Pour la centrale syndicale, l’heure de la palabre est révolue : ou le gouvernement se magne le train pour satisfaire de ses revendications, ou la grève de 72 heures sera décrétée.rn
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C’est, désormais, un dialogue de sourd –muet entre l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) et le gouvernement.
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D’un côté, une centrale syndicale, qui n’entend plus se laisser divertir par le « gros français » du Ministre de la Fonction « Biblique » et, de l’autre, un gouvernement qui tente de faire gober à l’opinion, qu’il a satisfait à quatre points de revendication, sur les six exigés par l’UNTM.
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Une certitude : après la grève de 48 heures, décrétée les 21 et 22 juin derniers, la centrale syndicale s’apprête à décréter une autre grève, cette fois, de 72 heures. Du moins, si ses revendications ne sont pas satisfaites.
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Et en bloc. Il s’agit, notamment, du paiement des arriérés de salaires et des indemnités de licenciement, le versement des fonds de réinsertion et des droits des travailleurs des Sociétés et Entreprises d’Etat, appelés « les compressés », ainsi que la mise en œuvre de l’accord signé entre le gouvernement et l’Association des travailleurs partants volontaires à la retraite.
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Lors des dernières négociations, Badi Ould Ganfoud, Ministre de la Fonction Publique et négociateur du gouvernement, avait proposé 3,5 milliards CFA pour les compressés, contre 20 milliards CFA réclamés par l’UNTM.
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Pour les partants volontaires à la retraite, le montant proposé, par le gouvernement, est estimé à 2 milliards CFA, contre 2,5 milliards CFA, réclamés par l’UNTM.
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Autres points de friction, entre l’UNTM et le gouvernement : l’augmentation générale des salaires, la baisse du prix des denrées de première nécessité et des tarifs d’eau et d’électricité, la diminution du prix des médicaments etc…
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Lors de la rencontre, le 11 juillet dernier, entre le gouvernement et la centrale syndicale, la montagne a accouché d’un lézard : le gouvernement est resté, sur sa position. L’UNTM en fait autant, en exigeant la satisfaction de ses six points de revendication ou rien.
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L’ultimatum, lancé au gouvernement par l’UNTM, a expiré le 10 juillet dernier.
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Mais la centrale syndicale, consciente de sa force de frappe, accorde un autre sursis au gouvernement. Sursis qui a pris fin, lundi dernier.
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« Si d’ici lundi, nos revendications ne sont pas satisfaites, je convoquerai mes camarades en réunion, mardi, pour échanger sur un autre préavis de grève et cette fois –ci, l’abandon du travail sera de 72 heures », menace Siaka Diakité, le tout –puissant patron de la centrale syndicale.
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Oumar Babi
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