Afin de concrétiser son engagement à contribuer à l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et de la population, le gouvernement a adopté, depuis le Conseil des ministres du 14 Novembre 2006 -et en dépit du contexte difficile- un projet de décret en faveur de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM). Est-ce donc pout autant la fin du bras de fer entre les deux parties?
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Ledit projet de décret portait sur la majoration des traitements indiciaires des fonctionnaires et des salaires de base du personnel de l’administration relevant du Code du travail, le personnel enseignant contractuel de l’Etat et le personnel enseignant contractuel des Collectivités territoriales.
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Plus que tous les points de revendication contenus dans son cahier de doléances, l’UNTM tient par dessus tout à l’augmentation des salaires, et la baisse des prix de denrées de première nécessité. En atteste la grève de 48 heures décrétée, il y a quelques mois, par la Centrale syndicale, à caude de la non satisfaction de ces deux points.
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Depuis lors, des négociations ont été menées entre le gouvernement, l’UNTM et le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM), suivi d’un protocole d’accord signé, le 18 Juillet 2007, entre les trois parties.
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Pour rappel, un des points de cet accord portait sur une augmentation générale de 5% des salaires des travailleurs des secteurs public et parapublic, à compter du 1er janvier 2008. Le projet de décret en question a donc été adopté en vue d’assurer la mise en oeuvre de cet engagement.
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La majoration se traduira par l’augmentation de 5% de la valeur du point d’indice servant au calcul du traitement mensuel des fonctionnaires civils, militaires et assimilés. De 300, cette valeur est donc portée à 315.
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D’autre part, en référence à l’augmentation de 5% des salaires de base, les grilles de salaire de ces personnels -administration relevant du code du travail, personnel enseignant contractuel de l’Etat et personnel enseignant contractuel des collectivités territoriales- seront modifiées en conséquence.
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Conformément aux dispositions de la loi fixant le régime des pensions des fonctionnaires, les pensions et rentes d’invalidité sont de plein droit majorées, dans la même proposition que les traitements indiciaires, et à compter de la même date (1er Janvier 2008).
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En définitive, l’augmentation des salaires de 5% provoquera une incidence financière de 7,3 milliards de FCFA au niveau des dépenses budgétaires. Avec quel sentiment cet effort, du moins cet engagement du gouvernement sera-il accueilli au sein de la Centrale syndicale?
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Avec joie et fierté, pourrait-on affirmer, puisque l’UNTM vient de “gagner une bataille” : celle d’avoir obtenu gain de cause dans l’une de ses missions, à savoir, une partie de l’amélioration des conditions de vie des travailleurs. Mais elle n’a pas pour autant “gagné la guerre”, puisque ses autres points de revendications demeurent encore pendantes, même si le gouvernement a déjà fait preuve de sa volonté et sa disponibilité à les satisfaire. Mais comme on peut le constater, la légitimité des revendications de l’UNTM et l’engagement du gouvernement “proposent”, mais l’inconsisance du Budget et les autres exigences des dépenses de l’Etat “disposent”.
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Néanmoins, l’on est tenté de croire, tout au plus espérer, que ce début d’entente fera considérablement baisser la tension entre l’UNTM et le gouvernement. Dans la même veine, l’on pourrait se poser une question, concernant l’autre grande Confédération Sydicale du pays.
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En effet, nonobstant la satisfaction de ces quelques points de revendication de l’UNTM par le gouvernement, la CSTM renoncera-t-elle à la grève d’avertissement de 72 heures qu’elle projette d’observer à partir du 27 Novembre ?
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Selon des sources issues du milieu syndical, il est fort probable que cette grève n’ait pas lieu, quand on sait que l’augmentation des salaires constitue aussi l’un des points focaux des revendications de cette Confédération syndicale.
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