Première journée de la grève générale de l’Union nationale des Travailleurs du Mali (Untm) : Bamako plongé dans une atmosphère de deuil …

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Le SG et son adjoint Ben Kattra
Le SG Yacouba Katilé  et son adjoint Ben Kattra

La première journée de la grève initiée par l’Union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a vécu hier jeudi 21 août. Elle s’est traduite par la paralysie quasi-totale des différents secteurs d’activité, plongeant ainsi la capitale dans une atmosphère de deuil.

 

Suite à l’appel en grève lancé par l’Union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), l’ambiance était morose hier matin dans les différents services publics, parapublics et privés de la capitale. Dans les endroits où nous nous sommes rendus, à savoir plusieurs départements ministériels, services publics et banques de la capitale, l’activité était quasi inexistante.

 

 

Malgré des tentatives d’intimidation de certains ministres envers les personnels de leurs départements, la grève a quand même eu lieu sur l’ensemble du territoire. En effet, selon le secrétaire général adjoint du bureau exécutif de l’UNTM, Mamady Kané, non moins Chef du département Imagerie du CHU Gabriel Touré, certains ministres ont tenté de dissuader les employés d’aller travailler. Notamment au ministère de l’Action humanitaire, de la Solidarité et de la Reconstruction du Nord où une équipe du syndicat attendait les travailleurs intimidés pour les renvoyer chez eux.

 

 

Dans les départements ministériels et la plupart des services publics ou privés, il n’y avait que le service minimum comme le régit la loi 1987 dont l’UNTM demande d’ailleurs la révision. L’atmosphère de la grève était perceptible aussi dans certaines agences de banques, à l’image de l’agence Ecobank de Bacodjicoroni dont les portes étaient fermées à clé à notre passage.

 

Il faut noter cependant que c’est dans le secteur des Transports que le mot d’ordre de grève n’a pas été effectif. Comme on a pu le constater pendant toute la journée d’hier, la circulation des transports en commun n’a pas été tout à fait timide.  Selon nos informations, les régions de Gao, de Tombouctou et de Sikasso ont également répondu à l’appel de l’UNTM. Par ailleurs, des fonctionnaires exerçant à Gao ont été aperçus empruntant des bus en direction d’Ansongo, la veille de la grève.

 

 

Une grève approuvée par les travailleurs

Au regard de la morosité de l’ambiance dans les différents services (publics, parapublics et privés), on constate aisément que cette grève a été bien accueillie chez les syndiqués. Les propos tenus par certains d’entre eux croisés dans la circulation ne laissent aucun doute à ce sujet.

 

Mamadou Diarra, salarié du secteur privé affiche un air révolté : ” nous sommes avec notre syndicat et nous partageons les décisions qu’il a prises au nom de tous. Nous sommes prêts aussi à le suivre même s’il faut aller en grève illimitée, car trop c’est trop “.

 

 

Même son de cloche chez cette secrétaire de bureau qui pense que depuis des années, les syndicats se sont laissés embobinés par les gouvernements. Selon elle, avec cette grève, ” même si le syndicat n’obtient pas gain de cause pour des revendications qui sont d’ordre social, il aura réussi à lever le voile sur le manque de volonté de l’Etat à améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs “. D’autres estiment que le temps est fini pour le gouvernement de s’abriter derrière la crise que traverse le pays pour ne rien faire.

 

 

Les grévistes revendiquent entre autres le relèvement significatif de la valeur du point d’indice pour leur assurer une retraite digne de ce nom,  l’augmentation de l’allocation familiale à 4 000 FCFA au lieu de 2 000 FCFA pour tous les salariés, la diminution de l’impôt sur le traitement des salaires (ITS) et la baisse des loyers de maison d’habitation et des tarifs de l’eau et de l’électricité.

 

 

En attendant la fin de la grève ce vendredi 22 août, tout semble être au point mort pour le président plébiscité lors de la dernière élection présidentielle. En plus de la cuisante question du nord du pays, voilà qu’il doit faire face à un front social en ébullition et décidé à ne pas baisser les bras tant que ses doléances ne sont pas satisfaites.

 

Aboubacar DICKO

 

 

…Les structures sanitaires paralysées…

Du centre hospitalo-universitaire Gabriel Touré en passant par l’Institut ophtalmologique d’Afrique de l’Ouest, les médecins  ont suivi le mouvement de protestation tout en assurant le service minimum à travers  des consultations médicales urgentes.

 

A l’appel de leur centrale, les travailleurs affiliés à   l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) observent  une grève de 48 heures sur l’ensemble du territoire national  depuis le jeudi 21 août. Cette grève  touche presque tous les secteurs dont la santé où  des hôpitaux n’ont pas été épargnés. Dans différentes structures visitées, comme le centre hospitalo-universitaire Gabriel Touré et l’Institut ophtalmologique d’Afrique de l’Ouest, seul le service minimum était assuré.

 

Au bureau des entrées comme dans l’enceinte l’affluence n’était pas grande. Les box  de consultation  étaient fermés et les salles d’attente  presque vides. C’est ce que nous avons constaté, très tôt dans la matinée d’hier, en visitant quelques structures sanitaires.

 

Le Directeur du CHU Gabriel Touré, le Pr Kassoum Mamourou Sanogo  a affirmé que sa structure n’a pas eu à prendre de disposition particulière. Seulement, a-t-il dit, la gestion des mouvements de  grève s’inscrit dans le cadre des disposions réglementaires. Il indiquera que les chefs de service sont informés à travers une lettre circulaire  pour assurer le service minimum. “Au CHU Gabriel Touré c’est  ce  qui a été fait ” nous a confié le Pr. Sanogo.

 

Selon lui, des mesures ont été prises pour assurer le service minimum  afin de  prendre en charge les urgences et  assurer une présence minimum dans certains services médicaux comme la pédiatrie et la maternité. Il a ajouté que la gestion de la grève est plus facile que l’après-grève. D’après lui, ce sont les malades qui en souffriront. ” Ceux qui avaient des rendez-vous auront la date repoussée, toute chose qui peut causer des désagréments. En plus au lendemain de la grève c’est aussi difficile de gérer l’affluence “ a-t-il fait savoir. Idem pour le centre hospitalo-universitaire du Point-G : les activités quotidiennes ont laissé place au service minimum.

 

 

Rappelons que le Syndicat national des hôpitaux et structures sanitaires (Synathrass) affilié à la CSTM n’a pas suivi le mot d’ordre de grève. Il dit ne pas être concerné par le mouvement et refuse de mettre en danger la vie des malades.

 

            Ramata Tembely

 

…L’ORTM n’a pas couvert  la plénière d’hier à l’Assemblée nationale

Après l’échec des négociations entre le gouvernement et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) suite au préavis de grève déposé par cette dernière,  le mot d’ordre a été largement suivi. La capitale Bamako ressemblait à une ville morte.

 

Pour la journée d’hier, la grève a été suivie par la majorité des travailleurs affiliés à l’UNTM. C’est le constat qui se dégage, car dans la plupart des services publics et entreprises privées visités, c’étaient le vide et le silence. Pas l’ombre d’un seul agent.

 

 

A l’Assemblée nationale, les députés étaient réunis en session plénière. L’Office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM) qui, habituellement, couvre ses activités, était aux abonnés absents lors de cette séance. Les représentants du peuple ont été obligés de faire appel au service de l’équipe de la Direction des informations et des relations publiques de l’Armée (DIRPA).

 

A notre passage à la mairie de la commune III, les lieux étaient également déserts. Aussi, plusieurs établissements bancaires ont suivi  le mouvement et n’ont pas ouvert leurs portes.

Sur les artères principales de la capitale, la circulation était fluide comme un jour de week-end. Même constat sur les ponts Fadh et martyrs où la circulation était morose. A l’évidence, la grève a été suivie et Bamako ressemblait  à une ville morte.

 

 

Aux alentours de l’immeuble Sahel Vert habituellement une fourmilière pendant la journée, des commerçants avaient ouvert leurs boutiques et attendaient des clients incertains.

 

Le moins que l’on puisse dire c’est que le nouveau bureau de l’UNTM a réussi son baptême de feu à travers cet arrêt de travail de deux jours.

Il reste maintenant à évaluer l’impact socio-économique de la grève sur le portefeuille de l’Etat.

Boubacar PAITAO

Commentaires via Facebook :

14 COMMENTAIRES

  1. de grace l’UNTM de siaka etait le président du FDR composé de l’ADEMA, PARENA, URD, PCR, CODEM , PDES etc…
    pourquoi de l’untm vous parlez pas du minitre de la fonction et non Mara on aussi doit réduire le train de vie de l’état malien sur toutes les dépenses publiques excellente idée Kassin je suis entièrement d’ accord avec toi

  2. D'ordinaire, le fonctionnaire malien n'aime pas travailler. Ils sont rares qui viennent à l'heure au bureau et qui rentrent après la déscente (ces quelques braves personnes qui sont en voie de disparition…). Alors quand on demande à des gens qui n'aiment pas travailler de rester à la maison, bien sûr qu'ils vont rester à la maison, sinon nous savons tous ce que c'est que nos syndicats, nos associations de consommateurs……tous luttent pour leur propre poche, et c'est le cas pour ces nouveaux venus de l'untm……..

  3. Vive l’UNTM! Vive le Parena! Vive l’URD!Vive la Team Aigris Des que quelqu’un parle ils disent “Le Mali est en crise !” “on doit rester uni ou encore “vous faite le jeu du MNLA”. Ne savaient ils pas que le mali etait en crise quand IBK a commence a nommer beaux freres,bourangues neveu et filston aux postes cles de l’etat;retaper sa residence prive a coup de milliards passer des contrats gre a gre de plusieurs milliards;s’acheter jet prive et roysrolls.Ne s’avaient ils pas qu’on devait rester uni lorsqu’IBK s’est mis a faire une campagne nauseabonde basee sur la xenophobie ethnique et religieuse;une fois au pouvoir a stigmatiser l’opposition;a traiter les maliens d’aigris; a mepriser l’untm et les travailleurs. N’est ce pas faire le jeu du mnla que de liberer des terroristes;annuler des mandats d’arrets contre des terroristes et de les faire elire sur des listes RPM de nommer un neophyte comme PM; de lancer une attaque non prepare sur kidal

  4. Kassin, sur certains point vous avez raison. Il faut absolument rapprocher les niveaux de vie des dirigeants à celui des dirigés. Les écarts sont énormes alors que ce ne sont pas toujours les meilleurs qui occupent les postes de responsabilité. Donc ce grand fossé contribue à l’instabilité social(corruption, gabégie, népotisme…. IL faut des salaires pour les travailleurs maliens afin de ralentir cette course aux postes de responsabilité dans l’unique but de se servir et non servir. Ce n’est pas pour rien que le conseil des ministres est largement suivi les mercredis. et tout ce remue-ménage (nomination) interminables. Il est temps d’arrêter cela en payant de bon salaire à tous les travailleurs y compris les aides- ménagères “bonnes”.

  5. Franchement Kassin tu donnes souvent de bonne info, mais qu’est ce que tu as contre IBK. Est-ce une manière pour vous de vous faire inviter à la table du pouvoir? Vous semblez faire confiance aux leaders actuels de l’UNTM, mais sauf exception cette fois-ci, ils seront bientôt achetés par le pouvoir et pendant les quatre prochaines années personnes ne parlera des travailleurs maliens. Les syndicalistes maliens utilisent les travailleurs comme escaliers pour accéder aux ressources du pays. Kassin, suivez bien ces leaders, l’Etat va bientôt les acheter, s’il le veut bien et plus personne ne parlera des travailleurs. Sauf si le pouvoir actuel faisait exception. ATT l’a fait avec Siaka Diakité et Amion Guindo. Après Siaka faisait des apparition bluff dans les médias pour rouler les travailleurs. A quand le travailleur malien recevra un salaire lui permettant de sortir de la pauvreté,je dis bien la pauvreté.

  6. Maintenant l’UNTM doit penser à l’étape suivante: Ville morte et enterrée jusqu’à satisfaction de la doléance N°1, le relèvement de la valeur du point indiciaire à 500FCFA.

  7. La grève a été bien suivie. La situation au Mali préoccupe et suscite des questions.
    1- Un désaccord durable entre l’UNTM et le gouvernement ne risque-il pas de fragiliser davantage le Mali en cette période cruciale ?
    2- Quel résultat un État malien affaibli pourra-t-il obtenir lors des prochaines négociations en Algérie ?
    3- La pression de l’UNTM ne fait-elle pas plaisir aux ennemis du Mali ?
    4- Pourquoi toutes ces difficultés à nous entendre ?
    5- Ne sommes-nous pas victimes de notre formation scolaire et de notre système de raisonnement qui voudraient que les plus forts méprisent ou s’imposent aux plus faibles ?
    6- Prenons-nous suffisamment en compte nos valeurs traditionnelles qui valorisent le dialogue ?
    7- Avons-nous suffisamment étudié le modèle du syndicalisme allemand ? La force de l’Allemagne réside aussi dans la capacité de ses acteurs à négocier.
    Nous devons faire l’effort de nous affranchir de la logique du raisonnement binaire : j’ai raison/il a tord.

  8. La grève a été bien suivie. La situation au Mali préoccupe et suscite des questions.

    1- Un désaccord durable entre l’UNTM et le gouvernement ne risque-il pas de fragiliser davantage le Mali en cette période cruciale ?
    2- Quel résultat un État malien affaibli pourra-t-il obtenir lors les prochaines négociations en Algérie ?
    3- La pression de l’UNTM ne fait-elle pas plaisir aux ennemis du Mali ?
    4- Pourquoi toutes ces difficultés à nous entendre ?
    5- Ne sommes-nous pas victimes de notre formation scolaire et de notre système de raisonnement qui voudraient que les plus forts méprisent ou s’imposent aux plus faibles ?
    6- Prenons-nous suffisamment en compte nos valeurs traditionnelles qui valorisent le dialogue ?
    7- Avons-nous suffisamment étudié le modèle du syndicalisme allemand ? La force de l’Allemagne réside aussi dans la capacité de ses acteurs à négocier.

    Nous devons faire l’effort de nous affranchir de la logique du raisonnement binaire : j’ai raison/il a tord.

    • Le gaspillage massif des fonds de l’état par IBK au lieu de constituer une grande armée malienne n’a t-il pas déjà causé la perte provisoire de la région de Kidal?

      Pourquoi IBK et son régime continuent de vivre dans le luxe insolent s’il savent qu’ils doivent bâtir un pays fort face à ses ennemis?

      Et pourquoi ce seraient aux travailleurs de se sacrifier pensant qu’IBK et sa famille baignent dans le luxe insolent au moment où notre pays est en négociation et a besoin d’une armée forte?

      JE CROIS QUE CHACUN DOIT RESTÉ SÉRIEUX!

      Wa salam!

    • IBK et sa bande sont les vraies ennemis du pays.Que Dieu les detruisent let plus vite possible amen

  9. Vive l’UNTM!!! Comment parler de crise alors que Mande mansa IBK 1ER et famille sont entrain de piller les ressources du Mali. Gestion clanique, du pouvoir , voir même monarchique. Quand les ministres, les parlementaires et IBK renonceront à leurs salaires pour le Mali, l’ untm pourra faire des efforts en ce moment . IBK franchement à 70 ans j’ espérais que vous alliez être exemplaire dans votre gestion de nos deniers publics, pourquoi ne pas avoir fait une déclaration de l’ensemble de votre patrimoine. Comment lutter contre la corruption si l’ exemple ne vient pas d’ en haut, ? Les salaires sont dérisoires au Mali, comment demander à une grande majorité de la population de serrer la ceinture pendant que vous IBK, Ministres parlementaires vivez dans un luxe insolent???? A méditer M. le président, ooups

  10. Bravo Kassin je suis entièrement d’ accord avec toi!
    Tout au plus puis-je ajouter ceci à l’ endroit du président IBK!
    Vive l’UNTM!!! Comment parler de crise alors que Mande mansa IBK 1ER et famille sont entrain de piller les ressources du Mali. Gestion clanique, du pouvoir , voir même monarchique. Quand les ministres, les parlementaires et IBK renonceront à leurs salaires pour le Mali, l’ untm pourra faire des efforts en ce moment . IBK franchement à 70 ans j’ espérais que vous alliez être exemplaire dans votre gestion de nos deniers publics, pourquoi ne pas avoir fait une déclaration de l’ensemble de votre patrimoine. Comment lutter contre la corruption si l’ exemple ne vient pas d’ en haut ? Les salaires sont dérisoires au Mali, comment demander à une grande majorité de la population de serrer la ceinture pendant que vous IBK, ministres parlementaires vivez dans un luxe insolent???? A méditer M. le président, ooups

  11. Wari bana A bana
    Guèlèyabè bèkan!

    Le Budget d’état malien qui atteignait en dépenses 1400 milliards avant le coup d’état de mars 2012, est tombé à 800 milliards pendant la transition politique à cause de la suspension de la coopération internationale financière de nos principaux bailleurs de fonds.

    Avec le retour à l’ordre constitutionnel normal et le retour des bailleurs de fonds, le budget 2014, repartait en hausse au delà de 1000 milliards mais n’avait pas atteint son niveau d’avant crise.

    Je rappelle à tout le monde que le budget d’état est une prévision des dépenses et des recettes de l’état.

    Le déficit prévisionnel qui était de 100 s’est creusé avec le gouvernement IBK-Mara au delà des 200 milliards.

    Je rappelle aussi que le déficit budgétaire est l’insuffisance des recettes prévues par rapport aux dépenses prévues de l’état devant être payé par un endettement supplémentaire de l’état et/ou par des dons.

    Ce qui est intéressant de connaître c’est la structure du budget.
    C’est à dire quels sont les parts des dépenses publiques par secteurs (éducation, santé, environnement, agriculture, etc) ou la nature des dépenses publiques (salaires, frais de déplacement, frais d’électricité, etc).

    Pour cela il faut avoir le document complet du budget d’état pour faire une analyse, et je ne l’ai pas il doit être au ministère des finances à L’ACI 2000.
    Si quelqu’un peut le mettre en ligne ce serait très bien.

    Mais le ministre du travail du gouvernement IBK-Mara, prétend que 37% du budget national est consacré aux salaires au Mali contre 35% autorisé dans l’Uemoa.

    Il serait intéressant pour le ministre de nous dire quelle est la part accordée aux travailleurs maliens dans ces 37% et quelle est la part accordée aux dirigeants de ce pays (salaires et entretiens en tout genre du président de la république, du premier ministre, des ministres, des députés, des autres présidents des institutions dont les juges, les vérificateurs généraux, les ambassadeurs, et autres diplomates, etc).

    Il faut aussi une analyse approfondie des frais de voyage et de déplacement d’IBK, de Karim Keita, de Moussa Mara, et de tous les dignitaires du régime IBK.

    Il nous faut également, une étude détaillée des leurs frais de nourritures, d’électricité, et de téléphone et de carburant au bureau comme à la maison dont le budget national prend en charge.

    Il serait intéressant de faire un inventaire du parc de véhicules de fonction de l’état (nombre de véhicules, motos et avions et leurs prix) et de le rapprocher au résultat obtenu par service en terme d’amélioration du service public pour les usagers et d’obtention des objectifs de politiques publiques pour le pays.

    Il nous faut un audit de tous les marchés publics du pays sans exception pour voir clair dans l’opportunité des dépenses publiques et de leur effectivité pour savoir si l’argent public n’est pas gaspillé inutilement.

    Nous n’oublions pas la dette publique qu’il faut auditer et savoir son opportunité et les remises de dettes éventuelles qu’on a obtenues et le poids réel du service de la dette de d’état actuellement (paiement du principal de la dette plus les intérêts).

    Cela nous édifiera tous sur les fameux marchés de Boeing de 21 milliards (20 annoncés plus 1 de l’entretien/saisie aux États-Unis ou en Suisse), de l’armement (160 milliards) des motos (1 milliard) de la maison privée d’IBK (1 milliard), sans compter les autres.

    Personnellement j’estime à 258 milliards l’argent public gaspillé par le régime IBK en un an (entre dépenses dites publiques inutiles de voyages en jets privés d’IBK très coûteux; réceptions grandioses de rois, présidents et personnalités étrangères en tout genre; marchés publics douteux et un train de vie insolent à la tête de notre état).

    Alors que la revendication des travailleurs de l’UNTM n’atteint pas 20 milliards de FCFA.

    S’il y’a crise cela doit nous amener à réduire le train de vie de l’état sur toutes les dépenses publiques et NON SUR LES SALAIRES DES TRAVAILLEURS SEULEMENT.

    Donc mes chers compatriotes, ce que demande l’UNTM au gouvernement représente moins de 10% de ce qu’a gaspillé le régime IBK en un an de pouvoir à Koulouba.

    Nous sommes en droit de se demander (en tant que citoyens maliens), il y aurait-il des super maliens et des sous maliens dans ce pays?

    Si tel n’est pas le cas pourquoi une poignée de familles s’accapare toutes les ressources financières de notre pays et venir dire aux autres qu’on est en crise?

    Ou bien la crise c’est pour les autres maliens et le pognon de l’état et les fastes sont pour IBK-Mara et leurs familles et belles familles et copains?

    J’aimerai une réponse claire et sans équivoque de toute personne volontaire, digne et noble qui me lirait.

    Wa salam!

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