Publi – reportage : Célébration du 1er Mai, sous le signe de la “Paix et de la Réconciliation”

0

A l’instar de la communauté internationale les travailleurs du Mali ont célébré la journée du 1er Mai, consacré journée internationale du travail, avec une Union Nationale des Travailleurs du Mali, dotée d’un nouvel exécutif. En effet élu à la tête de l’UNTM à la faveur du 12e congrès qui s’est tenu il y’a un mois au CICB, Yacouba Katilé et son équipe pour un coup d’essai réalise un coup de maître.

 

 

Avec des travailleurs de nouveau motivés et mobilisés derrière leur nouveau secrétaire générale, ils ont battu le pavé dans un défilé grandiose avec des slogans tout aussi révélateurs que revendicateurs. C’est pourquoi dans son premier message du 1er Mai à la tête de la plus grande centrale syndicale du Mali, a rappelé dans quel contexte difficile avait été instauré cette journée comme journée internationale du travail, où la férocité de l’homme qui s’est sous humanisé contre son semblable, pour le réduire à une impitoyable exploitation. Avec le temps quotidien pendant 12 à 14 heures, sans compensation morale et matérielle pour restaurer sa dignité, reconstituer sa force de travail, travail dans les caves, dans les sous terrains insalubres, humides non aérés de femmes et d’enfants pour n’en tirer que des salaires de misère. Il a également rappelé que  l’absence de réglementation protectrice, de droits et libertés finissaient de transformer en hordes du travail, des millions d’êtres humains.

C’est cette lutte qui a fini par aboutir, l’application des  trois 8 lors du congrès du 28 Septembre 1864 à Londres de l’association internationale des travailleurs réclamant. Ces trois 8 étaient en son temps : 8 heures de travail par jour, 8 heures de détente, de culture, de formation et enfin 8 heures de repos et de sommeil réparateurs. L’adoption de ces trois 8, selon M. Yacouba Katilé apporteront  des changements de qualité à la condition ouvrière. Désapprouvant, qu’en ce début de 21e siècle, les 8 heures de travail ne sont pas encore  des acquis dans le Mali  « il est triste de constater qu’en ce début de 21e siècle que les 8 heures de durée journalière de travail, ne sont pas encore des acquis sur notre sol natal ». avant d’ajouter que les mines les travailleurs sont soumis à 10 heures voire 12 heures d’activités au fonds des mines, sans équipements de protection, sans droit syndical véritable, et finalement sans salaire conséquent, compensant l’énorme dépense physique et intellectuelle. Pour Yacouba Katilé, l’état, les bureaux de placement privés doivent imposer aux sociétés étrangères le respect de la dignité humaine en chaque travailleur malien. Il a aussi ajouté  que l’état, le patronat s’investissent pour la régularisation des 8 heures de détente marquée par la culture et la formation, que le transport public, à l’instar de tous les pays de la sous région soit opérationnel afin que les 8 heures de repos soient possibles au domicile aussitôt, le travail fini.

Le cri de relance du Mali selon le Ségal, est l’honneur du Mali. C’est pourquoi l’orateur du jour dira, le 1er Mai 2014, l’UNTM au sortir de son 12e, qui l’aura vu redynamiser dans un élan de retour à ses repères historiques, entend mettre l’intérêt du Mali du peuple et des travailleurs au dessus de tous. Cet honneur du Mali, n’est pas dans l’immense misère des populations qui n’arrivent ni à assurer les 3 repas quotidiens établis par nos habitudes alimentaires, ni à éduquer, à soigner les enfants, ni à être de bons citoyens.

L’honneur du Mali, n’est pas non plus dans l’implacable indigence des travailleurs maliens qui, depuis  ces décennies se trouvent au banc de la hiérarchie des salaires dans notre sous région, alors que le peuple est incontestablement parmi les plus laborieux et réalisent des performances sans cesse croissante dans les productions agricoles et dans recouvrements financiers. Que les cadres maliens affichent des mines piteuses face à leurs homologues du continent et de l’Afrique de l’ouest n’est pas honorable pour le Mali, pays d’honneur et de dignité, a-t-il argué.

Pour l’UNTM,  il n’est nullement honorable que l’amélioration de l’existence morale et matérielle des travailleurs, soit un vil slogan destiné à endormir les consciences pendant que les ressources secrétées par leurs exercices de tous les jours sont utilisées voire gaspillées à entretenir ceux qui le moins, à financer leurs actions de prestige.  « L’accord sur l’amélioration de la grille indiciaire, bien que budgétairement  pris en compte en 2013 avec la transition, nous retombent entre les mains dépouillés de rappels, encore que son effet reste hypothétique à ce jour. L’UNTM, ne saurait entériner dans un silence complice, des nombreuses atteintes au droit du travail, notamment dans le secteur privé, licenciement abusif et sans droit, non immatriculation à la sécurité sociale, non octroi de congé non avancement en salaire et pire ils sont confrontés à un refus de création et d’adhésion au syndicat » selon M. Katilé. Dors et déjà, le nouveau Ségal de l’UNTM, a donné un avant gout des doléances que comportera le cahier de charge de la plus grande centrale syndicale du Mali. Ils seront essentiellement axé autour de : la révision de la valeur indiciaire, l’augmentation du SMIG, la baisse de l’ITS, l’augmentation des allocations familiales, la relecture de la loi et de la décentralisation, la ratification des conventions 102 et 122, la création d’une école nationales des Mines et la vie chère.

L’occasion était propice, pour rendre un hommage aux travailleurs du nord du Mali, qui ont directement vécu la crise qui vient de secouer le pays. Sans oublier ceux des zones difficiles du sud pour lesquels plus de 50 d’indépendance n’ont apporté  que des les privations aussi noires que celles imposées par le colonisateur.  Pour ce faire, il a souligné que le syndicat doit avoir une vision et des objectifs clairs dans l’évolution de notre pays dans tous les recoins.

Pour le 1er responsable de la première centrale du Mali ayant été le moteur des changements socioéconomiques et politiques, entend œuvrer avec tous les syndicats sérieux dans la collaboration, toutes les associations de la société civile pour animer une véritable croisade contre la corruption, le gaspillage des ressources, l’enrichissement indu des cadres, afin de perpétuer l’esprit du 26 mars 1991 a-t-il conclu.

Aperçu Historique de l’UNTM

L’Union Nationale des Travailleurs du Mali est une organisation de masse des travailleurs vivant au Mali et à l’étranger.

Son sigle est : UNTM

Sa devise est : Unité-Solidarité-Action

–          Elle organise dans ses rangs, selon le principe de l’adhésion volontaire, les ouvriers, employés, fonctionnaires en activité, les travailleurs de l’économie informelle, du monde rural, sans distinction de leurs opinion religieuses, philosophiques et politiques, de leurs groupes ethniques ou de leur sexe.

–          L’UNTM soutient toute politique de paix, de progrès social, en vue de la satisfaction des aspirations des masses laborieuses et de la réalisation de l’Unité Africaine.

–          L’UNTM, apportera sa contribution constante et active comme pendant la révolution de mars 1991, au Mali, à toutes les luttes historiques engagées à travers le monde par les couches patriotiques et laborieuses éprises des principes fondamentaux de liberté de démocratie et de justice sociale, pour la défense légitime des droits inaliénables des travailleurs, en vue d’améliorer leurs conditions de vie et d’instaurer, le dialogue, avec  l’autorité compétente.  Si cela s’avère indispensable, elle a recours à toute forme d’actions appropriées y compris la grève.

–          L’UNTM se réclame du syndicalisme révolutionnaire revendicatif. Elle lutte contre toute espèce de chauvinisme et de régionalisme, toute forme d’idéologie impérialiste, bourgeoise et néocolonialiste.

–          Les Syndicats affiliés à l’UNTM luttent pour la sauvegarde de la paix et pour la coopération entre tous les peuples, ils sont des écoles de démocratie. Ils luttent pour le renforcement et la consolidation de l’indépendance de la République du Mali et l’instauration d’une société de paix et de justice.

Missions et orientations du Bureau exécutif de l’UNTM

Le 12e congrès de l’UNTM s’est tenu les 16, 17 et 18 mars 2014 au CICB, aux termes de ses travaux, un nouveau Bureau Exécutif National a été investi.

La mission fondamentale de ce bureau est la poursuite des orientations fixées par le congrès. A ce titre, il s’agit de continuer à travailler avec les partenaires sociaux et le gouvernement jusqu’à l’extinction de tous les points contenus dans le protocole d’accord UNTM/Gouvernement/CNPM/ du 02 Octobre 2011.

Il s’agit notamment de :

–          L’accélération de la mise en en application des résultats de l’étude sur l’équilibre de la grille de la fonction publique.

–          La publication du bilan de la privatisation

–          Le payement des droits des travailleurs compressés

–          L’application des conventions collectives signées et la poursuite de l’adoption de celles qui attendent.

–          L’accélération de la relance du secteur postal et procéder à la libération de la part de 10% du capital de la SOTELMA, réservé au personnel

–          Le rehaussement du montant des différentes primes, en élargissant les primes de zones aux autres secteurs d’activités de la fonction publique, les primes de logement, les frais de mission des chauffeurs.

–          L’intégration des contractuels occupant des emplois permanents dans la fonction publique de l’Etat.

–          L’établissement des responsables  syndicaux lésés dans leurs droits, protection des actions que certains d’entre eux détiennent dans les entreprises.

–          L’application rigoureuse des décisions et orientations du conseil national des prix sur le marché dans le contexte de la cherté de la vie.

–          La mise en œuvre des protocoles d’accord signés entre les démembrements de l’UNTM, le Gouvernement et le conseil national du patronat.

A cela s’ajoutent les résolutions générales issues du 12e congrès où certains points de revendications sont présentés notamment :

–          La diminution de l’ITS sur les salaires

–          L’Augmentation des allocations familiales

–          Le relèvement du taux de la valeur indiciaire du point d’indice

–          La vie chère

–          Le relèvement du SMIG.

L’UNTM réaffirme son attachement dans la consolidation et la reglementation des rapports sociaux avec les partenaires à travers le Pacte de solidarité po

Commentaires via Facebook :