Le Syndicat National des Travailleurs de l’Administration d’Etat a organisé son premier meeting, depuis la mise en place de son nouveau bureau, le jeudi 25 Juillet à la Bourse du travail de Bamako. A l’allure d’une vraie démonstration de force, Yacouba Katilé et ses militants et sympathisants, ont envahi les lieux du rendez-vous pour leur 1ere rencontre, qui avait pour objet d’édifier les travailleurs sur les événements survenus lors du 12e congrès du SYNTADE tenu les 25 et 26 juin derniers.
En considération du climat tendu qui plane sur la mise en place du bureau du Syntade, l’organisation de ce meeting au nez et à la barbe de Siaka Diakité, revêt un fort caractère de défiance. A l’entame de son propos, le nouveau secrétaire général du SYNTADE, Yacouba Katilé, a d’emblée signalé que c’est le bureau légitime du SYNTADE, sorti du congrès légal qui a convoqué ce meeting afin de dissiper toutes les informations erronées qui circulent autour des résultats du dernier congrès. «En vous appelant ici, le bureau légitime du SYNTADE sorti du congrès, entend restaurer en votre présence, la vérité sur le drame que vit votre syndicat. Certes nous voulions être un modèle de stabilité pour l’ensemble des syndicalistes de notre pays, mais c’était sans compter que des individus peuvent surgir souvent du hasard, pour dénaturer la scène, l’organisation et les objectifs établis au fil des générations », c’est en ces termes que Yacouba Katilé a ouvert ce meeting.
Pour davantage édifié l’auditoire , M. Katilé a continué en soulignant que « c’est la hargne avec laquelle, un homme qui a fait du syndicalisme un passe droit, aidé par ses semblables dans le SYNTADE, mais aussi tapis dans le bureau de l’UNTM. Comme vous le savez, le congrès a été dûment convoqué par le Ségal sortant suite à une réunion du Bureau National du SYNTADE. Conformément à l’article 6, Titre 2 des statuts, 1 mois avant sa tenue. Le 25 juin, s’est tenu le Conseil National, sans anicroches, le 26 juin après l’ouverture de la cérémonie, le congrès procéda à la vérification des mandats des délégués sans problème. Vu que les tentatives antérieures du Ségal sortant, Siaka Diakité visant le retrait de ma candidature au poste de Ségal contre celui de 1er adjoint du Ségal ont échoué, et conscient qu’il ne pouvait inverser la tendance majoritaire autour de ma candidature, a procédé à la mise en place de techniques dilatoires en introduisant un faux problème autour de l’article 5 dont il faisait une interprétation à laquelle il est le 1er à ne pas croire. Ainsi, il entendait occulter le 1er acte du Congrès qui est la présentation du rapport moral et d’activités, occulter en même temps le 2ème acte qui est la présentation du rapport financier qui n’existait et n’existe pas jusqu’à nos jours ». Selon M. Katilé, l’article 5, auquel il fait allusion et cherche une nouvelle interprétation gardait les mêmes dispositions lors de toutes ses élections antérieures à la tête du syndicat. C’est pourquoi les congressistes ont à la majorité rejetée cet argument. Cet article stipule : que le conseil national, qui met en place le bureau est composé de 07 délégués par section et de 02 par division. Mais Siaka Diakité, se sentant menacé d’un éventuel échec, a demandé que ce soit l’ensemble des membres des sections et des divisions qui comptent respectivement entre 40 et 45 membres pour 14sections, faisant 560 délégués et 02 autres membres pour 08 divisions chacune, pour 16 délégués– si c’était le cas on se retrouverait avec 576 délégués pour un congrès qui ne devrait compter que 141 délégués, donc un nombre supérieur à l’ensemble des délégués ayant pris part au 10e 11e et 12e congrès. « On lui a donc posé un certain nombre de questions qui sont restées sans réponses, à savoir si les choses devaient se passer ainsi : combien le bureau sortant avait prévu pour les délégués? Où était l’esprit bienveillant des soi-disant défenseurs acharnés des droits des travailleurs?”, a-t-il ajouté. Pour M. Katilé, le Ségal sortant lui même ne connaissait pas assez bien les textes, « c’est pourquoi j’ai accepté la suspension du congrès, afin que tous les secrétaires généraux des sections et divisions se réunissent et discutent du différend à la Bourse du Travail. Malgré toutes les explications, Siaka Diakité s’arc-boute sur son interprétation». C’est au vu de la volonté manifeste du Ségal sortant de saboter le congrès, que les délégués ont repris les travaux au CICB avec la présence de 92 délégués sur les 141, avec un huissier commis d’office à cause de l’entêtement du Ségal sortant. Toujours selon M. Katilé, l’article 9 du Règlement intérieur, montre clairement la responsabilité individuelle d’un membre du Conseil Central et stipule que : « Toutefois des demandes de convocation des congrès extraordinaires peuvent être adressées au secrétariat du SYNTADE par les membres du Conseil National». Aussi, il a signalé que dans sa conférence de presse Siaka affirmait que le quorum n’était pas atteint, le nouveau Ségal le met au défi de montrer dans les statuts et règlements une quelconque disposition faisant allusion aux conditions de quorum pour la tenue du Congrès de façon spécifique. Selon lui, c’est l’article 12 qui fait allusion à une majorité aux 2/3 comme suit : « il sera procédé au renouvèlement d’une direction syndicale avant l’expiration de son mandat dans le cas où les 2/3 de ses membres en auront fait la demande et avec l’accord préalable de la direction à l’échelon supérieur» et le règlement intérieur reste muet sur le congrès. Cependant dans le titre 7 relatif à la méthode de travail, dans l’article 27 on peut lire : « dans toutes les instances du SYNTADE les décisions sont prises à la majorité simple ».
Ce qui fait que la majorité simple suffit pour la tenue du congrès. Aussi a t-il précisé qu’avec les 92 délégués présents à la reprise, si Diakité et les siens n’avaient pas fui les débats, la quasi-totalité des congressistes seraient présents. Pour conclure le nouveau secrétaire général du SYNTADE a tenu a rassuré ses militants qu’avec son bureau, ils n’entreront pas dans une querelle de chiffonniers et demande à Siaka Diakité et ses supporteurs de l’UNTM de respecter le SYNTADE et les décisions de son congrès. Mettant en garde Diakité et sa compagnie, Katilé a déclaré que : « toute patience à des limites, nous ne voulons pas exposer toutes leurs motivations, mais le temps de la recréation et de la diversion sont terminées. Sinon, ce serait un déballage qui peut avoir des conséquences le simple cadre des syndicats».
Hamidou
NOUS voulons le changement et dans la légalité.Les travailleurs en ont marre de ces querelles de pourvoyeurs de place.
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