C’est un véritable camouflet que la plus grande centrale syndicale du Mali vient de subir. Au moment que le secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali dépose un préavis de grève sur la table du gouvernement de la transition, qui devrait prendre effet le 18 nombre prochain, la coordination des comités syndicaux de la DAF, des DRH, des CPS, des DFM de la Primature et des Départements ministériels a publié, hier lundi, une lettre circulaire dans laquelle elle se désolidarise de ce préavis d’arrêt de travail de 72 heures.
-Maliweb.net- Va-t-on vers une tension entre les différents comités syndicaux de l’UNTM ? En tout cas, c’est l’impression que la coordination des comités syndicaux, membres de l’UNTM, vient de donner avec cette lettre circulaire qui formule des réserves sur certains points du préavis de grève susmentionné. Cette coordination de comités syndicaux, qui est à couteau avec le secrétaire général de l’UNTM depuis plus deux ans maintenant parce que ce dernier a refusé de la soutenir dans sa lutte pour l’application de deux décrets, se dit opposer au point qui demande ‘’ l’arrêt des activités de l’Office Centrale de Lutte Contre l’Enrichissement illicite’’. Elle justifie sa décision en expliquant que la lutte contre la corruption est un devoir syndical. Pour ce faire, cette coordination de syndicats estime que l’UNTM devrait porter main forte à toutes les structures de contrôle et de vérification.
Le second point relatif à l’instauration et l’augmentation de la dotation budgétaire du Conseil Economique, Social et Culturel, les syndicats réfractaires au préavis de grève de l’UNTM qualifient cette demande « d’inopportune » et les résultats de cette institution de « peu probants.»
Quant au troisième portant sur une large participation de l’UNTM au futur Conseil National de la Transition, la coordination des comités syndicaux de la DAF, des DRH, des CPS, des DFM de la Primature et des Départements ministériels s’oppose et estime l’essentiel des postes doivent revenir aux vrais acteurs de l’avènement de la « quatrième République » afin de réaliser une vraie refondation de l’Etat du Mali. Il faut noter que le CNT tarde à voir le jour à cause des difficultés liées à la répartition des postes entre les différentes tendances du pays.
Eu égard des griefs soulevés, la coordination des comités syndicaux des services susmentionnés se désolidarise du préavis de grève de 72 heures de l’UNTM et appelle ses militants à se rendre au travail les 18, 19 et 20 novembre prochain.
Il faut noter que ces comités syndicaux qui appellent au boycott de ce préavis de grève est moins représentatif au sein de l’UNTM. Cette non-participation aura moins d’impact sur cet arrêt de travail que se profile dans l’horizon tant les autres comités syndicaux membres de l’UNTM représentent l’essentiel des travailleurs de l’Etat. En attendant que les autorités de transition trouvent un accord avec l’UNTM pour la levée de ce mot d’ordre de grève, les syndicats des administrateurs civils ont entamé hier lundi une grève illimitée.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
N’en déplaise aux détracteurs l’UNTM vit et vivra bien.
He DIEU tous veulent traire laa vache laitière qu Est l état, pourquoi ne pzs pas constituer le cnt sur la base du bénévolat ?
L’untm est la seule centrale syndicale qui se bat pour améliorer les conditions de vie et de travail au Mali. Les autres sont corrompus et liés au pouvoir pour revendiquer, l’ensemble des travailleurs doivent faire de cette grève une démonstration de force.
Vive la centrale historique, vive l’untm.
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