L’antenne de AMM basée à Tombouctou et qui intervient dans le domaine de la sécurité des édifices et des lieux publics ou privés fait face à une grogne de son comité syndical qui décrète un préavis de grève de 48H. Cela fait suite à certaines revendications des travailleurs adressées à la direction et qui sont restées sans suite.
Dans sa Lettre N° 013/ CS-AMM-T/ 2023, le Comité syndical de l’AMM de Tombouctou a informé la Directrice Nationale de l’AMM- Mali de sa volonté de partir en grève après la publication d’un préavis. ‘’Face à la non prise en compte de ses revendications adressées à la direction, le groupe syndical a décidé de mettre la barre très haut’’, pouvait-on lire dans la correspondance.
En effet, les travailleurs de cette agence de sécurité ont mis l’accent sur le manque de volonté de la direction nationale à donner une suite favorable à leurs revendications et leurs besoins. « Considérant que les revendications persistent entre la direction et les militants aux fins d’améliorer ses conditions de vie et de travail, le comité syndical de l’AMM-Tombouctou décide d’observer une grève générale de 48 heures si les revendications suivantes ne sont pas satisfaites », précise notre source.
A l’origine de la grogne, plusieurs points ont été soulevés par les militants de ce syndicat notamment la régularisation des contrats plus l’égalité des salaires ; la revue des horaires désormais de huit (08) heures ; la régularisation des jours de repos 02 (jours). A ces revendications s’ajoutent la prise en charge de l’ancienneté au service ; le respect du Salaire minimum inter-garanti (SMIG) et la prime de risque dans certaines zones.
Ainsi, à travers cette démonstration de force, les travailleurs de l’AMM-Tombouctou entendent obtenir gain de cause. En la matière, les agences de sécurités sont régulièrement pointées du doigt en ce qui concerne le traitement salarial de leurs employés.
De façon générale, la plupart des agents acceptent ces conditions précaires pour échapper au chômage. A noter que la zone de Tombouctou se caractérise par sa fragilité sécuritaire, ce qui rend le travail beaucoup plus difficile. L’ensemble de ces points susmentionnés et qui ont été ignorés par la direction générale de l’AMM justifie la volonté de ce syndicat d’arrêter le travail sur une période de 48 heures.
Ce bras de fer engagé avec la direction de cette structure est le résultat d’un mauvais traitement des travailleurs qui sont constamment exploités par l’employeur. Se faisant, cette mesure portera un coup dur à l’agence dans l’exécution de son contrat avec ses partenaires.
Ahmadou Sékou Kanta