La Bourse du travail abrite depuis lundi un séminaire national des femmes du Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC).
L’ouverture des travaux était présidée par le chef de cabinet du ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, Adama Coulibaly. Elle s’est déroulée en présence de la chargée de programme genre au bureau régional Afrique de l’International éducation (IE), Mme Anaïs Dayamba, et du secrétaire général du SNEC, Tibou Telly. Ce dernier a expliqué que le séminaire permettait au SNEC de revisiter les lieux sur lesquels ses responsables ont bâti le genre. Cependant, malgré le travail efficient que le syndicat a entrepris, ses responsables sont pénétrés de la conviction que des efforts significatifs méritent d’être envisagés car, a estimé Tibou Telly, « nos femmes doivent s’élever au niveau des enjeux qui les attendent. Celles d’entre elles qui ont assimilé les instruments indispensables à leur épanouissement n’ont pas constitué les relais performants susceptibles d’entrainer les autres ».
La session, a-t-il estimé, pourrait ouvrir au SNEC de nouvelles pistes pour mobiliser plus de femmes pour des actions concrètes dans un environnement où le genre sera une couronne attractive et un facteur de libération, d’entraide et de solidarité. Mme Anaïs Dayamba a mis l’accent sur le rôle de l’International éducation. Il s’agit, entre autres, de défendre les droits humains, professionnels et syndicaux des enseignants et autres personnels de l’éducation, promouvoir pour tous les peuples, la démocratie, les droits humains, la paix, la justice sociale et l’égalité à travers le développement d’une éducation publique de qualité pour tous, combattre toutes les formes de discriminations dans le domaine de l’éducation basées sur le genre, la race, l’invalidité, le statut social et économique, les origines ethniques, la religion, la conviction ou l’affiliation politiques.
L’IE accorde une attention particulière au développement du leadership féminin et à l’implication des femmes dans la société, la profession enseignante et les organisations d’enseignants et personnels de l’éducation, a-t-elle indiqué. La chargée de programme genre du bureau régional Afrique de l’IE a expliqué aux participants les efforts consentis par cette organisation pour la promotion des femmes et cela à travers les objectifs assignés au Réseau africain des femmes en éducation (RAFED) et les initiatives en cours pour la promotion de la femme sur le continent. L’intégration de l’égalité du genre dans les syndicats est une nécessité impérieuse dans le contexte actuel de crise économique et financière dont les conséquences sont la précarisation des conditions de travail et le durcissement des conditions de vie, toutes choses qui inhibent les efforts dans la poursuite de l’objectif de l’éducation de qualité pour tous, a souligné Anaïs Dayamba.
Pour le chef de cabinet du ministère de l’Education de l’Alphabétisation et des Langues nationales, le genre est un axe important car depuis l’avènement de la démocratie dans notre pays tous les gouvernement qui se sont succédé ont fait de la question l’une de leurs priorités. Le syndicalisme est une école. « Si vous arrivez à mobiliser les femmes, vous formerez des leaders. Nous demandons aux syndicats d’obliger les autorités à appliquer les textes. Il faut que les filles partent à l’école et y restent », a dit Adama Coulibaly. Le séminaire regroupe environ une trentaine de femmes du SNEC.