Le Directeur général de la protection civile, le colonel major Seydou Doumbia, est dans le collimateur des agents de la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM) pour avoir, selon eux, piétiner les conventions sur la liberté syndicale, d’effectuer des mutations abusives des membres de la CDTM. Lors d’un point de presse organisé, le mercredi 20 Mai 2020 au siège de la CDTM, le lieutenant Daouda Konaté, membre de la centrale syndicale, a dénoncé « les multiples abus de pouvoir du directeur général de la protection civile à l’endroit des membres de la section syndicale de la protection civile.» Il a annoncé qu’ils ne se laisseront pas marcher dessus et qu’ils répliqueront afin de sauver la tête de leurs camarades qui seraient persécutés.
Le Lieutenant Daouda Konaté, secrétaire général des surveillants de prison et secrétaire à la revendication du bureau centrale de la centrale démocratique des travailleurs du Mali (CDTM) a commencé ses propos en dénonçant le comportement du directeur général de la protection civile le colonel major Seydou Doumbia face aux membres de la section syndicale de la protection. Un syndicat dont il n’a jamais gobé sa création, selon lui. Le lieutenant Konaté a expliqué que la protection civile dispose de deux autres syndicats qui sont à la solde du directeur général de la protection civile, des syndicats qui n’ont pas osé broncher suite à cette injustice envers le secrétaire général de la section syndicale de la protection civile le sergent-chef Karim Guillavogui. A ses dires, tout est parti d’un post du sergent-chef karim Guillavogui sur les réseaux sociaux dénonçant l’injustice sur la répartition des primes alloués aux agents de la protection civile concernant les élections législatives passées. Au lieu de 5000fcfa de prime journalière, certains agents de la protection civile n’ont eu que 3000 FCFA ou 2000 FCFA, explique-t-il. « C’est face à cette honteuse situation que le Directeur ne voulait pas que l’opinion nationale et internationale découvre que le secrétaire général et ses membres qui étaient déjà des parias au sein de la protection civile ont été la cible de mutation arbitraire. » Le lieutenant Konaté a informé qu’actuellement le secrétaire général Karim Guillavogui qui a été muté a Sikasso purge une sanction venant de ses supérieurs hiérarchiques, une incarcération de 15 jours qui pourra même être prolongée. Daouda konaté a noté qu’ils ne laisseront personne, quel que soit son statut et son grade, piétiner la liberté syndicale et qu’ils useront de tous les moyens pour que force revienne à la loi et que leurs camarades persécutés puissent jouir de leur droit syndical. Il a annoncé qu’ils ont entamé plusieurs démarches dans ce sens. « Nous demandons réparation des violations et le retour des membres du bureau dans leur lieu de nomination qui est Bamako sans cela la lutte continuera. Nous allons poser des actes plus draconiens pour nous faire entendre dans les jours à venir », a-t-il menacé.
Moussa Samba Diallo