Syndicat de la police nationale: la marche de ce vendredi suspendu !

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Les secrétaires généraux des 4 Syndicats de la police Nationale
Les secrétaires généraux des 4 Syndicats de la police Nationale

La police nationale, par le biais de quatre syndicats, avait envisagé d’organiser une marche pacifique, ce vendredi 27 avril 2018. Il s’agit du SYNAPOL ; SPN-CSTM ; SAP et SPN-UNTM. Mais, le gouverneur du district de Bamako, à qui le dernier mot revient, quant à l’autorisation d’une telle manifestation en a décidé autrement.

Les responsables syndicaux de la police nationale ont suspendu, hier jeudi, en toute responsabilité, leur marche pacifique de ce vendredi, à la direction générale de la police aux environs de 10 heures, à travers une déclaration officielle. Les syndicats de la police, qui revendiquent la satisfaction de huit points, avaient opté pour la marche pacifique pour se faire entendre ce vendredi. Les marcheurs réclament la qualité d’officier de police judiciaire (OPJ) pour les sous-officiers de police dans les conditions prévues par la loi ; la modification du décret 351 du 26 juillet 2008 ; la réintégration des policiers radiés de 2012 à nos jours ; la régularisation de la situation administrative et paritaire ; le réexamen du cas des syndicalistes et le cas des policiers diplômés ; la prise en charge des policiers victimes d’accident de travail et la création des postes de hauts fonctionnaires de Sécurité dans les différents départements ministériels.

Selon nos sources, dès l’annonce de cette sortie de la police nationale, les négociations ont été ouvertes pendant des heures entre avec les autorités compétentes afin de trouver un terrain d’entente. Malgré que les discussions aient été houleuses, selon nos informations, il n’y a pas eu un terrain d’entente entre les parties, à moins de 24 heures avant la marche.

Selon une source policière, les conditions de vie et de travail de la police malienne sont misérables. Pour une autre, le problème de la police malienne s’appelle la hiérarchie. Selon nos sources, les syndicats de la police sont déterminés et solidaires à l’heure actuelle afin de mener ensemble une lutte commune pour défendre un intérêt commun.

En somme, des responsables syndicaux, la hiérarchie, à savoir la direction générale de la police et le département de tutelle ont joué pour faire capoter cette initiative de marche. Autrement, la direction de la police et le ministère de la Sécurité ont instruit au gouvernorat de ne pas autoriser cette marche pacifique des policiers. Parce que, selon nos sources, les responsables syndicaux souhaitaient étendre leur initiative à l’intérieur du pays, dans les jours à venir, après celle de Bamako. Toute chose, indique-t-on, allait être un coup dur pour gouvernement.

Comme le dit l’adage : « la poule connait l’aube, mais elle attend le chant du coq », ayant compris les stratégies des sous-officiers de la police nationale, la hiérarchie est rentrée dans la danse.

À titre de rappel, ces mêmes responsables syndicaux de la police nationale avaient annoncé, le 27 février dernier, leur volonté de marcher pour réclamer la mise en place d’une commission technique devant statuer sur les préoccupations de la police nationale, notamment les points de revendications des syndicats.
Au cours de ces deux derniers mois, les policiers viennent de suspendre leur deuxième initiative de marche.

SABA BALLO

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