Soutien de l’UNTM aux agents radiés : Le faux combat de Siaka Diakité

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La radiation de 263 agents de la fonction publique, c’est l’alibi trouvé par le Secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), Siaka Diakité, pour engager un bras de fer avec le gouvernement de transition.

Siaka Diakité, SG Untm

Un combat qui est du reste illégitime, puisque cette radiation concerne des travailleurs recrutés illégalement  dans la fonction publique. Mais le Secrétaire général, avec le zèle qu’on le connaît, a fait sien le combat de ces vrais faux fonctionnaires.

Il est même allé jusqu’à menacer d’aller en grève si le ministère en charge de la fonction publique ne revenait pas sur sa décision. Cette sortie inopportune de l’UNTM n’est ni plus ni moins qu’une manœuvre de son premier responsable pour saboter l’initiative du gouvernement de transition qui veut mettre de l’ordre dans l’accès aux emplois publics.

On le sait, Siaka Diakité est le principal prébendier des préavis de grève de sa centrale syndicale, qui  est à son service. Il ne manque pas de les utiliser souvent pour assouvir sa soif d’argent auprès des autorités de notre pays. En effet, l’UNTM est sur le point de devenir une arme entre les mains de son Secrétaire général.

Il est utile de rappeler ici qu’après une conférence de presse qu’il venait d’animer pour annoncer un préavis de grève que l’UNTM venait de déposer sur la table du gouvernement, lorsqu’il s’était retrouvé dans son bureau, il avait déclaré à ceux qui étaient venus le voir: «non, non, non, les gens de là haut vont m’appeler tout  de suite». L’appeler pourquoi? Allez savoir. Comme pour dire que les préavis de l’UNTM se font le plus souvent pour menacer le gouvernement et attendre de récolter les fruits de la menace.

Dans ce cas précis, le Secrétaire de l’UNTM ne gagnera aucun crédit en soutenant des gens qui ont été illégalement recrutés dans la fonction publique. S’il s’agissait de des travailleurs entrés par la grande porte, personne n’aurait crié au scandale. Le combat se serait inscrit dans l’ordre national de défense des intérêts syndicaux. Mais, quand une centrale syndicale responsable défend une telle cause, il faut chercher sa vraie motivation ailleurs.

Comment peut-on défendre le recrutement dans la fonction publique de la sœur et de la fille du Président de la République sans concours? L’UNTM devrait être le premier syndicat à dénoncer cette situation.

Youssouf Diallo    

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