Après deux ans de bras de fer avec le gouvernement, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont suspendu leur mot d’ordre de grève samedi, après la signature du décret d’application. Ils exigent l’alignement sur les salaires du mois de mars.
Ce jeudi 1er février 2018, les leaders de la synergie ont fait le compte-rendu de la suspension du mot d’ordre de grève à leur base. C’était au cours d’un meeting d’information dans la cour de l’Ecica.
Du 15 octobre 2016 au 26 janvier 2018, le combat était rude entre les syndicats signataires de l’éducation et le gouvernement. Suite à la signature du décret d’application et l’arrêté de transposition, la Synergie, après sa rencontre extraordinaire, a décidé de suspendre le mot d’ordre de grève. Si la joie était visible du côté des enseignants, l’école publique malienne est loin d’être épargner.
Pour éviter à nouveau des perturbations durant cette année scolaire, les syndicalistes exigent également de l’Etat l’alignement sur les salaires au plus vite possible.
“Nous sommes contents aujourd’hui, parce que la lutte que nous avons entamée depuis 2016, nous venons de voir l’acquit concrétisé. Tous les enseignants du Mali, les parents d’élèves et les élèves sont contents, parce qu’en plus de nos acquis, l’école publique aura l’apaisement et les enfants pourront travailler normalement. Pour le moment, nous avons suspendu le mot d’ordre de grève. Mais si l’alignement n’est pas fait d’ici le mois de mars, nous avons le droit de reprendre les séries de grève. Je demande à l’Etat de faire son possible pour que les enseignants puissent sentir l’alignement sur leurs salaires du mois de mars”, a expliqué le secrétaire général du Syneb, Amadou Coulibaly.
Les meetings se tenaient simultanément sur l’ensemble du territoire national. Selon le secrétaire général du Syneb, cette consécration est la résultante de la conjugaison des efforts de tous.
Zié Mamadou Koné