Sit-in de 72 heures des travailleurs du centre de santé de référence de Kalabancoro : Le comité syndical exige l’amélioration des conditions de travail

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Les travailleurs  du Centre de Santé de référence (Csref) de Kalabancoro. étaient en sit-in de 72 heures,du lundi 14 au mercredi 16 septembre 2015, pour exiger l’amélioration des conditions de travail du personnel et l’équipement du centre. La suspension du mot d’ordre de sit-in a été obtenu hier mercredi, dans la matinée, grâce à la médiation du conseil de cercle de Kati qui a promis de mettre en place un accord tripartite (Syndicat-Administration-conseil de cercle de Kati) afin de satisfaire les doléances faites par le comité syndicale. Le comité syndicale dirigé par Mohamed Lamine Sidibé dénonce le manque d’anesthésiste au sein du centre empêchant toutes opérations chirurgicales. Au niveau de l’Administration, Dr Dabo Salimata Konaté, médecin chef intérimaire affirme que les dispositions sont en train d’être prises pour avoir un anesthésiste.

« Mme le médecin chef par intérim, vu la constitution de la République du Mali, vu la loi N°87-47/AN-RM, vu la loi hospitalière, vu les conventions 87 et 98 de l’OIT, vu le statut général des fonctionnaires, vu le code du travail, considérant les points ci-dessous : les réponses apportées à nos lettres N°002 du 21 avril 2015 et N°003 du 2 juin 2015, l’absence du seul anesthésiste du Csref (en mission avec les pèlerins de la filière gouvernementale), les difficultés liées à la vente de ticket, la qualité et la quantité des repas durant les gardes, la fermeture du bureau AMO du Csref entre 16 et 18h. Réunis en assemblée générale le mercredi 09 septembre 2015, les membres du comité syndical ont décidés, dans le cadre du bon fonctionnement du service et dans le but de revendiquer leur droits légitimes, de faire un sit-in pacifique du lundi 14 septembre au jeudi 17 septembre 2015 de 08h à 11h dans la cours du Csref », c’est en substance la correspondance adressée au médecin chef intérimaire du Csref de Kalabancoro, Dr Dabo Salimata Konaté par le comité syndical dirigé par Mohamed Lamine Sidibé. En outre, le secrétaire général du district sanitaire de Kalabancoro, Mohamed Lamine Sidibé a invité les responsables du centre à prendre des dispositions pour donner des ristournes, des primes de gardes conformément aux autres structures. Le syndicat revendique également la restauration des agents lors des gardes à 1500 FCFA par repas et par personne ; la dotation régulière de toutes les catégories socioprofessionnelles en blouse et en badge, la mise à la disposition des travailleurs d’une lingerie pour l’entretien des blouses, la sécurisation des engins des travailleurs pendant la garde et les jours fériés, la réparation des préjudices causés aux travailleurs dont les engins ont été volés dans la cour pendant qu’ils travaillaient et l’octroie d’une prime de responsabilité par catégorie. Selon le secrétaire général, le syndicat a rencontré au sein du Csref, le ministre de la santé, la directrice régionale de la santé, les responsables du conseil de cercle de Kati pour évoquer les difficultés auxquelles ils sont confrontés dont le manque de personnel et de matériel. Mohamed Lamine Sidibé a dénoncé le manque d’anesthésiste au sein du centre empêchant toutes opérations chirurgicales. A ses dires, les travailleurs étaient en sit-in car les doléances ne sont pas satisfaites. Et de poursuivre que la suspension du mot d’ordre de sit-in a été obtenu hier mercredi dans la matinée grâce à la médiation du conseil de cercle de Kati qui a promis de mettre en place un accord tripartite (Syndicat-Administration-conseil de cercle de Kati) afin de satisfaire les doléances faites par le comité syndical. Pour sa part, Dr Dabo Salimata Konaté, Médecin chef par intérim du Csréf a fait savoir que certains points des revendications ont été résolus et d’autres sont en cours de traitement dont la recherche à court terme d’un anesthésiste. Selon elle, il y a des dispositions qui sont en train d’être prises pour créer un cadre de communications entre les différents acteurs du centre. Toutefois, le syndicat n’écarte pas d’aller en grève après la fête de Tabaski si les doléances ne sont pas satisfaites.

Aguibou Sogodogo

 

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