Untm : Katilé dénonce la gestion solitaire du pouvoir

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L’inobservation des engagements (dont la diminution du coût de l’électricité et de l’eau) par l’Etat; le mépris affiché vis-à-vis de la centrale syndicale et la gestion solitaire du dossier du nord ; sont autant d’actes qui font monter la tension au sein de l’Untm contre le régime. Les syndicalistes ont exprimé, le mardi dernier, leur indignation face à ces comportements narquois des autorités.

 

Katile-untm
Katilé, SG de l’Untm

En lieu et place de la diminution promise, les autorités actuelles ont plutôt choisi d’imposer au forceps une augmentation du coût de l’électricité et de l’eau. Et ce, sur fond de tapage médiatique avec des tournures confuses  destinées à tromper le peuple sur les réelles incidences et conséquences de ladite augmentation. Or, affirme le secrétaire général de l’Untm, Yacouba Katilé, cette augmentation atteindra toutes les couches sociales ne serait-ce qu’à travers la poussée inflationniste sur le prix de tous les produits dont la production recourt à l’énergie. Et cette mesure ne saurait sortir de l’ornière la société Edm SA qui a besoin de véritables réformes structurelles, « et  non des mesurettes dont l’application inefficace et inefficiente constitue une véritable fuite en avant », précise Katilé.

 

Au-delà de l’augmentation du coût de l’électricité, les responsables de l’Untm ont déploré les conditions de vie précaires des Maliens, dont la grande majorité a de la peine à se procurer un repas sur trois par jour. Pour l’Untm, il faut une augmentation significative de la valeur indiciaire des salaires, partant un réajustement substantiel des revenus des travailleurs. Chose que l’Etat ne semble pas disposer à faire.

 

En effet, depuis le dépôt officiel du cahier des doléances de l’actuel Bureau exécutif de l’Untm, les autorités n’ont daigné manifester le moindre égard, à fortiori ouvrir les négociations sur les revendications. « Nous nous interrogeons sur les réelles motivations d’un tel mépris vis-à-vis de la principale centrale », a déclaré le conférencier. Pourtant, ajoute-t-il, d’autres regroupements et associations de soutien sont reçus plus d’une fois en grande pompe dans une atmosphère de pleine campagne électorale par la Primature.

Le secrétaire général a, par ailleurs, fait remarquer que les Maliens triment et continuent à raser le mur, contrairement aux gouvernants dont le train de vie et les traitements n’arrêtent pas d’augmenter.

 

Le régime IBK, au lieu de trouver des solutions idoines aux maux dont souffrent les Maliens, s’embourbe dans une gestion solitaire du pouvoir et dans la stigmatisation de boucs émissaires. A l’Untm, l’on estime qu’un tel comportement, frisant souvent le mépris, cache mal une gouvernance approximative. Qui, dit-on, est à l’origine de la crise de confiance entre le Mali et les partenaires financiers (Fmi, Banque mondiale…).

S’agissant du nord, Yacouba Katilé a expliqué que la solution réside dans l’implication de toutes les couches sociales. Mais « l’on constate que cette crise continue d’être gérée à coup d’actes isolés », dit-il. L’Untm trouve peu reluisant le tableau. Elle n’exclut pas d’aller en grève pour le triomphe de ses revendications.

 

Issa B Dembélé

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