Tibou Telly, secrétaire général du syndicat national de l’éducation et de la culture (snec) :rn«La rentrée scolaire 2007-2008 n’est pas correctement amorcée»

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Hier, 2 octobre, alors que le monde scolaire retrouvait les classes pour la rentrée scolaire 2007-2008, le bureau exécutif national du SNEC a tenu d’organiser une conférence de presse à la Bourse du Travail. Animée par son Secrétaire général, Tibou Telly, le point de presse, qui a mobilisé plusieurs membres de son bureau, a permis de faire part du point de vue du SNEC sur le niveau de préparation de la rentrée scolaire et la situation qui prévaut aux Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) et Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) toutes issues de l’éclatement de la FSJE.

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Les responsables des comités syndicaux de la FSJP et FSEG, qui ont récemment adhéré au SNEC, étaient présents de même que le Pr. Bassirou Kassoum Minta, l’auteur du fameux sujet de dissertation «la maîtresse du président de la République», qui lui a valu deux mois de prison ferme et une interdiction d’enseigner. Ces deux points étaient alors au cœur de la rencontre avec les hommes de presse et tout naturellement la rentrée scolaire 2007-2007.

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Sur ce dernier point, le Secrétaire général du SNEC, Tibou Telly, après avoir dénoncé les maux qui minent notre système éducatif, dira que «l’école dans le contexte actuel ne peut pas libérer les énergies nécessaires pour tirer notre pays vers le développement».

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La rentrée scolaire effectuée depuis hier, a-t-il jugé, s’opère dans sous un ciel périlleux. D’abord, tous les matériels didactiques ne sont pas sur place et le recrutement du personnel enseignant n’est pas terminé. Dans ce contexte, le SNEC pense que la rentrée ne pouvait pas être correctement amorcée comme cela est devenue une habitude depuis certain temps.

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«Nous avons toujours dénoncé la mauvaise organisation de la rentrée scolaire. En amont, on doit tout préparer pour que, dès le premier jour, les cours démarrent. Au Mali, chaque rentrée est une nouvelle épreuve. Cette année est pareille. Or, l’école est comme un athlète, la fin de la course dépend du bon ou du mauvais départ», a expliqué le conférencier. Avant d’insister que l’école doit sortir des querelles byzantines et rester nationale. 

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Pour Tibou, l’éclatement du ministère de l’Education en trois départements distincts n’est pas la solution, car dans le passé cette expérience a posé plus de problèmes qu’elle n’en a résolu. 

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Malheureusement, les syndicats des enseignants ne sont pas consultés sur ces décisions politiques ni dans la fixation de la date de la rentrée.

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Le SNEC a même décidé de se retirer de la commission mise en place par le département avec les différents syndicats pour débattre les revendications. 

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Pour ce syndicat, cette commission ne fonctionne pas dans les règles de l’art. De toute façon, Tibou prévient que «le SNEC ne se laissera pas rouler dans la farine cette année».

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Quant à la situation des deux facultés citées plus haut, le SNEC exige le rétablissement de la légalité au niveau du décanat. En effet, les doyens en fonction ont été mis en cause par une décision du tribunal de la commune III et l’appel interjeté par le Rectorat a été rejeté par la Cour suprême.

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Au lieu de se conformer à cette décision de justice, le Rectorat a procédé à des mutations dont des syndicalistes et des membres du collège électoral.

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En réaction, les deux comités SNEC, après avoir vainement frappé à toutes les portes sans réaction des plus hautes autorités, ont décidé de boycotter les corrections des feuilles des devoirs et examens jusqu’à l’annulation des mutations arbitraires.

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Pour le Secrétaire général du comité syndical de la FSJP, Ismaël Koné, c’est le doyen qui veille à la régularité et à la transparence des examens et si celui-ci est même dans l’illégalité, il ne peut alors assumer cette tâche.

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Concernant le cas du camarade Bassirou Kassoum Minta, le SNEC, qui l’a défendu moralement et financièrement, entend poursuivre le combat jusqu’à ce qu’il soit blanchi totalement. Cette affaire, fera remarquer l’orateur, est la preuve que tous les enseignants peuvent être à tout moment interpellés et emprisonnés dans l’exercice de leur profession.

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Avant de lever la conférence, le Secrétaire général du SNEC a informé l’assistance de la réélection de sa Secrétaire générale adjointe, Mme Doumbia Mama Koïta, à la présidence du FEMNET.

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Ce réseau continental des femmes, lors de sa rencontre de Naïrobi fin septembre, a renouvelé sa confiance en la Malienne pour un nouveau mandat de trois ans.

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Youssouf CAMARA

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