La Section Syndicale des Surveillants de Prison (SSSP), présente son cahier de charge

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Membre du SYNTADE depuis le 12e congrès de cette centrale, la section syndicale des surveillants de prison du Mali, a animé une conférence de presse le vendredi dernier à la Bourse du Travail, afin de présenter son cahier de charge à la presse. Cette 1ère rencontre avec les hommes de média était animée par le secrétaire général de la SSSP, Abdoulaye Fofana avec à ses côtés M. Bakari Daou, 1er Ségal adjoint du Syntade.

 

 

Né après l’avènement de la démocratie au Mali, le corps de surveillants de prison est une garantie  pour le respect de l’un des principes fondamentaux des droits humains, surtout en matière carcérale dans un souci d’humanisation des conditions de détentions et de rééducation des prisonniers. Suite à leur accession au Syntade, la section syndicale dudit corps entend chercher les solutions aux problèmes cruciaux auxquels ils font face depuis quelques années.

 

 

En effet dira le secrétaire général du SSSP, « depuis la mise en place effective de toutes les instances syndicales, nous avons élaboré  notre cahier de charges pour une amélioration de nos conditions de vie et de travail. Ce cahier de charges qui contient les doléances sera porté à la connaissance de l’UNTM et du SYNTADE avant d’être envoyé à notre département de tutelle qui est le ministère de la justice», a déclaré M. Abdoulaye Fofana.

 

 

L’application de ces doléances permettra à coup sûr d’améliorer les conditions de vie et de travail des surveillants de prison. Les points de revendications sont entre autres : l’Octroi d’un statut de nature législatif aux surveillants de prison, car depuis onze ans ils sont régis par un décret N°03-326P/RM du 06 Août 2003 portant statut particulier du personnel du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée.

 

 

« Mais force est de constater que ce statut particulier n’a pas pu prendre en compte les spécificités essentielles du corps des surveillants de prison écoulant de l’extrême délicatesse de la mission confiée à l’administration pénitentiaire et l’éducation surveillée », a précisé M. Fofana.  Avant de déplorer, l’absence d’un plan de carrière, l’absence de dispositions propres au corps en ce qui concerne le recrutement.  Toujours citant les contraintes auxquelles ils sont confrontés, M. Fofana, signale que le régime disciplinaire prévu pour l’ensemble des fonctionnaires doit être complété pour être adapté aux spécificités du corps des surveillants de prison et à lui de déplorer  ensuite la non obtention des primes et indemnités inhérentes aux contraintes et risques propres à ce corps.

 

 

Selon le secrétaire général, ces insuffisances doivent être corrigées pour permettre à l’administration pénitentiaire d’accomplir un grand pas dans la mise en œuvre de la politique d’humanisation des prisons gage des respects des textes et conventions internationales relatives aux droits de l’homme. La dotation des surveillants de prison constitue également un autre problème, car initialement prévu pour chaque deux ans, cela fait cinq ans qu’aucune dotation n’a été faite. La formation du personnel à travers des stages de perfectionnement à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, la révision des conditions de recrutements des nouveaux surveillants, la relecture de l’arrêté ministériel fixant les caractéristiques du port de l’uniforme, des insignes du corps et des parements,  sont des points essentiels à revoir selon le conférencier ; pour que les surveillants puissent faire face aux mouvements d’augmentation de la population carcérale.

Hamidou N’Gatté

 

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