Une délégation, de la Centrale syndicale UNTM, conduite par son Secrétaire Général, Monsieur Yacouba Katilé, a effectué une mission de pacification, le mercredi dernier à Dougabougou où entre Administrateurs et Travailleurs de Sukala SA la tension est vive. Tout part de la non application de l’accord signé entre UNTM-Gouvernement et Patronat par les responsables de SUKALA.
Les délégations de la centrale mère (UNTM) et celle régionale de Ségou sont arrivées à Dugabougou à l’après midi de ce mercredi 3 février où elles ont été accueillies par les travailleurs et une équipe restreinte de l’administration de SUKALA SA.
Dans la salle de réunion, un entretien a eu lieu entre les deux parties (administration et syndicalistes) afin de se dire les quatre vérités autour d’un problème qui demeure depuis 2014.
Le Secrétaire général de la section syndicale des travailleurs de Sukala SA, Monsieur Seydou Togo a tenu à remercier les dirigeants syndicaux pour avoir effectué le déplacement en grand nombre ; un acte inédit depuis la création de l’usine il y a plus de 20 ans.
Pour Togo, les problèmes sont connus et seule l’administration de SUKALA, en l’occurrence son Directeur, est l’obstacle car refuse de se soumettre aux lois et code de travail en vigueur dans la République du Mali. Ensuite, il fait une remarque pertinente : l’absence des décideurs de l’administration qui ont boudé cette rencontre pour motif d’urgence à Bamako. Un acte jugé faux pour tout le monde car ce n’est nullement la première fois.
Pour le Secrétaire Général de L’UNTM, Monsieur Yacouba Katilé, leur présence en ce lieu est due à la situation des travailleurs de SUKALA-SA à savoir :
- le blocage de l’accord d’établissement ;
- la non-application des bénéfices consentis aux travailleurs à l’issue des négociations du 28 octobre 2014 sur le SMIG, les allocations familiales, l’augmentation de 10% des salaires avec rappel etc.
Toute chose en déphasage à la vision universelle du travail décent et qui a poussé Katilé et certains de ses pairs à se rendre à l’unité sucrière de SUKALA-SA pour conférer non seulement avec la Direction, mais aussi à rencontrer les travailleurs.
Katilé n’a pas manqué de souligner le manque de volonté de l’administration à aboutir à une solution idoine de ce problème. Pour preuve, l’administration de SUKALA les dévie et malgré de multiples rencontres et d’informations (expliquées par le SGAL de l’union régionale de Ségou Mr Dissa), ils sont toujours à la case départ.
Monsieur Katilé a toujours tendu la main de la négociation à l’administration à qui il n’a de cesse rappelé qu’elle est contrainte à respecter les textes en vigueur au Mali.
Les représentants de l’administration, dirigés par Monsieur Yalcouyé, a pris note des recommandations des missionnaires et promis de les transmettre fidèlement aux décideurs.
Après, une assemblée a eu lieu à l’entrée de la Direction Générale de SUKALA où les travailleurs emportés par la colère à l’endroit de leurs chefs administratifs étaient en grand nombre. En premier lieu, explication de l’objectif de la mission aux travailleurs et après recenser leurs préoccupations.
Prenant la parole au nom de l’ensemble des travailleurs, les portes paroles de toutes les unités ont dépeint un climat inquiétant. Condition difficile de travail et menace sur l’avenir des travailleurs en partance pour la retraite. Ils sont allés jusqu’à sollicité le départ du Directeur qui est considéré comme le mal.
En réponse aux soucis des travailleurs, Monsieur Katilé a promis de suivre l’affaire jusqu’au bout. Tout en expliquant le point de blocage du dossier pendant devant les tribunaux suite au décès du juge chargé de l’affaire à la Mecque.
Au retour, la délégation a fait escale à la Direction de La COMATEX. Une visite de courtoisie avec l’administration afin de voir le niveau d’application de l’accord signé entre UNTM-Gouvernement et Patronat.
A ce niveau, les soucis sont moindres et à Monsieur Katilé de saluer la bonne volonté du Directeur de la COMATEX, qui en 8 ans a augmenté le salaire du personnel à 30% etc. à maintenir le bon climat de coopération entre le Mali et la Chine contrairement à SUKALA où les envoyés de la Chine se pensent en période de l’esclavage ou de la traite des noirs.
Boubacar Yalkoué
On ne parle plus d”ITS.
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