Tension entre les centrales syndicales : Quand Le ministre du travail piétine les textes

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La représentation des centrales syndicales au sein du Conseil Economique Social et Culturel (CESC) du Mali est en train de créer une vive tension entre la centrale mère l’Union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) et les trois autres centrales à savoir la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM),  la Confédération des Travailleurs du Mali (CTM) et la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM). Ces centrales sont aujourd’hui victimes d’une machination constatent avec impuissance leurs places occupées par l’UNTM avec l’appui du ministre de tutelle.

Comme le ridicule ne tue plus au Mali, nous avons en face une situation qui dépasse tout entendement. En effet, le décret n°04-333/P-RM du 13 août 2004 portant modification de l’article 3 du décret n°94-177/P-RM du 5 mai 1994 fixant les conditions de désignation des membres du Conseil Economique Social et Culturel (CESC), précise : «les douze (12) représentants des salariés du secteur public et du secteur privé sont désignés par les organisations syndicales les plus représentatives».

Au regard de la situation, n’ayant ni le temps, ni les moyens pour organiser ces élections, le ministre du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions avait jugé nécessaire de faire la répartition selon l’ancienneté des centrales. Aussi, avait-il proposé 05 places à l’UNTM, 03 places à la CSTM et 02 représentants à chacune des deux dernières centrales (CMT et CDTM). Mais sous la pression, le ministre a envoyé une autre lettre le 11 décembre en estimant que seules des élections professionnelles peuvent donner une idée exacte de la représentativité de chaque union de syndicats et donc servir de critères objectifs de répartition des sièges entre les centrales.

Devant la nécessité de mettre en place la nouvelle équipe chargée d’animer le Conseil Economique Social et Culturel (CESC), le même ministre décide de maintenir le statut quo en se disant en rapport avec le passé de reconduire la représentation des salariés au bénéfice de la seule Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM). Mais qui cherchons t’on à dissuader ? Le bureau du Conseil Economique Social et Culturel (CESC) est élu pour un mandat de cinq (5) ans. Après la mise en place de ce bureau même si une élection est organisée courant 2015, qui des douze membres va laisser la place aux élus des trois centrales ?

Le ministre du Travail de la Fonction Publique et des Relations avec des Institutions qui est chargé au sein du BIT (Bureau International du Travail) de la parité entre les syndicats au niveau africain, a du mal à en faire dans son propre pays. Si rien n’est fait la CSTM, la CTM et la CDTM, n’auront  pas de représentant au sein du Conseil Economique Social et Culturel (CESC) et pointe du doigt le ministre du Travail.

Affaires à suivre ?

Fousseyni SISSOKO

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