Siaka Diakité à propos du préavis de grève de 48 heures du Syntade : S'il n'y a pas de satisfaction intégrale de l'ensemble de nos revendications après les 48 heures, nous déclencherons une autre grève de 72 heures

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Dans le souci de tenir les militants mobilisés autour de son préavis de grève de 48 heures à partir de mardi à 00 heure, le syndicat des travailleurs de l’administration d’Etat (Syntade) a animé, hier jeudi, un point de presse à la Bourse du travail. Animée par son secrétaire général, Siaka Diakité, la rencontre a enregistré la présence des quinze sections syndicales.

C’est avec plaisir que mon bureau et moi-même sommes heureux de rencontrer la presse" a introduit Siaka Diakité avant d’annoncer que l’objet de la rencontre est de faire un compte rendu des négociations à mi-parcours.

D’après le secrétaire général du Syntade, beaucoup se posent aujourd’hui des questions sur le bien fondé d’un préavis de grève.

Pour comprendre les motivations réelles, il faut se référer à la correspondance adressée au ministre du Travail. En effet, le Syntade ayant fait l’état de la mise en œuvre des différents protocoles d’accord et négociations, a officiellement saisi le ministre du Travail pour abroger le décret de mutation des camardes de la police.                                        

"Pour prouver notre bonne foi, dans la lettre du 14 septembre que nous avons adressée au ministre du Travail, nous avons réaffirmé notre souci d’apaisement du climat social en accordant plus de place au dialogue" a indiqué Siaka Diakité.                                                                                                                                     

Trois semaines après, soit le 6 octobre 2010, la réponse du ministre du Travail est parvenue au bureau du Syntade. Elle dit en substance : "Mes services se mettront en rapport avec les différentes sections syndicales concernées, dans un bref délai, pour donner suite aux différents points de revendication".                   

Face à ces innombrables protocoles d’accord qui ne sont, malheureusement, pas suivis d’effets, le secrétaire général du Syntade, Siaka Diakaité, de se demander : pourquoi signer un protocole quand on sait qu’on n’y donnera pas suite ? La partie gouvernementale répondra à cette question au moment venu.

D’après les responsables du Syntade, le gouvernement veut les mettre en contradiction avec leurs bases. "Il veut nous affaiblir pour nous déstabiliser" a déploré le responsable syndical.                                                                                  

Cette situation, apparemment, tend à radicaliser la position des syndicalistes. En effet, pour montrer leur détermination à faire aboutir leurs revendications, Siaka Diakité a été ferme : "Nous irons en grève parce que le gouvernement ne veut pas donner suite aux protocoles d’accord signés dont certains remontent à un, deux voire trois ans".                                                                                              

Pourtant, la porte du dialogue n’est pas fermée. Car, d’après l’orateur, la partie gouvernementale dit avoir pris connaissance des doléances du Syntade et que des dispositions seront prises pour leur satisfaction.

Aujourd’hui, les deux parties vont se rencontrer pour une ultime négociation. Mais déjà, le secrétaire général du Syntade met la pression : "S’il n’y a pas de satisfaction intégrale de l’ensemble de nos revendications après les 48 heures, nous déclencherons une autre grève de 72 heures".                                                                                                                  

Après l’exposé de Siaka Diakité, les questions des journalistes ont essentiellement porté sur les mutations au niveau de la police.

Le secrétaire général, après avoir fustigé ce qu’il qualifie d’arbitraire, a rappelé que selon les conventions internationales ratifiées par notre pays, il n’est pas possible de muter un syndicaliste sauf avec son consentement. 

Diakaridia YOSSI

 

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