidémie de grève. Au total, une quinzaine de préavis de grève ont été déposées sur la table du gouvernement. Ainsi pour l’apaisement du climat social, Mme le ministre du Travail et de la Fonction publique, chargé des Relations avec les Institutions, Mme Diarra Raky Talla a initié une série de visites dans les centrales syndicales. Elle a ainsi rendu, hier lundi 27 février 2017, visite à l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm). Au cours de ces rencontres, Mme le ministre a évoqué quatre grands chantiers que son département s’atèle à résoudre. Il s’agit autre autres : d’éteindre le protocole d’accord entre le gouvernement et l’Untm ; l’harmonisation des primes et indemnités ; l’élection professionnelle et la révision de la politique salariale en 2018. Compte tenue de la situation difficile que traverse le pays, Mme le ministre a sollicité la première centrale syndicale au Mali d’observer une trêve aux grèves. Sans pour autant donner une réponse appropriée à cette sollicitation du ministre, le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé a saisi l’occasion pour faire des doléances à savoir la subvention substantielle pour la formation, l’harmonisation des salaires avec les autres pays de la sous région et bien d’autres.
Hier, dans la matinée, les membres du bureau exécutif de l’Untm ont reçu en audience Mme le ministre Talla et son cabinet. Dans ces mots de bienvenue, le secrétaire général de l’Untm, Yacouba Katilé a fait savoir que cette visite intervient à un moment où les problèmes assaillent le Mali. « le monde du travail est en pleine turbulence, chaque jour qui passe, nous sommes rendus ampliateurs de préavis de grève alors que nous sommes confrontés entre autres à la situation des travailleurs compressés de l’huicoma en sit-in dans l’enceinte de la bourse du travail, à la situation des partants volontaires à la retraite… nous avons d’énormes problèmes.. Nous souhaiterions en référer au chef de l’Etat sur une approche globale de traitement des revendications», a-t-il dit.
Prenant la parole, Mme le ministre Diarra Raky Talla a fait savoir que les syndicats ne sont pas leurs adversaires mais plutôt leurs partenaires. « Je suis ici pour vous conforter et dire à votre base que vous n’avez pas faillit à votre mission de syndicalisme », a-t-elle dit. Avant de remercier l’Untm pour l’effort abattu. Mais elle a invité ses partenaires syndicalistes de miser sur l’anticipation et la prévention plutôt que la gestion des problèmes.
Plus de 75 millions de FCFA octroyés comme primes et indemnités
Mme le ministre Talla a mis l’accent sur quatre grands chantiers que son département s’atèle à résoudre. Il s’agit autre autres : d’éteindre le protocole d’accord entre le gouvernement et l’Untm, l’harmonisation des primes et indemnités, l’élection professionnelle et la révision de la politique salariale en 2018. « Nous sommes tous des travailleurs et le problème concerne tous les travailleurs. Par rapport à la mise en œuvre du protocole d’accord, nous avons été butés à des problèmes. Le secrétaire général de l’Untm a beaucoup contribué pour que la situation des compressés puisse bouger. Dans l’administration, il y a un déficit de communication d’une chaine à une autre », a-t-elle dit. Selon Mme le ministre, depuis janvier 2017, une quinzaine de préavis de grève ont été déposés à son département dont beaucoup sont fondées sur les inégalités de traitement de primes et indemnités. A l’en croire, une partie de ces revendications est d’ordre financier. « Nous avons analysés ces dossiers…désormais, il faut que nous partions vers l’harmonisation des primes et indemnités », a-t-elle souligné. A ses dires, depuis l’accession du président IBK à la magistrature suprême, plus de 75 millions de FCFA ont été octroyés comme primes et indemnités. En outre, elle a signalé que la révision de la politique salariale est prévue en 2018. Pour elle, il y a une mauvaise appropriation des textes au niveau de la base syndicale d’où la nécessité de formation. Elle a également souhaité l’élection professionnelle car le Mali n’en a pas encore organisé. « Chaque fois qu’il y a des problèmes, nous allons œuvrer pour trouver des solutions », a promis Mme Diarra Raky Talla. Par ailleurs, compte tenue de la situation difficile que traverse le pays, Mme le ministre a sollicité la première centrale syndicale au Mali d’observer une trêve aux grèves. Sans pour autant donner une réponse appropriée à cette sollicitation, le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé a saisi l’occasion pour faire des doléances à savoir la subvention substantielle pour la formation, l’harmonisation des salaires avec les autres pays de la sous région, le respect des conventions par l’autorité et bien d’autres. « La grève n’est pas l’objectif mais un but pour la satisfaction des doléances », a déclaré Yacouba Katilé. Cependant, il a déploré le fait que les différentes centrales syndicales ne s’entendent pas très souvent sur certains aspects, chose qui ne rend pas la tâche facile au département. Enfin, tout en réitérant sa disponibilité à accompagner Mme le ministre, il a souhaité la multiplication de ces genres de rencontres.
Après sa rencontre avec les responsables de l’UNTM et de la CSTM hier, madame la ministre doit rencontrer ce mardi 28 février : la CDTM et la CTM.
Aguibou Sogodogo