A l’ouverture des travaux de son 5e congrès ordinaire, samedi 5 janvier, le Syndicat autonome des administrateurs civils (Synac) a invité le gouvernement à la poursuite du dialogue social et au respect des délais de mise en œuvre des points d’accord contenus dans les procès-verbaux de conciliation de juin et juillet 2018. C’était au gouvernorat du district de Bamako.
Le Syndicat autonome des administrateurs civils a tenu samedi 5 janvier, au gouvernorat du district de Bamako son 5e congrès ordinaire. Les délégués ont engagé les échanges sur les activités réalisées par le comité exécutif et les défis.
Le secrétaire général par intérim, Ousmane Christian Diarra, est revenu sur la situation des administrateurs. “Les cinq dernières années ont été particulières pour les administrateurs. Mohamed Sangaré, préfet de Bourem, Amadou Belco Bah, préfet de Kidal, Drissa Coulibaly, préfet de d’Abeïbara, le commandant Mory Diarra, le lieutenant Paul Marie Sidibé, sous-préfet de Tinzawatène, l’adjudant-chef Ibrahim Ag Toubeissi, et d’autres ont été froidement assassinés par des jihadistes, narcotrafiquants et rebelles. Je vous prie d’observer une minute de silence pour le repos de leurs âmes”, rappellera-t-il.
Il a indiqué quelques acquis malgré le contexte socio-politique difficile et plusieurs violations des textes régissant certaines fonctions dévolues aux administrateurs civils comme celles de représentants de l’Etat. “Au cours du mandat qui s’achève, le comité exécutif national a pu mener quelques activités ayant consolidé et amélioré quelque peu les conditions générales des militants. Ainsi, au titre de bilan, nous pouvons retenir, entre autres acquis, l’élaboration d’un plan d’actions pour la mise en œuvre du cahier de doléances mettant l’accent singulièrement sur le suivi de la mise en œuvre des recommandations découlant des procès-verbaux de conciliation relatifs aux statuts des administrateurs civils et du corps préfectoral, l’organisation d’une marche pacifique le 24 mai 2014 suite à l’assassinat de nos camarades à Kidal lors des événements des 17 et 18 mai 2014, des tournées d’information et de sensibilisation des militants au niveau de chaque région et du district de Bamako en décembre 2015, avril, mai et juillet 2018, l’organisation le 18 juin 2018 d’une journée de protestation contre les violences faites aux représentants de l’Etat, l’octroi d’un logement social gratuit aux ayants-droit des victimes des rebellions ; l’obtention de prime pour le personnel non-représentant de l’Etat exerçant au niveau du ministère chargé de l’Administration territoriale ; la saisine des tribunaux le 14 septembre 2018 pour une annulation partielle et totale respectivement des décrets n°2018-0610 et n°2018-0611 portant nomination de préfets et sous-préfets…”
Certes les pouvoirs publics s’engagent de plus en plus dans la prise en charge de la demande sociale, mais nous ne sommes qu’au milieu du gué, dira-t-il. Les réformes sur le terrain doivent s’accélérer considérablement, a-t-il souhaité.
“Les préoccupations des administrateurs civils sont perceptibles. Des cadres de travail peinent à être mis en place et des dossiers à évoluer, notamment celui du statut particulier des administrateurs civils et ses textes octroyant des avantages spécifiques en primes et indemnités. Bref, l’application des points d’accord des différents procès-verbaux connait déjà un certain retard. Le nouveau cahier de doléances est crucial. Parce qu’il touche à l’essence même des préoccupations actuelles des administrateurs civils…”
“L’année 2019 devra être celle de la poursuite du dialogue social avec les pouvoirs publics ou des efforts doivent être consentis pour respecter les délais de mise en œuvre des points d’accord contenus dans les procès-verbaux de conciliation de juin et juillet 2018. Il s’agit bien entendu des différents cadres de travail pour l’adoption du statut particulier des administrateurs civils et la détermination des taux des primes et indemnités dont l’application devait prendre effet en janvier”, insistera-t-il.
Bréhima Sogoba
Ces Atlantistes considèrent illégales les blocages de carburants, depots de bus quand c’est en France, Europe ou Amérique, mais justifient que c’est légitime quand le dé$ordre se passe chez leurs €nnemi$ !
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