Revendications catégorielles : Justice : la grève du Sam boudée par les juges du Sylima

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Issa Traoré, président du syndicat autonome de la magistrature

La paralysie totale crainte avec le déclenchement de la grève de 72 h du Syndicat autonome de la magistrature (Sam) n’est pas au rendez-vous dans les tribunaux et cours. Les magistrats du Syndicat libre de la magistrature (Sylima) assurent pour ainsi dire le service.

 

Au Tribunal de grande instance de la Commune VI, seuls les militants de Sam n’étaient pas présents, hier au deuxième jour de la grève de 72 h, déclenchée par le Syndicat autonome de la magistrature au motif que ses revendications ne sont pas satisfaites par le gouvernement.

Les militants du Syndicat libre de la magistrature (Sylima) ont tenu à être à leurs postes respectifs. “Nous sommes tous sur place et travaillons normalement”, nous a confié Moussa Koné, greffier en chef au Tribunal de grande instance de la Commune VI.

Au Tribunal de grande instance de la Commune V, le même constat était loisible toute la journée de mercredi. Les usagers ont été servis. Mais, contrairement au Sylima, le Sam doute de la bonne foi du gouvernement. Selon son président, des négociations ne devaient même pas y avoir sur ses points de revendications tellement elles sont pertinentes. Pourtant, ils ont fait l’objet de blocage.

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Le président du Sam a affirmé mardi dernier que la grève de 72 h qui allait paralyser l’administration judiciaire, n’a pas pour vocation de nuire à la population. Ce qui lui a fait promettre qu’en cas d’échec après les 72 h de grève, le  Sam va aller plus loin encore.

Malgré l’ardeur au travail des syndicalistes du Sylima, ceux du Sam se disent satisfaits du début de grève. “Nous avons fait le tour des juridictions de Bamako et de Kati, nous avons constaté que la grève est suivie à presque 100 % par tous les magistrats”, a assuré Boya Dembélé, 1er secrétaire aux revendications du Sam.

Zié Mamadou Koné, Stagiaire

 

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