Scandales à N’Sukala-Sa : L’Untm saisi du dossier

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Alors que des expatriés chinois gagnent des avantages induits, l’essentiel des travailleurs nationaux peine à s’offrir le SMIG à N’Sukala. L’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm), présidée par Yacouba Katilé, est désormais préoccupée par la situation, tandis que le département de tutelle observe un silence de mort.
À N’Sukala, les conditions de vie des travailleurs nationaux est de plus en plus décriées, mais ni le département du Commerce, encore moins, la direction ne semble être iniquités par la situation.  C’est pourquoi, après avoir pris connaissance du dossier, suivi d’investigations poussées, l’Union nationale des travailleurs du Mali a décidé de sévir. La visite de son Secrétaire général, Yacouba Katilé, à l’unité sucrière de Dougabougou, Sukala-Sa, le mercredi 3 février 2016, a permis de lever un coin de voile sur la situation très précaire des travailleurs nationaux. (Votre journal ‘’Le Katois’’ en a fait échos de cette situation par le passé).

D’entrée de jeu, M. Katilé a tenu à rencontrer la Direction de la société à Ségou, avant l’Assemblée générale d’échanges et d’informations avec les travailleurs. Selon lui, toutes les dispositions sont prises afin que les travailleurs puissent rentrer en possession de leurs droits, conformément aux lois en vigueur en République du Mali.
Entre les mains d’une société chinoise qui dicte sa loi, alors que les travailleurs maliens broient le noir, N’Sukala-Sa, l’Untm veut changer la donne ; d’où sa rencontre avec la Direction générale de l’entreprise.
Comme à ses habitudes, les responsables chinois boudent ces genres d’assises et mettent devant les nationaux. Et la délégation du SG de l’Untm a eu à faire à l’absence du Directeur général et du directeur administratif, Sègèmon Yalcoué (un second couteau).
Dans son intervention, le Secrétaire général de la section syndicale de la société Sukala-Sa, Seydou Togo, a fait cas des difficultés au sein de la société.  À l’en croire, la crise que connaît N’Sukala-Sa remonte à 2014 et oppose les travailleurs à la Direction de la société. L’essentiel des revendications concerne l’amélioration des conditions de vie des travailleurs dont l’application du SMIG, les allocations familiales, entre autres.
De ce fait, des différends se situent à plusieurs niveaux et dont le  Tribunal du travail tente de vider les contentieux. Et ce, malgré les tentatives entreprises par l’Untm en direction des plus hautes autorités.

Le Secrétaire général de l’Untm, Yacouba Katilé, a fait remarquer que l’ambition sa structure est de veiller à la défense des intérêts des travailleurs maliens dans chaque entreprise. Et à Yacouba Katilé de faire l’amer constat que la société chinoise Sukala-Sa n’applique pas les différents accords signés entre l’Untm, le Gouvernement et le Conseil national du patronat du Mali (Cnpm). Pour ce qui est de l’application du SMIG retenu  à 40.000 Fcfa, les agents de la société ne perçoivent que des miettes.

Le Secrétaire général de l’Untm n’a pas caché sa colère et exige que les responsables chinois de respectent strictement l’ensemble des accords et conventions signés entre la Centrale syndicale et l’Etat malien. Dans son  cri du cœur, le Secrétaire général souhaite que la Direction de N’Sukala-Sa puisse se conformer aux textes en vigueur en République du Mali.
En somme, c’est le silence de mort du ministère du Commerce et de l’Industrie qui semble déranger dans cette crise où, ce sont les travailleurs nationaux qui payent le plus lourd tribut.
Harouna COULIBALY

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