La rupture de contrat de fabrication de pages pour le défilé du 1er mai, fête des travailleurs, entre l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) et la Compagnie malienne de textile (COMATEX) coûtera chère à la première centrale syndicale de notre pays. Elle risque de voir ses militants au nombre de 1000 de prendre d’autres chemins.
Il y a plus de dix (10) jours que l’UNTM et la COMATEX ont mis un terme au contrat de fabrication de pagnes qui les liait depuis des années. Mécontents d’être les dindons de la farce, les travailleurs du géant du textile malien ne savent plus à quel saint se vouer. Ils n’ont jusque- là pas compris les rasions de ce divorce. Car, le contrat procurait des dizaines de millions à leur société qui se débat comme un beau diable pour maintenir son rang de leader sur le marché malien. Ils auraient décidé, selon nos sources, d’aller grossir les rangs d’autres centrales syndicales qui pourraient combler ce manque à gagner.
Selon nos sources, la rupture du contrat n’est autre qu’un règlement de compte. Les responsables de l’UNTM, par cette décision, aux dires de nos sources, sont en colère contre la COMATEX qui a exigé d’eux le paiement de 25 millions de FCFA d’arriérés. Ensuite, la COMATEX, pour la fabrication de plus de 300 balles pour le défilé du 1er mai de cette année, n’a pas voulu de crédit, mais a exigé de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) un engagement écrit pour le paiement intégral du montant de la confection des pagnes.
Cette mesure de sécurité de la part de la Compagnie malienne de textile (COMATEX) n’a pas été du goût de la première centrale syndicale de notre pays. Sa réaction ne s’est pas fait attendre: rupture du contrat.
Aussitôt après le divorce, l’UNTM a pris contact avec Bakary Cissé et Textile (BATEXCI) pour la fabrication des pagnes de la fête du 1er mai 2018. Malheureusement pour elle, à moins quelques jours du défilé, la BATEXCI, sur les 300 balles à confectionner, n’a pu réaliser qu’une trentaine. C’est le branle-bas au sein de l’Union nationale des travailleurs du Mali.
Les accusations contre les leaders syndicaux pleuvent de toutes parts. Si les uns crient à la mauvaise gestion des premiers responsables de l’UNTM, les autres sont inquiets du départ massif de leurs militants au nombre de 1000 vers d’autres cieux.
Avec cette tension électrique dans la cour de la Bourse du travail, le défilé du 1er mai est sérieusement menacé. A moins qu’elle renoue avec la COMATEX qui peut encore rattraper le retard accusé dans la confection des pagnes de la fête des travailleurs prévue, mardi, 1er mai 2018.
Yoro SOW