Si dans les autres années, la fête du travail était célébrée dans la liesse populaire, tel n’est pas le cas pour cette année 2019. La situation sécuritaire du moment préoccupante amena certaines centrales syndicales à surseoir aux défilés des travailleurs. Une restriction de liberté qui n’est pas du goût de certains travailleurs.
Le monde syndical des travailleurs fait le deuil de la situation sécuritaire. Une situation inattendue à la base de l’arrêt des activités socio-économiques. Les travailleurs du Mali sont durablement touchés par cet état de fait. La Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) a prévu d’organiser une conférence débat en lieu et place des défilés habituels. Un choix délibéré fait par les Responsables de la centrale.
«Cette année, la CSTM a renoncé au défilé des travailleurs. En lieu et place, la centrale a choisi d’animer une conférence débat sur les conditions de vie et de travail des travailleurs. A quoi sert de défiler pendant que nos compatriotes sont tués au Centre et au Nord du Mali. Le choix de la conférence débat, le 1er mai prochain, s’inscrit dans ce cadre», a dit un membre de la centrale.
L’heure est au sacrifice dans le Mali d’aujourd’hui. Chacun peut le faire à son niveau. A commencer par le planton jusqu’au Directeur de service, chacun est tenu de faire des concessions.
Celles-ci (concessions) vont du renoncement aux avantages en passant l’abandon des revendications salariales. C’est à ce prix qu’on pourra aider le Gouvernement à juguler la crise actuelle. On doit changer des conditions selon que le pays est en paix ou en guerre. La situation actuelle du Mali exige que chaque fils retrousse les manches pour faire face à l’urgence. Cela se passe par la gestion de la crise sécuritaire. Au lieu e chercher le bouc émissaire en nous, faisons face à la réalité quotidienne. C’est à ce prix que nous pourrons juguler la crise actuelle.
Ambaba de Dissongo